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Berlin (AFP) – Lorsque les écologistes allemands les Verts organisent un mini congrès samedi, les membres du parti de la coalition junior devraient exprimer leur fureur face aux compromis qui ont fait chuter la popularité du parti.
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Des concessions sur le charbon aux affrontements avec les manifestants pour le climat, le parti s’est retrouvé à plusieurs reprises sur la défensive depuis son entrée dans le gouvernement du chancelier Olaf Scholz.
Les choses ont atteint leur paroxysme ces dernières semaines, avec un douloureux compromis sur les mesures migratoires de l’Union européenne et une querelle sur les chaudières à gaz.
« La situation pour le parti n’a pas été aussi dangereuse depuis de nombreuses années qu’elle ne l’est cet été », a déclaré le diffuseur NTV dans un récent rapport.
Les Verts allemands ont obtenu leur meilleur résultat électoral en 2021, devenant le troisième plus grand parti au parlement et entrant au gouvernement pour la première fois depuis 2005.
Mais les critiques du parti disent qu’il a sacrifié ses principes fondateurs pour gouverner dans une coalition maladroite avec le SPD de centre-gauche de Scholz et le FDP favorable aux entreprises.
Avant le congrès, les sondages d’opinion plaçaient les Verts à la quatrième place derrière l’AfD d’extrême droite en plein essor.
La colère a débordé lorsque les pays de l’UE sont parvenus la semaine dernière à un accord sur une révision longtemps bloquée de leurs règles en matière de migration. Ils comprenaient des plans visant à introduire des procédures d’asile accélérées aux frontières extérieures du bloc.
L’accord a été un coup dur pour les Verts, qui réclamaient des règles plus clémentes pour les familles avec enfants, entre autres.
« Point bas pour les Verts »
La ministre verte des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a défendu le vote pour les changements. « Si l’Allemagne avait rejeté la réforme ou s’était abstenue, cela aurait signifié plus de souffrances, pas moins », a-t-elle affirmé.
Mais de nombreux membres du parti restent furieux.
« C’était la mauvaise décision et nous devrions l’admettre ce week-end », a déclaré vendredi Greta Garlichs, chef des Verts de Basse-Saxe, au magazine Stern.
L’ambiance parmi les partisans de base du parti est « plutôt désastreuse », a-t-elle déclaré.
Les Verts ont également rencontré des problèmes à cause d’une loi controversée sur le chauffage défendue par le vice-chancelier Robert Habeck, des Verts.
La loi, finalement présentée au Parlement cette semaine après des mois de luttes intestines au sein du gouvernement de coalition, interdit effectivement les nouvelles chaudières au fioul et au gaz à partir de 2028 au profit de solutions plus respectueuses du climat mais coûteuses.
Mais le texte n’a été accepté qu’après de lourdes concessions de la part des Verts, notamment en repoussant la date de début de quatre ans.
Habeck a défendu la politique au parlement jeudi, insistant sur le fait que « le noyau de la loi reste intact ».
Mais Die Welt l’a décrit quotidiennement comme un « point bas pour les Verts autrefois si radieux » et une « défaite retentissante » pour le parti.
Pas plus tard qu’en mai 2022, Habeck était l’un des politiciens les plus populaires d’Allemagne.
Mais le diffuseur ZDF a noté dans un récent reportage qu’il avait subi une « transformation de talent de communication en gestionnaire de crise et maintenant en croque-mitaine ».
Accusations de népotisme
La coalition à trois n’avait jamais ressemblé à un match paradisiaque pour les Verts.
Mais l’invasion de l’Ukraine par la Russie et la crise énergétique qui a suivi ont rendu ce partenariat encore plus difficile qu’ils n’auraient pu l’imaginer.
Pour aider à compenser le déficit des livraisons de gaz russe, le gouvernement a voté l’année dernière le redémarrage des centrales électriques au charbon mises sous cocon, au grand dam des militants du climat.
L’expansion de la mine de charbon à ciel ouvert de Garzweiler s’est avérée un point d’éclair particulier, les manifestants occupant le village de Luetzerath alors que les travaux de déminage commençaient en janvier.
Être au gouvernement a été une « expérience qui donne à réfléchir » pour les Verts, a déclaré à l’AFP Ursula Muench, politologue à l’Université de la Bundeswehr de Munich.
« Ils parviennent difficilement à traduire leurs propres convictions sur le climat, l’environnement et la protection des espèces en politiques concrètes à un moment où la crise climatique s’aggrave », a-t-elle déclaré.
Les Verts ont également été secoués par des accusations de népotisme.
Un fonctionnaire du ministère de l’Économie de Habeck, Patrick Graichen, a été contraint de quitter son poste en mai après avoir affirmé qu’il avait confié un travail somptueux à un écologiste qui était le témoin de son mariage.
« Ce qui s’est passé là-bas renforce l’impression qu’il existe une sorte de ‘fermé’ entre la politique, l’industrie de l’énergie verte et la science », a déclaré le politologue Hubert Kleinert dans une interview à ZDF.
© 2023 AFP