Customize this title in frenchMacron appelle à une « pause réglementaire » dans les lois vertes de l’UE pour aider l’industrie

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Le président français Emmanuel Macron a appelé à une « pause réglementaire » jeudi 11 mai pour aider l’industrie à digérer les normes du Green Deal européen, un appel qui a fait beaucoup de bruit parmi les observateurs et les politiciens européens.

Lire l’article original en français ici.

S’adressant à une foule d’industriels au palais de l’Élysée jeudi, Macron a présenté les piliers de la future loi française sur « l’industrie verte ».

Le texte législatif sera présenté en début de semaine prochaine en Conseil des ministres et vise à relancer l’industrie, cette fois dans le but de la décarboner conformément aux objectifs de réindustrialisation de l’UE.

Depuis plusieurs mois, l’UE tente de résoudre ses problèmes d’approvisionnement en ressources énergétiques particulièrement exacerbés par la pandémie de COVID, la guerre en Ukraine et la récente campagne américaine de subventions vertes, l’Inflation Reduction Act (IRA).

Tout en faisant face à ces défis, l’UE s’est également fixé pour objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 et de réduire de plus de moitié les émissions de gaz à effet de serre avant la fin de cette décennie.

Pour y parvenir, l’UE a déjà adopté plusieurs textes législatifs dont l’interdiction de la vente de voitures neuves essence et diesel à partir de 2035 et de nouveaux objectifs sur les énergies renouvelables. D’autres, quant à eux, viennent d’arriver sur la table des négociations.

Cependant, pour accélérer les processus industriels et atteindre les objectifs déjà fixés, Macron a appelé à « une pause réglementaire européenne » sur les contraintes environnementales.

« Nous mettons en œuvre ce que nous avons décidé, mais nous devons arrêter d’en rajouter », a déclaré le président dans un discours jeudi.

« Le risque que nous courons est, fondamentalement, d’être les plus performants en termes de réglementation et les moins performants en termes de financement », a-t-il ajouté.

Atteindre les objectifs déjà fixés au niveau de l’UE « nécessite une certaine stabilité pour que nos entreprises puissent anticiper », a déclaré le ministre de l’Industrie Roland Lescure à EURACTIV France.

Réactions à Strasbourg

Le discours de Macron a fait sensation parmi les législateurs européens à Strasbourg.

« C’est vrai que le réchauffement climatique est réglé. Il est vraiment temps de faire une pause », a ironisé l’eurodéputée française Manon Aubry, coprésidente du Groupe de la gauche unie (GUE). sur Twitter.

Marie Toussaint, eurodéputée verte française et membre de la commission de l’environnement du Parlement européen, a déclaré à EURACTIV que Macron « mettait le dernier clou dans le cercueil du Green Deal ».

En raison des déclarations du président, les propositions législatives de l’UE actuellement en cours de discussion dans le cadre du Green Deal, telles que la prochaine révision du règlement REACH sur les produits chimiques ou la proposition de restauration de la nature de l’UE « sont désormais en danger », a-t-elle ajouté.

Stéphanie Yon-Courtin, eurodéputée française du groupe centriste Renew affilié à la majorité présidentielle, a qualifié l’attaque des commentateurs d’« infondée », qualifiant le plan du président de « simple bon sens ».

« Continuez ce qui est prévu, mais n’y ajoutez rien », a-t-elle déclaré à EURACTIV France.

« [Macron] n’a jamais parlé de moratoire ou d’abrogation des normes actuelles ou en discussion », a déclaré l’Elysée aux journalistes, démentant les accusations des responsables politiques écologistes.

A l’aile droite de l’hémicycle, l’eurodéputé conservateur français François-Xavier Bellamy (PPE) a salué les propos de Macron sur Twitter.

« Depuis des mois, nous réclamons avec le PPE un moratoire législatif pour mettre fin à l’excès de normes qui pèse sur tous ceux qui produisent et travaillent en Europe », écrit-il.

Qu’en est-il de cette « pause réglementaire » ?

Mais une « pause réglementaire » est-elle même possible, et qu’est-ce que cela signifie ?

« Littéralement, une pause réglementaire ne veut rien dire. Cela dépend de ce dont nous parlons », a déclaré Arnaud Gossement, avocat spécialiste de l’environnement, à EURACTIV France.

Alors que certaines lois ou réglementations européennes sont « très mal rédigées et doivent être modifiées dès leur adoption », la création de chaque nouvelle usine industrielle entraîne un nouveau parcours administratif et réglementaire, explique-t-il.

Et selon lui, les constructeurs ne demandent pas moins de normes, bien au contraire.

« Un constructeur a besoin de normes ne serait-ce que pour évoluer dans un environnement de concurrence loyale », a-t-il déclaré, ajoutant que « des normes mieux rédigées et qui changent moins souvent ».

Par ailleurs, « le [green industry] projet de loi est composé de normes demandées par les industriels », plaide-t-il – ce que reprend le ministère de l’Economie, qui précise que le projet laisse « une large place à la concertation et à la co-construction ».

Thomas Pellerin-Carlin, directeur du programme Europe à l’Institute for Climate Economics (I4CE), a déclaré le Twitter ce Macron « a parlé de beaucoup de choses qui nécessitent plus de réglementation européenne » telles que les batteries, la loi sur l’industrie nette zéro et les investissements participatifs.

Cependant, cela ne répond pas précisément à la question de savoir ce qui constitue une rupture, notamment au regard des contraintes environnementales.

Parler à Franceinfo jeudi soir, Lescure a déclaré: «Nous devons faire leur [industry’s] vie plus facile.

« Pour cinq ans […]arrêtons d’en rajouter [standards] », il ajouta.

Jean-Dominique Sénard, PDG de Renault-Nissan-Mitsubishi, semble d’accord. « Il faut se donner du temps pour faire ça », a-t-il déclaré vendredi matin à France Inter.

[Edited by Nathalie Weatherald and Frédéric Simon]

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