Customize this title in frenchMacron défend les conditions strictes d’un modèle « à la française » d’aide à mourir

Make this article seo compatible,Let there be subheadings for the article, be in french, create at least 700 words

Un projet de loi « à la française » sur l’aide à mourir sera présenté au Conseil des ministres français en avril, a confirmé le président Emmanuel Macron dans une interview dimanche 10 mars, soulignant qu’il fonctionnerait différemment des lois similaires dans d’autres pays de l’UE.

Macron propose un modèle « à la française », avec des conditions d’accès strictes et précises, a déclaré l’Elysée à la presse lundi 11 mars.

Le projet de loi permettra « de demander l’aide à mourir sous certaines conditions strictes », a déclaré Macron dans un entretien à la presse française. Libération et La Croix, ajoutant qu’il ne souhaite pas utiliser les termes suicide assisté ou euthanasie.

Il faudrait tout d’abord que le patient soit majeur et « capable de discernement complet ». Ce critère exclut les patients souffrant d’Alzheimer ou de troubles mentaux, contrairement au modèle belge.

Le patient doit également souffrir « d’une maladie incurable avec un pronostic vital à court ou moyen terme » et être confronté à une « souffrance insurmontable ». « Tous ces critères doivent être remplis », précise l’Élysée.

Ensuite, les patients souhaitant bénéficier d’une aide active à mourir doivent soumettre leur décision à l’avis des médecins. Si le médecin est d’accord, le patient peut s’injecter lui-même la dose mortelle.

S’ils n’y parviennent pas, ce qui serait notamment le cas des personnes atteintes de la maladie de Charcot, ils peuvent alors désigner un tiers pour réaliser l’intervention.

Le projet de loi contiendra également un volet sur les soins de soutien, notamment les soins palliatifs. « Nous allons remettre les soins palliatifs au cœur de l’accompagnement », a promis le président français, « avant même que la loi soit promulguée ».

Le projet de loi sur la fin de vie était très attendu en France, notamment après les travaux menés par la Convention citoyenne sur la fin de vie, composée de 150 citoyens, en décembre 2022.

Dans ses conclusions, publiées en avril 2023, les Conventionnels se sont déclarés favorables à une modification de la loi française, mais celle-ci n’a débouché sur aucun projet législatif.

À l’heure actuelle, la loi n’autorise « la sédation prolongée et continue » que pour les patients présentant une maladie potentiellement mortelle à court terme.

Trop permissif et pourtant pas assez permissif

Dans un communiqué, l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) salue « la sortie du Président de la zone d’hésitation dans laquelle il semblait enfermé depuis la Convention citoyenne ».

« L’annonce d’un calendrier assez précis nous rassure sur la détermination du Président à ce qu’un texte soit enfin soumis à l’Assemblée nationale dans les prochaines semaines », a ajouté l’ADMD.

Mais l’ADMD a également critiqué le projet de loi de Macron, qui « n’est pas celui qui répondra le mieux aux revendications légitimes des personnes en fin de vie ».

Le groupe a notamment déploré le choix du Président d’exclure l’examen des demandes anticipées, d’exiger que le pronostic soit vital à court ou moyen terme – les patients atteints de la maladie de Charcot, par exemple, devront attendre les dernières étapes de l’examen. la maladie – et pour avoir omis l’euthanasie.

Quinze organisations d’aidants ont également exprimé leur « colère » et leur « consternation » face au projet de loi du Président, qu’elles jugent « très éloigné des patients et des réalités quotidiennes des soignants », au motif qu’il était trop permissif.

« Aucun pays n’envisage l’administration d’une substance mortelle à un proche », peut-on lire dans le communiqué. communiqué de presse.

Ni la Belgique, ni la Suisse, ni les Pays-Bas

Ailleurs en Europe, d’autres pays ont légiféré sur la fin de vie, en s’appuyant sur deux définitions : soit le suicide assisté, c’est-à-dire le fait de se suicider avec l’aide d’une personne qui en fournit les moyens, soit l’euthanasie, c’est-à-dire lorsqu’un le médecin raccourcit intentionnellement les souffrances d’une personne.

En Autriche, en Allemagne et en Italie, le suicide assisté est légal. Les Pays-Bas, la Belgique, l’Espagne et le Luxembourg autorisent l’euthanasie, alors qu’en France elle est assimilée à un homicide.

Selon l’Institut européen de protection sociale (IPSE), plusieurs centaines de Français quittent chaque année la France pour être euthanasiés ailleurs en Europe.

« Le modèle français n’est pas le modèle belge, néerlandais ou suisse », a déclaré l’Elysée à Euractiv.

Le Premier ministre Gabriel Attal a indiqué lundi à l’AFP qu’une fois examiné en Conseil des ministres début avril, le projet de loi sera présenté à l’Assemblée nationale le 27 mai.

Même si Macron a annoncé un calendrier serré, « sur un texte à si fort enjeu, nous ne demandons pas d’urgence, il n’y aura pas de procédure accélérée », a-t-il déclaré, laissant entendre que les débats parlementaires pourraient durer plusieurs mois.

[Edited by Nathalie Weatherald]

En savoir plus avec Euractiv

Abonnez-vous à notre newsletter Élections européennes 2024



Source link -57