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Istanbul (AFP) – La réélection du président turc Recep Tayyip Erdogan a anéanti les espoirs des personnalités de l’opposition qui ont été emprisonnées pendant son règne, où la répression de la dissidence s’est intensifiée à la suite d’un coup d’État manqué en 2016.
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Le challenger laïc Kemal Kilicdaroglu s’était engagé à les libérer dans le cadre d’un message de campagne inclusif visant à panser les plaies de la société turque.
Le président n’a donné aucune indication qu’il offrira une amnistie à ses rivaux.
Osman Kavala
Le philanthrope et militant Osman Kavala, 65 ans, est en prison depuis 2017 pour tentative de renversement du gouvernement et financement de manifestations de masse en 2013.
Les soi-disant manifestations « Gezi », initialement déclenchées par des projets de fauche d’un parc d’Istanbul, se sont transformées en un mouvement de protestation plus large qui a secoué le gouvernement d’Erdogan.
En 2019, la Cour européenne des droits de l’homme a déclaré que l’arrestation de Kavala visait à le réduire au silence et à dissuader les autres défenseurs des droits humains.
Un tribunal turc a confirmé la condamnation de l’homme d’affaires né à Paris lors d’une audience en appel en 2022.
Une peine de 18 ans de prison prononcée contre sept autres accusés a également été maintenue, dont Tayfun Kahraman, urbaniste et haut fonctionnaire de la municipalité d’Istanbul.
Le producteur de films Cigdem Mater, le chercheur Hakan Altinay et l’avocat Can Atalay ont également été emprisonnés en lien avec le mouvement Gezi.
Atalay a été élu député lors des élections législatives du 14 mai et pourrait bientôt être libéré.
Selahattin Demirtas
Selahattin Demirtas, figure de proue du principal parti pro-kurde HDP de Turquie, purge une peine de prison depuis 2016 pour diffusion de « propagande terroriste ».
Il est également accusé de dizaines de crimes tels que l’insulte au président et les liens avec le groupe illégal PKK, et risque jusqu’à 142 ans de prison.
Demirtas a toujours nié les accusations.
Le PKK mène depuis 1984 une insurrection pour une plus grande autonomie kurde dans laquelle des dizaines de milliers de personnes sont mortes.
Ankara et ses alliés occidentaux, dont les États-Unis et l’Union européenne, l’ont désignée comme organisation terroriste.
Les gouvernements d’Erdogan et le PKK ont tenu des pourparlers de paix dans les années 2000 avant qu’ils ne s’effondrent et que le conflit armé ne reprenne en 2015.
Le Conseil de l’Europe a demandé à plusieurs reprises la libération de Demirtas conformément à un arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme.
Le HDP a également exigé la libération de deux anciens maires de Diyarbakir, une ville du sud-est considérée comme la capitale kurde informelle de la Turquie, et d’un ancien coprésident du parti.
Écrivains, journalistes, universitaires
Les détracteurs d’Erdogan luttent depuis des années contre la liberté d’expression et l’indépendance des médias en Turquie.
L’infraction d' »insulte au président » a été fréquemment utilisée au cours du dernier mandat d’Erdogan pour étouffer les voix dissidentes, avec plus de 16 000 accusations de ce type rien qu’en 2022.
Selon Reporters sans frontières (RSF), 38 journalistes sont derrière les barreaux et des dizaines ont fui à l’étranger, dont l’ancien rédacteur en chef du quotidien de gauche Cumhuriyet, Can Dundar.
Il est désormais basé en Allemagne après avoir purgé une peine de prison en 2015 pour un reportage sur des livraisons d’armes turques à des groupes djihadistes armés en Syrie.
Dundar a été condamné par contumace à plus de 27 ans de prison en 2020.
Plus d’un millier d’universitaires ont également été visés par la purge des institutions qui a suivi la tentative de coup d’État de 2016.
Leur infraction a consisté à signer une pétition appelant à la paix et critiquant le gouvernement pour la reprise des combats entre l’État et le PKK.
© 2023 AFP