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Les règles de durabilité de la biomasse de l’UE s’appliqueront plus librement dans les territoires d’outre-mer comme la Guyane française pour y promouvoir le développement économique, mais l’exception insérée dans la directive sur les énergies renouvelables du bloc entraînera une augmentation de la déforestation, selon les écologistes.
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Les législateurs européens sont parvenus à un accord la semaine dernière (30 mars) sur des objectifs d’énergie renouvelable à l’échelle de l’Union pour 2030, y compris la biomasse.
L’UE réglemente fortement l’utilisation de la biomasse et interdit, par exemple, l’exploitation forestière des forêts primaires, des zones protégées et des zones riches en biodiversité.
Mais les régions ultrapériphériques de l’UE – Guadeloupe, Guyane, Réunion, Martinique, Mayotte, Saint-Martin, Açores, Madère et Canaries – bénéficient d’une exception.
L’exemption s’applique si la biomasse est utilisée à des fins de production d’électricité, de chauffage ou de refroidissement pour garantir « l’accès à une énergie sûre et sécurisée », à condition que des efforts soient faits pour s’aligner sur les critères de durabilité définis dans la directive sur les énergies renouvelables.
« Exception guyanaise »
En France, l’exception convient particulièrement aux activités du port spatial européen – le Centre Spatial Guyanais (CSG).
Pendant des mois, des ONG environnementales ont mis en garde contre les projets d’augmentation de la production de biocarburants en Guyane, affirmant que cela nuira à la forêt amazonienne et au climat.
« Abattre des arbres réduit les puits de carbone et augmente la dette carbone d’un territoire », a déclaré Marine Calmet, avocate et militante de Maiouri Nature Guyane, une association locale fer de lance de la lutte contre l’exception insérée dans la directive sur les énergies renouvelables.
En effet, planter de nouveaux arbres pour compenser le CO2 émis lors de la combustion des biocarburants peut prendre des années, voire des décennies, a déclaré Calmet à EURACTIV.
« Ce serait un énorme vide juridique, qui annulerait l’ambition de la directive d’interdire la transformation des forêts primaires ou à forte biodiversité en plantations à des fins énergétiques », a déclaré l’association. argumenté dans un communiqué de presse.
Les ambitions de la France en matière de biocarburants en Guyane sont soutenues par la programmation pluriannuelle de l’énergie du gouvernement, qui prévoit que les plantations à vocation énergétique y représenteront 160 000 tonnes en 2030, contre 70 000 tonnes en 2023.
Selon Calmet, cet objectif, combiné à l’exception, créerait un « appel d’air pour le positionnement de plus en plus d’industriels sur le territoire ».
Développement économique vs protection du climat ?
Mais l’eurodéputé français Christophe Grudler, qui représentait le groupe centriste Renew Europe dans les négociations, n’est pas d’accord et a déclaré que la dérogation aide à répondre aux besoins de développement de la Guyane, qui est actuellement l’une des régions les plus pauvres de France.
C’est ce qu’a confirmé Thibault Lechat-Vega, vice-président de la Collectivité territoriale de Guyane française, qui affirme que la raison première de la dérogation est liée au développement économique, « pour construire des logements, des équipements, de l’agriculture », a-t-il déclaré sur Twitter en janvier.
Selon l’Agence française pour la transition écologique (ADEME), les perspectives de croissance démographique sont telles que les seuls besoins de l’agriculture représenteront 17 000 hectares de terres supplémentaires entre 2023 et 2040, soit plus de la moitié de la capacité actuelle.
Cependant, pour l’instant, les résidus de bois issus des défrichements agricoles ne sont pas exploités car il n’y a pas d’industrie en Guyane, comme le papier, pour les valoriser.
Il serait donc « contre-productif de ne pas les utiliser pour produire de l’électricité », selon Grudler.
Pour Calmet, tout ceci est un « dangereux flou juridique. Nous devons éviter de créer des conditions dans lesquelles la forêt amazonienne est condamnée à cause d’une course aux investissements à court terme et climatiquement destructrice ».
En réponse, l’eurodéputé français a déclaré qu’il n’avait aucune leçon à tirer des ONG qui « refont le monde depuis Paris », celles que Lechat-Vegat appelait les « néo-colonialistes verts ».
Le sujet est « épidermique », a admis Calmet alors que la France et l’UE jonglent entre la protection des forêts et les objectifs de développement économique.
En tout état de cause, Grudler souligne que la dérogation n’est que temporaire, le temps que le marché se construise.
Pour bénéficier de l’exception, la France doit s’adresser à la Commission qui, selon Calmet, « sera très vigilante sur les critères de mise en place de la dérogation ».
Les groupes environnementaux craignent maintenant que le délai demandé par la France pour l’exception ne soit accepté car Paris a demandé que la dérogation s’applique jusqu’en 2047.
[Edited by Frédéric Simon/ Davide Basso/Alice Taylor]