Customize this title in frenchLe train à grande vitesse construit en Chine en Thaïlande, sur la bonne voie mais retardé

Make this article seo compatible,Let there be subheadings for the article, be in french, create at least 700 words Publié le: 12/04/2023 – 04:20Modifié: 12/04/2023 – 04:27 Nakhon Ratchasima (Thaïlande) (AFP) – L’une des plus anciennes gares ferroviaires de Thaïlande est menacée de démolition alors que le royaume poursuit sa construction d’une ligne à grande vitesse soutenue par la Chine, retardée depuis longtemps, qui a suscité un malaise à propos de l’héritage perdu et des liens plus étroits avec Pékin. Des piliers en béton soutenant la nouvelle tour de voie surélevée surplombent des rizières d’un vert éclatant, coupant une bande à travers un coin tranquille du nord-est rural et pauvre de la Thaïlande.La ligne de 5,4 milliards de dollars vise à relier Bangkok à Kunming en Chine via le Laos d’ici 2028 – un autre élément de la vaste initiative d’infrastructure « Belt and Road » de Pékin qui s’étend à travers l’Asie.Le Premier ministre Prayut Chan-o-Cha, confronté à une rude bataille lors des élections générales du mois prochain, a défendu le chemin de fer de 600 kilomètres (373 milles) comme moyen de stimuler l’économie grâce au commerce avec la Chine. Liaison ferroviaire à grande vitesse Chine-Thaïlande © Laurence CHU / AFP La Thaïlande compte déjà près de 5 000 km de voies ferrées, mais le réseau vétuste a longtemps poussé les gens à privilégier les déplacements par la route, malgré le taux d’accidents extrêmement élevé.Lorsque la ligne sera terminée, des trains de fabrication chinoise circuleront de Bangkok à Nong Khai, à la frontière du Mékong avec le Laos, à une vitesse pouvant atteindre 250 km/h.Bataille du patrimoineL’une des anciennes gares alignées pour le boulet de démolition se trouve à Nakhon Ratchasima, la principale ville du nord-est, à trois heures et demie de route de Bangkok, soit près de cinq heures en train régulier.Inaugurée par le roi Rama V en 1900, l’ancienne gare s’effiloche sur les bords, avec des chiens errants qui sommeillent sous des bancs en bois fatigués – mais depuis les murs, des affiches colorées annoncent l’avenir radieux des voyages à grande vitesse. Les militants locaux ne veulent pas voir la station Nakhon Ratchasima, inaugurée par le roi Rama V en 1900, tomber aux bulldozers © Jack TAYLOR / AFP La State Railway of Thailand – qui n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP – envisage de la remplacer par une nouvelle gare 16 fois plus grande, construite en verre et en acier.Mais il y a de la résistance de la part des militants locaux qui ne veulent pas voir un morceau de l’histoire thaïlandaise – et un avec des liens royaux – tomber aux bulldozers. »Nous ne sommes pas contre le projet de train à grande vitesse, mais nous voulons montrer que l’ancien et le nouveau peuvent coexister », a déclaré à l’AFP Werapol Chongjareonjai, président d’une association d’architectes siamois dans le nord-est. Werapol souhaite transformer le site en site touristique en décalant de quelques mètres certains piliers afin que la nouvelle gare puisse être construite à côté de l’ancienne.Les travaux de démolition devaient commencer en début d’année mais Werapol et ses camarades militants ont réussi à les retarder. La Thaïlande compte déjà près de 5 000 km de voies ferrées mais le réseau vétuste a longtemps poussé les habitants à privilégier les déplacements par la route © Jack TAYLOR / AFP Avec les élections générales qui se profilent le 14 mai, ils espèrent prolonger le processus car les responsables hésitent à prendre des décisions tant que le scrutin n’est pas réglé. »Nous allons essayer de profiter des élections pour parler aux candidats », a-t-il ajouté. »David et Goliath »Il s’agit du dernier d’une série de retards dans le projet, proposé pour la première fois au gouvernement thaïlandais en 2010.La junte dirigée par Prayut a resserré ses liens avec la Chine, faisant craindre à certains que la Thaïlande abandonne sa politique visant à équilibrer les relations avec Washington et Pékin.Finalement, Prayut a signé un accord avec la Thaïlande pour couvrir toutes les dépenses du projet, tout en utilisant la technologie conseillée par la Chine. La nouvelle ligne de 5,4 milliards de dollars vise à relier Bangkok à Kunming en Chine d’ici 2028 © Jack TAYLOR / AFP Benjamin Zawacki, auteur de « Thailand: Shifting Ground between the US and a Rising China », affirme que les longs retards montrent que Bangkok est moins encline au projet que Pékin, craignant de s’enfoncer trop profondément dans la ceinture et la route. »Le fait que cela prenne autant de temps est une preuve que les Thaïlandais ne sont pas extrêmement enthousiastes à ce sujet », a-t-il déclaré.Les dettes élevées envers la Chine ont été une préoccupation constante pour les pays impliqués dans l’initiative Belt and Road, et le fait que la Thaïlande paie pour le chemin de fer le distingue du Laos voisin, où la ligne Vientiane-Boten a ouvert en 2021.Là-bas, Pékin a payé 70% des coûts et une grande partie de la contribution du gouvernement du Laos provenait de prêts accordés par des banques chinoises.Suthiphand Chirathivat, professeur d’économie à l’Université Chulalongkorn de Bangkok, a déclaré que les retards avaient aidé la Thaïlande à s’approprier le projet ferroviaire. »C’est maintenant un projet thaïlandais qui travaille avec la Chine. Nous y mettons notre argent, c’est notre propre sol », a-t-il déclaré à l’AFP. »La Chine est un Goliath et la Thaïlande un David. David doit prendre position. » © 2023 AFP

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