Customize this title in frenchL’organe constitutionnel français autorise les règles de sécurité étendues des Jeux olympiques

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Le Conseil constitutionnel français a autorisé cette semaine les mesures de sécurité qui seront probablement mises en œuvre pour les Jeux olympiques et paralympiques de 2024 en France, bien qu’elles ne soient pas conformes à la loi sur l’intelligence artificielle de l’UE actuellement en discussion.

Lire l’article original en français ici.

Mercredi 17 mai, le Conseil constitutionnel a confirmé les dispositions du projet de loi qui, selon une soixantaine de députés, étaient inconstitutionnelles suite à l’adoption du projet de loi sur les Jeux olympiques et paralympiques en avril.

Celles-ci incluent des dispositions relatives aux données capturées par des caméras, des systèmes de vidéosurveillance montés sur des véhicules et des drones devant être traités par intelligence artificielle, selon le projet de loi, qui devaient être testés « à titre expérimental et jusqu’au 31 mars 2025 ».

« Des défis considérables » des Jeux

La rapporteure du projet de loi, Agnès Canayer de la droite Les Républicains, défendu sa version du texte devant le Sénat en décembre 2022.

L’organisation de ces Jeux « représentera des défis considérables » en matière de sécurité, a-t-elle déclaré.

La loi sur les Jeux Olympiques et Paralympiques a été votée dans un contexte où l’enjeu de la prévention des attentats terroristes est toujours dans l’esprit des parlementaires et se double du projet d’organiser la cérémonie d’ouverture sur la Seine avec des délégations de chaque pays, défilant sur des bateaux.

La protection des berges nécessitera ainsi un déploiement exceptionnel de « 45.000 personnes : policiers, gendarmes et agents de sécurité privés », expliqué Canayer à SudRadio en janvier.

Le vote intervient quelques mois après que la mauvaise gestion sécuritaire de la finale de la Ligue des champions à Paris avait provoqué un tollé international, poussant le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin à présenter ses excuses à « tous ceux qui ont souffert de cette mauvaise gestion » sur RTL radio.

En raison de ces événements récents, les dispositions de sécurité de la loi et « l’utilisation de ces technologies » sont justifiées, a ajouté Canayer.

Le Premier ministre tchèque contre la participation de la Russie et de la Biélorussie aux JO de 2024

Les Jeux olympiques de Paris de 2024 ne devraient pas autoriser la participation d’athlètes russes et biélorusses, a déclaré le Premier ministre Petr Fiala après que le Comité international olympique a déclaré qu’il souhaitait les inclure en tant que candidats neutres.

Le Comité international olympique (CIO) a provoqué un tollé…

Débat au niveau de l’UE

Dans une pétition multipartite signée en mars, quarante législateurs européens ont mis en garde leurs collègues français contre l’incompatibilité entre le droit français et le droit européen sur ces questions et ont averti que : « La France créerait un précédent de surveillance d’un genre jamais vu auparavant en Europe, en utilisant prétexte des Jeux olympiques ».

Ils ont notamment souligné que la loi IA s’orientait vers une « interdiction définitive du recours aux analyses automatisées […] des caractéristiques humaines et d’autres signaux biométriques et comportementaux.

Au niveau de l’UE, les principales commissions parlementaires du Parlement européen ont donné leur feu vert à la première version de la loi sur l’IA le 11 mai, avec un vote final en plénière qui se tiendra à la mi-juin.

Si le projet de loi sur les Jeux olympiques français franchit toutes les étapes du parlement, il entrera probablement en conflit avec le droit européen, limitant l’utilisation de systèmes d’identification biométrique, de reconnaissance émotionnelle et d’autres traitements d’intelligence artificielle.

Des décrets à venir contestés

En France, il n’y a aucune chance de renverser la facture, Noémie Levain, responsable de l’analyse juridique et politique à Quadrature du Net – un groupe français de défense du numérique – a déclaré à EURACTIV.

Mais « une fois les décrets d’application publiés, il y aura une nouvelle bataille pour contester ces décrets devant les juges administratifs », a-t-elle ajouté.

Il sera impossible de voir à travers les scanners corporels « l’identité de la personne, son visage, son corps dans son ensemble », mais seulement s’ils « ont sur [them] une arme, de la drogue, des choses illégales », a déclaré Canayer sur SudRadio – une analyse avec laquelle Levain n’est pas d’accord.

Levain a également critiqué les juges français qui, contrairement à d’autres en Europe, n’ont pas tenté de comprendre comment fonctionnent les technologies de surveillance autorisées.

Levain a également cité la recommandation de Quadrature du Net à la Cour constitutionnelle française, qui proposait de s’inspirer d’une récente décision de la Cour constitutionnelle allemande qui a jugé inconstitutionnelle l’analyse de données automatisées dans le cadre de l’utilisation de logiciels prédictifs par la police.

[Edited by Alice Taylor]

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