Customize this title in frenchLes citadins français se rassemblent pour honorer ceux qui sont intervenus dans l’attaque au couteau d’Annecy

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Des centaines d’habitants de la ville française d’Annecy se sont réunis dimanche pour honorer les personnes qui se sont précipitées pour arrêter un homme accusé d’avoir poignardé six personnes, dont quatre tout-petits, dans une aire de jeux la semaine dernière.

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Sous le soleil radieux, dans le même parc où s’est déroulé le drame jeudi, des gens ont déposé des fleurs, tandis que sur un banc voisin quelqu’un avait inscrit les noms des enfants victimes à l’intérieur d’un cœur.

« C’est un signe fort d’unité et de solidarité que nous soyons tous ici ensemble », a déclaré le maire de la ville, François Astorg.

« Nous sommes ensemble. Nous ferons face ensemble », a-t-il ajouté, tout en rendant hommage à ceux qui ont répondu à l’attaque « avec courage et professionnalisme ».

Il s’agit de deux agents municipaux qui ont tenté d’arrêter l’agresseur à coups de pelle, d’un jeune loueur de pédalos et d’un professeur de maths qui ont tous deux tenté d’intervenir, et d’un touriste qui a pris en chasse l’agresseur. Une assistante maternelle s’est également précipitée pour secourir deux enfants blessés.

Vendredi, le président français Emmanuel Macron a rencontré les civils salués comme des héros pour avoir chassé l’agresseur présumé de la cour de récréation où les coups de couteau ont eu lieu.

Samedi, la procureure de la République Line Bonnet-Mathis a rendu hommage à ceux qui, « par leur action, ont pu préserver des vies humaines ». Elle a également reconnu le travail des services d’urgence.

Elle a également annoncé que le réfugié syrien détenu pour les coups de couteau, nommé Abdalmasih H, avait été inculpé de « tentative de meurtre ».

L’attaque a laissé la ville au bord du lac normalement paisible sous le choc. Des centaines de personnes ont déposé des fleurs, des peluches et des ballons en forme de cœur sur le site de l’attaque.

Abdalmasih H. « n’a pas souhaité s’exprimer » pendant ses 48 heures de garde à vue ni devant les magistrats chargés de l’enquête, a indiqué samedi Bonnet-Mathis à la presse.

Après deux évaluations psychiatriques, il a été jugé « compatible avec la garde à vue », et les médecins avaient déterminé qu’il ne souffrait pas de délires.

Cependant, a-t-elle ajouté, il était trop tôt pour diagnostiquer ou exclure d’autres pathologies psychologiques.

Il a été placé à l’isolement au pénitencier d’Aiton, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier.

Victimes hors de danger

Bonnet-Mathis a également déclaré que les victimes de l’attaque n’étaient plus dans un état mettant leur vie en danger.

Les enfants, âgés de 22 mois à trois ans, ont d’abord été hospitalisés dans un état grave, tandis qu’un adulte a également été grièvement blessé et un autre légèrement blessé.

Récemment divorcé d’une ressortissante suédoise et au début de la trentaine, le suspect avait auparavant vécu 10 ans en Suède où il a obtenu le statut de réfugié en avril, ont indiqué à l’AFP des sources sécuritaires et son ex-femme.

Il a quitté le pays parce qu’il n’avait pas pu obtenir la nationalité suédoise, a-t-elle ajouté.

Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a déclaré à la chaîne TF1 que « pour des raisons mal expliquées, il avait également demandé l’asile en Suisse, en Italie et en France ».

Il est apparu que sa demande en France avait été rejetée dimanche dernier car il avait déjà le statut de réfugié en Suède.

La France a été la cible d’une série d’attaques islamistes au cours de la dernière décennie.

Selon une vidéo prise par un passant, cependant, l’agresseur présumé aurait pu être entendu crier « au nom de Jésus-Christ » lors de l’attaque.

Alors que les procureurs disent qu’ils n’ont pas identifié de motif terroriste dans l’attaque, l’incident a intensifié les tensions en France au sujet de l’immigration, les politiciens de droite s’emparant des origines étrangères du suspect.

(AFP)

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