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Quatre nouveaux badges de durabilité aideront les consommateurs à faire des investissements verts, selon la FCA
Les régulateurs britanniques s’apprêtent à introduire quatre labels verts différents pour aider les consommateurs à choisir des fonds durables, a annoncé la Financial Conduct Authority mardi 28 novembre.
Cette décision intervient alors que l’on craint que de nombreux gestionnaires d’actifs pratiquent un « écoblanchiment », en prétendant sans fondement vouloir tirer profit du marché en plein essor, estimé à des milliers de milliards d’euros, pour des investissements écologiquement et socialement sains.
« Nous mettons en place un régime simple et facile à comprendre afin que les investisseurs puissent juger si les fonds répondent à leurs besoins d’investissement », a déclaré Sacha Sadan, directeur de l’environnement, du social et de la gouvernance (ESG) au régulateur financier britannique, dans un communiqué. « Il s’agit d’une étape cruciale pour la protection des consommateurs, à mesure que l’investissement durable gagne en popularité. »
Dans le cadre des plans proposés, qui devraient entrer en vigueur à partir de juillet 2024, les produits financiers qui investissent au moins 70 % de leurs actifs dans des secteurs respectueux de l’environnement, comme les infrastructures d’énergie verte, peuvent bénéficier d’un nouveau label « axé sur le développement durable ».
Il existe d’autres labels pour les fonds qui ciblent des améliorations environnementales – comme les entreprises ayant un chemin crédible vers zéro émission nette – ou qui recherchent un impact environnemental ou social spécifique, comme le logement pour les sans-abri, ainsi qu’un quatrième pour les fonds combinant plusieurs stratégies.
Trop cuit
La FCA estime que quelque 18 400 milliards de dollars d’actifs orientés ESG sont désormais gérés dans le monde – mais elle n’est pas la seule agence à s’inquiéter des affirmations sur la durabilité qui peuvent parfois être trop cuites, peu claires ou trompeuses.
Dans un document publié aujourd’hui, les régulateurs bancaires mondiaux ont déclaré que les prêteurs devraient être tenus de divulguer dans leurs comptes l’impact du changement climatique, qu’il soit provoqué par des conditions météorologiques extrêmes ou par l’élimination progressive des combustibles fossiles.
« Les risques physiques et de transition peuvent avoir des impacts très variés selon les secteurs et les zones géographiques… affectant potentiellement la sécurité et la solidité des banques et la stabilité du système bancaire dans son ensemble », indique le document produit par le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire.
Une étude publiée lundi par la Banque centrale européenne – qui a menacé d’imposer des amendes aux banques qui ne remédieraient pas aux lacunes environnementales – expose les multiples façons dont les plus grands prêteurs du monde peuvent procéder au greenwashing.
Les mauvaises pratiques mises en évidence dans l’étude de la BCE incluent la promesse de cesser de financer des projets fantômes liés aux combustibles fossiles dans lesquels les banques n’avaient en réalité jamais été impliquées, et la proposition d’objectifs de réduction des émissions qui excluaient 95 % des expositions.
Les législateurs européens réfléchissent aux moyens de renforcer la contribution du secteur financier à la transition verte, notamment par le biais d’une nouvelle directive sur le devoir de diligence des entreprises, et exigeront probablement des banques et des assureurs qu’ils précisent comment ils vont passer à un monde zéro émission nette.
Verena Ross, qui dirige l’organisme de surveillance des valeurs mobilières et des marchés de l’UE, a promis de nouvelles lignes directrices pour lutter « sous peu » contre le greenwashing, dans un discours prononcé devant les gestionnaires d’actifs vendredi dernier (24 novembre).
La Commission européenne mène également des consultations sur de nouvelles catégorisations qui pourraient conduire à des labels environnementaux pour les produits financiers.