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Les soldats poursuivent leur campagne de porte-à-porte pour solliciter des votes forcés à Marioupol
Accompagnés de militaires, les responsables russes poursuivent leur campagne de porte-à-porte et ratissent les quartiers pour solliciter des votes dans les territoires occupés.
Marioupol est l’une des villes ukrainiennes occupées par la Russie où se tiennent des « élections » présidentielles, que Kiev qualifie d’« illégales et nulles ».
Comme dans d’autres territoires occupés par Moscou, les opérations de vote ont commencé quelques jours plus tôt, avec l’arrivée des « urnes mobiles ».
Les autorités d’occupation prétendent que c’est pour des raisons de sécurité.
Les « élections » dans les territoires occupés par Moscou
Des élections anticipées pour élire le Président de la Fédération de Russie ont également eu lieu dans le territoire de Louhansk ainsi que dans certaines parties des provinces de Donetsk, Zaporizhzhia et Kherson.
Marioupol a subi de nombreuses pertes en vies humaines et destructions lors du siège russe et des violents combats du début de 2022. Les autorités occupantes affirment qu’elles reconstruisent activement la ville, en montrant les façades rénovées des maisons d’habitation, précédemment endommagées par les bombardements.
Samedi dernier, un anniversaire tragique s’est déroulé sans laisser de trace dans la ville occupée : deux ans depuis le bombardement russe du théâtre dramatique le 16 mars 2022. Il est considéré comme l’attaque russe la plus meurtrière contre des civils depuis le début de la guerre en Ukraine. On estime que deux bombes de 500 kg ont touché le bâtiment où se réfugiaient entre 800 et 1 200 personnes.
Des centaines de personnes sont mortes. Le bilan exact n’est pas encore connu car les autorités compétentes n’ont jamais mené d’enquête. Le Kremlin a nié toute implication, tentant de rejeter la faute sur les Ukrainiens. Fin 2023, la démolition des ruines commence : selon Kiev, il s’agit d’une tentative de Moscou d’effacer les preuves du massacre par la Russie.
Plusieurs organisations considèrent le bombardement comme intentionnel, et donc comme un crime de guerre, puisque le théâtre n’était évidemment pas une cible militaire et était trop éloigné de toute autre installation pour que l’on puisse considérer qu’il s’agissait d’une erreur.