Customize this title in frenchLes sénateurs français accusent le gouvernement Macron d’avoir tardé à adopter le projet de loi numérique SREN

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Mardi 2 avril, les sénateurs français ont blâmé le gouvernement Macron pour le retard de huit mois dans le processus législatif sur un projet de loi numérique historique, affirmant que le gouvernement n’avait pas réussi à préparer le texte de manière efficace.

La Commission européenne s’est opposée à certaines dispositions de la législation, ce qui a retardé le processus en France. Les objections de la Commission n’étaient que le résultat d’une mauvaise préparation de la part du gouvernement français, ont déclaré les hommes politiques de l’opposition.

Le projet de loi « sécuriser et réguler l’espace numérique », abrégé SREN, est une loi globale sur le numérique qui intègre plusieurs lois européennes dans la législation française.

Pourtant, contrairement à d’autres lois régulières sur l’adaptation du cadre législatif aux lois de l’UE, ce projet de loi comprend des dispositions supplémentaires sur certains sujets clés, notamment la pornographie, les jeux en ligne, les deepfakes et le harcèlement.

« L’adoption de ce projet de loi est un échec du gouvernement », a déclaré mardi au Sénat le sénateur PPE des Républicains Patrick Chaize, qui faisait fonction de co-rapporteur du projet de loi.

Il a reproché au gouvernement la longueur de la procédure d’adoption du projet de loi, qui a duré plus d’un an.

Selon lui, le gouvernement « a mal anticipé les contraintes procédurales » sur le projet de loi.

Le projet de loi SREN a finalement été adopté au Sénat mardi, avec 302 voix pour et 2 contre.

Objections de la Commission européenne

La Commission a adressé deux « avis motivés » à la France le 25 octobre 2023 et le 17 janvier 2024.

Les avis motivés donnent à la Commission le pouvoir de bloquer temporairement une loi nationale si elle estime qu’elle enfreint le droit de l’UE.

Les deux avis ont gelé le processus législatif pendant quatre mois chacun, donnant ainsi le temps aux législateurs de réorganiser le texte pour le rendre compatible avec le droit européen.

Suite à l’accord sur le projet de loi en France, la Commission devrait, pour la troisième fois, exprimer son point de vue sur le texte de compromis.

Un troisième avis motivé entraînerait davantage de retards.

Chaize a déploré que le projet de loi promulgue les principales lois numériques de l’UE avec un retard par rapport au calendrier fixé par la Commission.

En vertu de la loi sur les services numériques (DSA), les États membres de l’UE devraient avoir désigné leur autorité nationale de coordination avant le 17 février.

Selon le site Internet de la Commission, 10 pays sont encore à la traîne. Comme l’a rapporté Euractiv, l’Allemagne a adopté sa loi d’adaptation le 21 mars.

« Nous n’avons pas suffisamment intégré la dimension européenne dans notre approche législative », a estimé la sénatrice centriste Catherine Morin-Desailly.

Conflits législatifs

En tant qu’adaptation des lois de l’UE, le projet de loi SREN prévoit de désigner dans la loi quelles autorités mettront en œuvre la loi européenne sur la modération des contenus (DSA) et la loi antitrust (Digital Markets Act, DMA).

Il vise en outre à anticiper les dispositions sur le secteur cloud du Data Act, une loi sur le partage de données.

Mais le projet de loi va plus loin que ce que l’UE a légiféré jusqu’à présent. Il comprend des dispositions restreignant l’accès aux sites Web pornographiques, un filtre anti-arnaque et une réglementation des jeux avec achats intégrés.

Ce sont précisément ces dispositions qui ont posé problème à la Commission dans ses avis motivés.

L’exécutif européen craignait que la France ne respecte pas les dispositions du DSA, ce qui aurait nui au cadre législatif du bloc.

La Commission a spécifiquement ciblé les dispositions françaises sur les contenus pornographiques, qui sont selon elle interdites par le DSA.

Une disposition imposant un système de vérification de l’âge sur les sites Web pornographiques constitue une violation du droit européen, car elle aurait poussé les entreprises à développer un système de surveillance de masse de leurs utilisateurs, ce qui est interdit par la législation de l’UE.

Un autre problème avec les dispositions françaises concernait les obligations générales imposées aux plateformes sans siège français.

En vertu du droit de l’UE, une plateforme est tenue de respecter les obligations du droit du pays où elle a établi son siège social dans l’UE.

Les obligations imposées par un autre pays de l’UE devraient suivre une procédure stricte.

Ce principe, appelé principe du pays d’origine, a été encore renforcé par une décision de la Cour de justice de novembre 2023 contre une loi autrichienne.

Répondant aux sénateurs, la secrétaire d’État française au Numérique, Marina Ferrari, a déclaré que « ce texte pose des bases très attendues, qui permettront de mieux réguler l’espace numérique et de protéger nos citoyens, notamment les mineurs ».

[Edited by Rajnish Singh]

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