Customize this title in frenchL’organisme britannique de surveillance des droits de l’homme dénonce le projet de loi sur les petits bateaux de Rishi Sunak

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LONDRES – Le projet de loi phare de Rishi Sunak visant à freiner la migration transmanche risque de violer le droit international des droits de l’homme, a averti lundi l’organisme britannique de surveillance des droits de l’homme.

Dans une déclaration très critique avant le nouvel examen parlementaire du projet de loi sur la migration illégale, la Commission pour l’égalité et les droits de l’homme (EHRC) s’est dite « sérieusement préoccupée » par le fait que le plan risque de mettre le Royaume-Uni en violation de ses obligations.

Sunak a dévoilé le plan en mars dans le cadre des efforts visant à réduire le nombre de personnes utilisant de petits bateaux pour effectuer la traversée dangereuse des côtes françaises vers les côtes britanniques. Le projet de loi interdit effectivement à ceux qui arrivent au Royaume-Uni sur de petits bateaux de demander l’asile, et réduit considérablement les itinéraires pour contester les décisions d’asile du Royaume-Uni.

Avant l’étape du rapport du projet de loi à la Chambre des communes mercredi, l’EHRC a défini plusieurs « principaux domaines de préoccupation », notamment la réduction des protections pour les victimes de la traite et de l’esclavage moderne et l’impact potentiel du plan sur les groupes présentant certaines caractéristiques protégées.

« Les dispositions prévoyant la détention d’enfants et de femmes enceintes et supprimant les protections pour les victimes de la traite et de l’esclavage moderne sont particulièrement préoccupantes », a déclaré l’EHRC.

Et il a averti: « L’EHRC reste sérieusement préoccupée par le fait que le projet de loi risque de placer le Royaume-Uni en violation de ses obligations juridiques internationales de protection des droits de l’homme et d’exposer les personnes à de graves préjudices. »

Sunak subit des pressions sur le projet de loi de la part des deux ailes de son parti conservateur.

Le journal Telegraph a rapporté lundi que les rebelles conservateurs dirigés par le député Tim Loughton se réuniront avant l’étape du rapport pour discuter de la demande de concessions supplémentaires – après que le gouvernement a accepté de ne pas détenir les enfants migrants non accompagnés, sauf dans des « circonstances exceptionnelles ».

Les anciens dirigeants conservateurs Theresa May et Iain Duncan Smith font également pression pour une exemption pour les migrants victimes de l’esclavage moderne.

En réponse aux pressions des députés conservateurs de droite, le Premier ministre a également choisi de durcir le projet de loi pour permettre aux ministres d’ignorer les décisions de la Cour européenne des droits de l’homme sur les expulsions dans certains cas. Le tribunal de Strasbourg avait utilisé l’année dernière une soi-disant injonction de la règle 39 pour bloquer la première tentative du gouvernement britannique d’expulser des demandeurs d’asile vers le Rwanda.

Dans un article d’opinion pour le Sunday Telegraph, la ministre de l’Intérieur de Sunak, Suella Braverman, a déclaré que la mesure accordant aux ministres une « discrétion » sur le respect des injonctions de la Cour européenne des droits de l’homme était un « pouvoir crucial » pour le gouvernement.

Cette histoire a été mise à jour pour corriger la date de l’étape du rapport de Commons sur le projet de loi sur la migration illégale.



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