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La Croatie se rendra aux urnes mercredi 17 avril pour des élections législatives centrées sur une lutte acharnée entre les rivaux de longue date du pays, le Premier ministre Andrej Plenković et le président Zoran Milanović.
Cette confrontation survient alors que la Croatie est aux prises avec une corruption généralisée, une pénurie chronique de main-d’œuvre, le taux d’inflation le plus élevé de la zone euro et une migration illégale persistante le long de ses frontières.
Pendant des mois, Plenković et son parti au pouvoir, l’Union démocratique croate (HDZ), semblaient prêts à remporter une victoire facile et à assurer son troisième mandat de Premier ministre.
Mais en mars, Milanović a choqué la nation en annonçant qu’il défierait le Premier ministre.
« Un vote tout à fait prévisible s’est transformé en une bataille incertaine », a déclaré à l’AFP l’analyste politique Tihomir Cipek.
Milanović, dont le mandat présidentiel expire en janvier, est soutenu par le Parti social-démocrate (SDP) et affirme vouloir créer un « pays meilleur et plus juste ».
Milanović a particulièrement visé la récente nomination par Plenković d’un juge de haut rang au poste de procureur général de l’État de Croatie.
Cette nomination a déclenché des manifestations de rue contre les allégations de corruption du juge.
Pour ajouter au drame de la course, le plus haut tribunal croate a interdit à Milanović de se présenter, car la présidence est en grande partie une fonction cérémonielle pour une personne sans affiliation politique.
Il disait qu’il devrait d’abord démissionner de son poste.
Mais Milanović a refusé et a continué à sillonner le pays ces dernières semaines pour faire campagne contre le HDZ.
Colère de la corruption
Si le SDP et ses alliés parviennent à remporter suffisamment de sièges sur les 151 sièges de l’Assemblée, Milanović pourrait alors démissionner et être nommé Premier ministre désigné – ce qui serait une décision sans précédent en Croatie.
Pour l’instant, le HDZ, affilié au PPE, continue de bénéficier d’une avance constante dans les sondages d’opinion, avec environ 30 % de soutien des électeurs, contre 20 % pour le SDP.
Le parti conservateur domine largement la scène politique croate depuis son indépendance de la Yougoslavie en 1991.
La coalition d’opposition « Rivières de justice » dirigée par le SDP s’est engagée à mener une « lutte sans compromis contre la corruption », en promettant « des salaires et des retraites plus élevés ».
« On ne peut plus rien faire si l’on ne connaît pas la ‘personne’, si l’on n’a pas de relations ou une carte de parti », a déclaré le leader du SDP Pedja Grbin lors d’un récent rassemblement.
De nombreux Croates sont d’accord, et la lutte contre la corruption et la fraude a été essentielle à l’entrée de la Croatie dans l’Union européenne en 2013.
« La corruption est un problème clé dans la société croate (…) mais elle ne peut être résolue par des affiches et des campagnes électorales », a déclaré à l’AFP Sebastijan Bujan, 26 ans, étudiant en droit.
La corruption a longtemps été le talon d’Achille du HDZ, suite à une série d’accusations qui ont vu plusieurs ministres démissionner ces dernières années.
‘La stabilité’
Plenković, Premier ministre depuis 2016, a souligné son rôle dans l’intégration de la Croatie dans la zone euro et dans l’espace Schengen sans frontières européennes.
En tant que Premier ministre du pays le plus ancien, il affirme régulièrement qu’un vote pour le HDZ signifie « stabilité, sécurité et développement ».
Mais avec un salaire mensuel moyen de 1 240 euros et un produit intérieur brut représentant 76 pour cent de la moyenne de l’UE, la Croatie reste l’un des membres les plus pauvres du bloc.
Plenković, 54 ans, a accusé à plusieurs reprises Milanović de violer la constitution et de dénigrer la culture politique du pays en utilisant un langage inapproprié, et d’entretenir des « opinions pro-russes ».
Milanović a critiqué à plusieurs reprises le soutien de l’UE à l’Ukraine après l’invasion du pays par la Russie, tout en affirmant que le HDZ n’avait pas réussi à endiguer les arrivées de migrants.
Il a également qualifié Plenković de « menteur et imposteur politique » et de « garçon de courses » pour la chef de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
Ce discours a trouvé une oreille réceptive auprès de nombreux Croates.
« Nous avons enfin quelqu’un qui dit ouvertement ce que la plupart des gens pensent », a déclaré à l’AFP Borko, un chauffeur de taxi à Zagreb qui a refusé de donner son nom de famille.
« Respect à Monsieur le Président, il a ma voix !