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Le peuple ouzbek vote sur un référendum constitutionnel qui pourrait permettre au président Shavkat Mirziyoyev de prolonger son règne de 14 ans.
Si le référendum de dimanche passe, les mandats présidentiels seraient rallongés de cinq à sept ans. Le changement permettrait à Mirziyoyev, âgé de 65 ans, de remplir deux mandats supplémentaires et de prolonger son mandat au pouvoir jusqu’en 2040.
Les autorités de l’ancienne république soviétique la plus peuplée d’Asie centrale ont déclaré qu’une refonte de la constitution améliorerait la gouvernance et la qualité de vie dans ce pays à majorité musulmane de 35 millions d’habitants. Le gouvernement a également déclaré que le référendum inaugurerait des réformes des droits de l’homme.
Les bureaux de vote ont ouvert à 08h00 (03h00 GMT), selon la commission électorale ouzbèke. Ils fermeront à 20h (15h00 GMT).
Avant le vote, les médias étaient fortement contrôlés dans un pays où les droits ont longtemps été fortement restreints. Deux journalistes travaillant pour des médias publics ouzbeks ont déclaré à l’agence de presse Agence France-Presse (AFP) sous couvert d’anonymat qu’ils avaient reçu « l’ordre de couvrir l’Ouzbékistan, le référendum et le président de manière positive ».
Tous deux ont déclaré que la censure s’était accrue pendant la campagne référendaire.
Le gouvernement s’est donné beaucoup de mal pour donner au vote un vernis de légitimité, inscrivant des célébrités locales à de grands rassemblements et concerts pour louer à la fois les propositions et le président.
Des panneaux d’affichage autour de la capitale, Tachkent, la plus grande ville d’Asie centrale, diffusent des messages imaginaires entre les électeurs.
« Papa, on va au parc ? » lit le premier message. « Non, nous devons d’abord voter », vient la réponse.
Agay Danilov, un étudiant de 18 ans, a déclaré à l’AFP que le référendum était « une bonne idée ».
« Nous pouvons choisir l’avenir de notre pays », a déclaré Danilov.
« Un nouvel Ouzbékistan » ?
Depuis son arrivée au pouvoir en 2016 à la suite du décès de son prédécesseur radical Islam Karimov, Mirziyoyev a dirigé une série de réformes en Ouzbékistan, notamment une répression du travail forcé dans les champs de coton.
Mais les militants ont déclaré que les violations des droits persistaient et que les autorités n’avaient montré aucun signe de permettre à une opposition politique d’émerger.
En 2022, au moins 21 personnes ont été tuées lors de manifestations dans la région autonome du Karakalpakstan. Des militants des droits de l’homme ont accusé les autorités d’utiliser la force létale contre les manifestants.
Olivier Ferrando, chercheur à l’Université catholique de Lyon en France, a déclaré que le référendum était une « mesure phare » pour Mirziyoyev dans sa tentative d' »émancipation » de l’héritage de son prédécesseur.
Karimov est décédé en 2016 après un quart de siècle de règne brutal. Mirziyoyev a été son fidèle Premier ministre pendant 13 ans, mais se présente maintenant comme une figure beaucoup plus progressiste.
« De nombreux analystes voient, à juste titre, un effort de Mirziyoyev pour rester au pouvoir, mais il serait dommage de rejeter ce texte comme un simple tournant autoritaire », a déclaré Ferrando à l’AFP, faisant référence aux amendements.
Parmi les propositions figurent l’interdiction de la peine capitale et la protection des droits de l’homme pour ce que Mirziyoyev appelle un « nouvel Ouzbékistan ».
« Il faudra bien sûr voir si cette réforme constitutionnelle, dont l’un des objectifs est de donner des garanties à la communauté internationale d’un développement démocratique dans le nouvel Ouzbékistan, pourra aller au-delà d’un simple effet cosmétique et être pleinement mise en œuvre dans la vie quotidienne des gens », a déclaré Ferrando.
La population ouzbèke sort d’un hiver particulièrement rigoureux marqué par la pénurie de carburant et est confrontée à une pauvreté persistante et à une corruption endémique.
Malgré quelques progrès économiques et des améliorations sociales, telles que la criminalisation de la violence domestique, le gouvernement ne tolère aucune dissidence.
Lors des troubles de juillet, des manifestations contre un amendement constitutionnel au Karakalpakstan, qui aurait réduit l’autonomie du vaste territoire, ont été réprimées dans une répression sanglante. Des dizaines de personnes ont été emprisonnées.
L’amendement a depuis été retiré.