Customize this title in frenchLes ministres apaisent les agriculteurs en simplifiant les règles de la PAC

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Les ministres de l’Agriculture ont approuvé de nouvelles mesures visant à réduire la charge administrative pesant sur les agriculteurs, dans le but de remédier aux déséquilibres dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire comme prochaine étape dans la réponse aux protestations.

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Les ministres de l’Agriculture des 27 États membres réunis cette semaine à Bruxelles ont convenu d’un paquet de simplification proposé par la Commission fin février pour alléger les formalités administratives liées à l’éligibilité aux subventions agricoles de l’UE.

Les mesures réduisent les conditions vertes requises pour recevoir un financement de la Politique agricole commune (PAC), prévoyant également des exemptions de contrôles pour les exploitations de moins de 10 hectares – ce qui affectera 65 % des bénéficiaires de la PAC.

« Les discussions d’aujourd’hui montrent que les travaux concernant la demande du secteur agricole ont bien progressé, mais nous ne les avons pas terminés », a déclaré le ministre belge de l’Agriculture, David Clarinval, aux journalistes lors d’un point de presse tardif mercredi 26 mars.

Il a évoqué la nécessité d’agir pour améliorer la position des agriculteurs au sein de la chaîne alimentaire, car « ils doivent faire face à des acteurs très importants dans la chaîne alimentaire ».

« C’est pourquoi nous demandons à la Commission de poursuivre ses efforts et d’essayer de trouver une solution le plus rapidement possible », a ajouté Clarinval, qui présidera le Conseil européen sur l’agriculture jusqu’en juin.

Une préoccupation majeure des agriculteurs – qui sont de nouveau descendus dans la rue à Bruxelles cette semaine – est que leurs marges ont été érodées par la flambée des prix des intrants tels que les engrais et les produits phytopharmaceutiques, qui ont finalement augmenté leurs coûts de production.

La Commission a présenté aux ministres un document de réflexion qui expose une série de pistes pour renforcer la position des agriculteurs dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire.

Une première mesure incluse dans le document est la création d’un observatoire européen des crises sur les coûts et les marges de production, qui se penchera également sur le thème des pratiques commerciales déloyales.

Cependant, la véritable ambition est de réviser la directive sur les pratiques commerciales déloyales (PTU) mise en place en 2019 pour corriger les déséquilibres dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire de l’UE créés par les grands opérateurs par rapport à des partenaires commerciaux au faible pouvoir de négociation.

Ce cadre garantit une base minimale de protection contre ces pratiques et propose une liste fixe de 16 pratiques déloyales interdites au niveau de l’UE. Certains États membres ont leur législation en la matière, incluant parfois une liste de pratiques déloyales beaucoup plus large que celle énoncée dans la directive.

« Nous analyserons la possibilité d’inclure dans cette directive le principe selon lequel il est interdit de payer les agriculteurs à un prix inférieur aux coûts de production », a déclaré le commissaire européen à l’Agriculture Wojciechowski.

Pour le commissaire polonais, il est essentiel que des coûts supplémentaires ne soient pas supportés par les consommateurs et n’entraînent ainsi pas une hausse des prix des denrées alimentaires en Europe. Le travail de l’exécutif européen se concentrera sur le rétablissement de relations correctes entre les très grandes sociétés d’achat et les agriculteurs dans ces « luttes inégales avec les grandes entreprises ».

Il souhaite également garantir que la directive révisée soit mise en œuvre de manière similaire dans les différents États membres. « Si ces entités acheteuses avaient plus de difficultés à opérer dans un État membre, elles déplaceraient leurs opérations vers un autre État membre. Mais si nous mettons en œuvre les règles au niveau européen, il leur sera plus difficile de les contourner », a déclaré Wojciechowski.

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