Customize this title in frenchLes socialistes espagnols concluent un accord avec les séparatistes et ouvrent la voie à un second mandat de Sanchez

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Le Premier ministre par intérim Pedro Sánchez pourrait prêter serment pour un second mandat plus tôt que prévu après que son parti socialiste, le PSOE, ait conclu un accord avec la gauche républicaine de Catalogne pour répondre à sa dernière demande que le Parlement adopte une loi d’amnistie pour les personnes impliquées dans la tentative de sécession de 2017.

Alors que le « oui » formel de la Gauche républicaine (ERC) de Catalogne manquait toujours après que le troisième commandant du PSOE, Santos Cerdán, ait rencontré lundi le leader séparatiste Carles Puigdemont (JxCat), le parti qui a soutenu Sanchez après les dernières élections, a finalement a cédé.

La loi d’amnistie controversée devrait en effet être enregistrée au Parlement jeudi, tandis que le premier vote sur l’investiture de Sánchez – que le PSOE veut adopter à la majorité simple – pourrait avoir lieu dès le 8 ou le 9 novembre, selon la chaîne publique. RTVE rapporté mercredi.

Pour participer au congrès du Parti socialiste européen (PSE) à Malaga les 10 et 11 novembre en tant que nouveau premier ministre espagnol, Sánchez presse le PSOE d’accélérer les négociations.

Mais cet accord crucial a déjà été critiqué par Miguel Tellado, secrétaire adjoint du principal parti d’opposition au Parlement, le Partido Popular (PP/PPE).

Il a déploré « l’hypocrisie » du PSOE pour avoir conclu un accord le jour même où la princesse Leonor a prêté allégeance à la Constitution, mardi. Cet accord constitue « la plus grande attaque contre l’État de droit dans notre histoire démocratique », a déclaré Tellad. El País signalé.

Initialement, JxCat et ERC avaient fixé la loi d’amnistie et la tenue d’un référendum sur l’autodétermination catalane comme les deux conditions nécessaires pour soutenir un autre gouvernement de Sanchez. dans le pipeline politique du PSOE après les élections générales anticipées du 23 juillet.

Pour l’instant, Puigdemont et le président du gouvernement régional catalan (Generalitat), Pere Aragonès (ERC), semblent satisfaits du fait que Sánchez ait accepté la première de leurs demandes, ont souligné mercredi des analystes politiques.

Après la symbolique « photo de Bruxelles », telle que définie par les médias espagnols, Sánchez et Aragonès ont scellé un accord sur le contenu de la loi d’amnistie et ont délégué leurs équipes de négociation pour finaliser les détails, bouclant ainsi le cercle complexe des concessions politiques aux forces indépendantistes.

Mais le texte doit encore être validé par JXCat, dont les sept sièges sont décisifs pour le retour au pouvoir du candidat socialiste.

Les deux dirigeants sont également parvenus à un accord qui comprend des sujets « politiques et économiques » qui seront discutés et développés lors de la prochaine législature, y compris davantage de transferts de compétences de Madrid vers la Catalogne, ont indiqué mercredi à EFE des sources du PSOE et de l’ERC.

La clé du nouvel accord

La clé de l’accord est que le parti séparatiste a réussi à garantir que la future loi d’amnistie couvrira également les personnes faisant l’objet d’une enquête dans les affaires liées à l’ancienne plateforme indépendantiste Democratic Tsunami et aux Comités pour la défense de la République, ont indiqué des sources de l’ERC à EFE.

La future loi d’amnistie devra en effet « inclure toutes les représailles politiques », a déclaré Patrícia Plaja, porte-parole du gouvernement régional de Catalogne, à propos des personnes poursuivies non seulement pour les graves événements de 2017 mais aussi pour des affaires antérieures.

Tsunami Democrático a été créé en 2019 par plusieurs personnalités de la société civile et des partis politiques catalans pour s’opposer aux décisions de justice interdisant les événements qui ont favorisé l’indépendance de la région entre 2012 et 2021.

Les Comités de défense de la République ont été fondés en 2017 pour promouvoir un référendum sur l’indépendance peu après que la Cour constitutionnelle ait suspendu et déclaré illégal celui organisé en Catalogne le 1er octobre de la même année.

Des sources de l’ERC ont déclaré à EFE que le texte de la future loi d’amnistie ne mentionnera pas le prétendu caractère criminel du référendum du 1er octobre 2017, comme l’exige également JxCat.

PP et VOX intensifient la lutte

Les accords de Sánchez avec JxCat, ERC, Sumar, le Parti nationaliste basque (PNV), le séparatiste basque EH Bildu et d’autres formations régionales lui ouvrent désormais la voie à un nouveau mandat de quatre ans.

Cependant, Sánchez risque également de se heurter à une opposition farouche de la part du PP et de VOX, le premier étant le principal groupe d’opposition avec une majorité au Sénat et le second la troisième force au Parlement.

Les deux partis ont déjà annoncé qu’ils appelleraient à de nouvelles manifestations, après celle organisée par VOX pour protester contre la loi d’amnistie à Madrid samedi dernier. Plusieurs organisations de la société civile ont appelé à manifester contre la mesure de grâce extraordinaire le 18 novembre.

Par ailleurs, le leader du PP, Alberto Núñez Feijóo, a réitéré qu’il intenterait une action en justice devant la Cour Constitutionnelle pour tenter d’empêcher la « reddition » de Sánchez aux séparatistes catalans.

(Fernando Heller | EuroEFE.Euractiv.es)

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