Customize this title in frenchLes garde-côtes italiens violent le décret du Premier ministre Meloni sur les ONG opérant en mer

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Les garde-côtes italiens ont confié ces dernières semaines des sauvetages successifs à des ONG dans les eaux internationales entre la Tunisie et la Sicile, en violation d’un décret gouvernemental italien qui stipule qu’un seul sauvetage peut être effectué avant le débarquement.

Le décret italien, approuvé fin 2022, oblige les navires appartenant à des ONG à n’effectuer qu’un seul sauvetage de migrants en détresse en mer à la fois, après quoi ils doivent immédiatement se rendre au port de débarquement assigné par le ministère de l’Intérieur. Le non-respect du régime peut entraîner la saisie du navire.

Le trajet du site de sauvetage au point de débarquement nécessite souvent plusieurs jours de navigation, limitant de fait la disponibilité du bateau pour effectuer des opérations de recherche et de sauvetage.

Bien que le décret lui-même ne précise pas l’emplacement du port de débarquement, depuis janvier 2023, le ministère de l’Intérieur a fréquemment attribué des ports éloignés, prolongeant la durée d’immobilisation des bateaux, selon des ONG.

Cependant, selon le droit international, lorsqu’un bateau est retrouvé en détresse en mer, il est du devoir du navire le plus proche d’effectuer (ou d’assister) un sauvetage et de débarquer les survivants dans le lieu sûr le plus proche.

Ces dernières semaines, les garde-côtes italiens ont confié plusieurs cas de sauvetage à des ONG dans le canal entre la ville tunisienne de Sfax et l’île italienne de Lampedusa, une zone habituellement bien surveillée par les garde-côtes italiens. En revanche, autour des côtes faisant face à la Libye, il y a une forte présence des garde-côtes libyens et d’autres milices qui effectuent fréquemment des interceptions de bateaux de migrants.

Le bateau de l’ONG Médecins Sans Frontières Geo Barents effectué 12 sauvetages dans les eaux internationales entre la Tunisie et la Sicile le week-end dernier, sauvant un total de 462 personnes.

Le 11 juillet, le bateau SOS Humanité a sauvé plusieurs bateaux et 204 personnes dans la même zone.

Toutes les opérations ont été coordonnées par les garde-côtes italiens, en contradiction avec les Décret italien sur les ONG qui stipule qu’après un sauvetage, le bateau qui l’a effectué doit se rendre immédiatement à un port de débarquement assigné avant de pouvoir repartir.

Les arrivées en provenance de Tunisie ont considérablement augmenté ces derniers mois. Au cours de la seule semaine dernière, environ 6 500 personnes sont arrivées en Italie, selon données du ministère italien de l’intérieur.

Longues distances à parcourir pour débarquer

Les ports de débarquement assignés sont souvent à plusieurs jours de navigation du lieu où le sauvetage a été effectué.

Le ministère de l’Intérieur a assigné à Geo Barents le port central italien de Livourne comme lieu de débarquement, tandis que SOS Humanité a reçu pour instruction de se rendre au port d’Ancône – à 1 400 km du sauvetage, ce qui correspond à trois jours de transit.

La plupart des ONG ont des bateaux qui, à pleine vitesse, ne peuvent pas aller à plus de 11-14 nœuds à l’heure.

Dans l’un des e-mails concernant la mission vus par EURACTIV, les garde-côtes italiens ont précisé que le ministère de l’Intérieur décide de l’emplacement du port de débarquement. Les garde-côtes italiens sont sous le commandement de la marine militaire.

Les ONG ont condamné la pratique consistant à attribuer des ports de débarquement éloignés et un groupe de cinq d’entre eux a déposé une plainte auprès de la Commission européenne le 13 juillet pointant la non-conformité du décret italien avec le droit international.

L’équipage de l’Ocean Viking a déclaré à EURACTIV que les conséquences du décret signifient moins de temps passé à patrouiller dans la zone des cibles possibles (et donc moins de sauvetages), et une augmentation importante des coûts globaux de chaque mission.

Les coûts de carburant ont plus que triplé, passant d’environ 500 000 € en 2021 à environ 1,2 million d’euros en 2022 et environ 2 millions d’euros prévus pour 2023, a déclaré l’équipage de l’Ocean Viking à EURACTIV, citant le la hausse des prix du carburant depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et une forte augmentation des distances parcourues pour se rendre sur les lieux de débarquement et retourner dans la zone d’opérations.

Entre janvier et juin 2023, l’Ocean Viking a parcouru 60 % de distance en plus par rapport à la même période en 2022, soit 14 379 milles nautiques, contre 9 023 milles nautiques.

Selon les données de la Ministère italien de l’intérieurles ONG ont secouru 7% du nombre total de personnes débarquées en Italie en 2023, alors qu’à la même période l’année dernière, le pourcentage était de 18%.

[Edited by Benjamin Fox/Nathalie Weatherald]

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