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Madrid (AFP) – Des experts ont commencé lundi à exhumer les victimes de la guerre civile espagnole d’une immense basilique près de Madrid, où reposait autrefois le corps de l’ancien dictateur Francisco Franco.
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Cette décision intervient alors que l’Espagne se prépare pour des élections générales anticipées le 23 juillet au cours desquelles le Premier ministre socialiste Pedro Sanchez devra faire face à une bataille difficile.
L’équipe cherchera à exhumer les restes de 128 victimes de la guerre civile de 1936-39 du complexe de la vallée de Cuelgamuros, anciennement connue sous le nom de vallée des morts, a indiqué le ministère de la Mémoire démocratique.
L’objectif est de « récupérer ces corps et de les remettre à leurs familles pour leur donner une sépulture digne », a indiqué le ministère dans un communiqué transmis à l’AFP.
« Il ne s’agit pas de politique, c’est simplement une question d’humanité pure. »
Un laboratoire a été aménagé dans la basilique creusée à flanc de montagne pour permettre aux archéologues, aux experts légistes et à la police scientifique de faire leur travail.
Les restes de quelque 33 000 personnes des deux côtés de la guerre civile sont enterrés de manière anonyme dans le complexe, qui est surmonté d’une croix de pierre de 150 mètres (500 pieds).
De nombreux restes ont été déplacés vers le site à 50 kilomètres (30 miles) au nord-ouest de Madrid depuis des cimetières et des fosses communes à travers le pays sans que leurs familles en soient informées.
Alors que le site est ostensiblement dédié à la mémoire de tous ceux qui ont été tués des deux côtés de la guerre, seules deux tombes de la basilique ont été marquées : celles de Franco et de José Antonio Primo de Rivera, fondateur du parti fasciste espagnol Phalange.
Le gouvernement a déplacé les restes de Franco dans un cimetière civil en 2019 et a fait de même avec ceux de Primo de Rivera en avril.
« Depuis longtemps »
De nombreux proches de ceux qui y sont enterrés militent depuis longtemps pour pouvoir faire reposer leurs proches près de leur famille sous leur propre nom.
« Enfin, et peut-être depuis trop longtemps, la démocratie espagnole apporte une réponse à ces victimes », a déclaré la porte-parole du gouvernement, Isabel Rodriguez, à la télévision publique.
Honorer ceux qui sont morts ou ont subi la violence ou la répression pendant la guerre civile et la dictature franquiste qui a suivi a été une priorité absolue pour Sanchez, arrivé au pouvoir en 2018.
Une loi dite de mémoire démocratique entrée en vigueur en octobre 2022 vise à faire de la Vallée de Cuelgamuros un lieu de mémoire des années sombres de la dictature.
Il promeut également la recherche de victimes enterrées dans des fosses communes à travers l’Espagne et annule les condamnations pénales des opposants au régime de Franco.
Mais la loi a été politiquement source de division, les partis de droite affirmant qu’elle remonte inutilement le passé.
Longue dictature franquiste
Le chef de l’opposition Alberto Nunez Feijoo, chef du Parti populaire (PP) de droite, s’est engagé à abroger la loi s’il arrive au pouvoir lors des élections du mois prochain.
Les sondages suggèrent que le PP remportera les sondages instantanés mais aura besoin du soutien du parti d’extrême droite Vox pour gouverner.
Une importante ONG qui représente les victimes du régime de Franco, l’Association pour la réparation de la mémoire historique, a salué les exhumations.
Mais elle a déploré que les familles concernées « aient appris l’exhumation par la presse et ne soient pas là ».
« La famille Franco a pu porter le corps du dictateur de la vallée des morts sur ses épaules », a-t-il ajouté dans un tweet.
Franco a dirigé l’Espagne d’une main de fer depuis la fin de la guerre civile jusqu’à sa mort en 1975, l’une des plus longues dictatures d’Europe.
Son régime était connu pour emprisonner, torturer et tuer des personnes qui se sont prononcées contre son régime.
© 2023 AFP