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Francfort La pression sur les prix dans la zone euro s’est sensiblement atténuée en mai. Les prix à la consommation ont augmenté de 6,1 % par rapport au même mois l’an dernier. C’est ce qu’a annoncé jeudi l’Office statistique européen Eurostat sur la base d’une première estimation.
Les experts s’attendaient auparavant à une valeur de 6,3 %. En avril, l’inflation était de 7 %. Le taux d’inflation sous-jacente très remarqué est maintenant de 5,3 % après 5,6 % le mois précédent. Le taux d’inflation corrigé de l’énergie et de l’alimentation est considéré comme un bon indicateur de l’évolution des prix à moyen terme.
Afin de réduire l’inflation, la BCE a récemment relevé ses taux d’intérêt sept fois de suite à 3,75 %. Les experts s’attendent à de nouvelles hausses de taux. Cependant, il faut également s’attendre à ce que les divergences d’opinions entre les représentants de la BCE augmentent à mesure que la banque centrale approche de la fin du cycle de hausse des taux d’intérêt.
Lors de la dernière réunion début mai, plusieurs gendarmes monétaires avaient déjà appelé à une hausse des taux bien plus forte qu’une hausse de 25 points de base, comme en témoigne le compte rendu de la réunion publié jeudi. En fin de compte, les représentants de la BCE étaient parvenus au compromis consistant à relever les taux d’intérêt de 0,25 point de pourcentage, mais en envoyant en même temps des signaux indiquant que de nouvelles mesures de resserrement étaient appropriées.
La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a refroidi les espoirs d’un changement de cap rapide de la BCE dans un discours au Sparkassentag à Hanovre ce jeudi peu après la publication des nouvelles données. « Il n’y a aucun signe clair que l’inflation sous-jacente ait atteint un pic », a-t-elle déclaré. La BCE a clairement indiqué qu’elle avait encore du chemin à faire pour relever les taux d’intérêt à un niveau qui ralentirait suffisamment l’économie.
L’économiste du cabinet de conseil Capital Economics, Jack Allen-Reynolds, suppose quant à lui que l’inflation sous-jacente a maintenant atteint un pic et va progressivement reculer. « Mais nous ne pensons pas que cela empêchera la BCE de relever ses taux en juin et probablement en juillet. »
L’économiste en chef de l’Institut national de crédit pour la reconstruction (KfW), Fritzi Köhler-Geib, a fait une déclaration similaire. Outre les effets statistiques, elle attribue cela au fait que « les pénuries mondiales de matières s’atténuent, les prix de l’énergie ont baissé et la demande de détail est faible ». De plus, les hausses massives de taux d’intérêt qui ont eu lieu freineront encore davantage l’inflation au cours des prochains trimestres.
D’un autre côté, Köhler-Geib avertit que les récents accords salariaux plus élevés sont susceptibles de faire augmenter davantage les coûts des entreprises et l’inflation à l’avenir.
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En mai, l’évolution des prix de l’énergie a notamment freiné l’inflation. Ils ont chuté de 1,7% en glissement annuel après avoir augmenté de 2,4% en avril. Les prix des aliments, de l’alcool et du tabac ont augmenté de 12,5% après une hausse de 13,5% en avril. Les prix des services ont augmenté de 5,0% en mai après 5,2% en avril.
Les services étant particulièrement intensifs en main-d’œuvre, l’évolution des salaires y a un impact plus important. L’économiste de la Commerzbank, Christoph Weil, s’attend donc à ce que la hausse des salaires y fasse encore monter les prix dans un proche avenir. Récemment, les salaires ont augmenté plus qu’avant.
Luis de Guindos: Cours de randonnée tarifaire bien avancé
En Allemagne, la plus grande économie de la zone euro, les salaires nominaux ont augmenté de 5,6 % au premier trimestre par rapport à l’année précédente. Les responsables de la BCE, comme le vice-président Luis de Guindos, ont averti à plusieurs reprises que la hausse des salaires et la croissance des marges bénéficiaires des entreprises augmentaient le risque d’inflation. Cela pourrait conduire la banque centrale à devoir augmenter ses taux d’intérêt encore plus que d’habitude.
Selon de Guindos, cependant, la BCE est déjà bien avancée sur sa trajectoire de hausse des taux. « Une grande partie du voyage est faite, mais il reste encore le dernier morceau », a-t-il déclaré jeudi à la radio espagnole RNE.
Les marchés à terme anticipent actuellement environ deux nouvelles hausses de taux en juin et juillet. Cependant, il y a aussi des voix du Conseil des gouverneurs qui mettent en jeu de nouvelles hausses.
Le président de la Bundesbank, Joachim Nagel, n’a pas voulu exclure une augmentation des directives en septembre. Il souligne que l’inflation est encore très tenace. Le chef de la banque centrale autrichienne, Robert Holzmann, a également plaidé indirectement pour de nouvelles hausses au-delà de l’été.
Le chef de la banque centrale estonienne, Madis Müller, a récemment évoqué au moins deux nouvelles augmentations. Dans une comparaison européenne, l’inflation est particulièrement élevée en Estonie (11,2 %) et dans les autres États baltes de Lettonie (12,3 %) et de Lituanie (10,7 %). Là-bas, les conséquences de la guerre d’agression russe contre l’Ukraine ont un impact particulièrement fort sur les prix de l’énergie et des denrées alimentaires. La Slovaquie fait désormais également partie du groupe de tête avec un taux de 12,3 %.
En revanche, les valeurs sont relativement faibles en Belgique (2,7%), en Espagne (2,9%) et au Luxembourg (2,0%). La façon dont les valeurs sont calculées au niveau européen diffère quelque peu de la mesure privilégiée de l’inflation utilisée par l’Office fédéral de la statistique en Allemagne car la composition des paniers d’achat est quelque peu différente.
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