Make this article seo compatible,Let there be subheadings for the article, be in french, create at least 700 words
Le président Emmanuel Macron a convoqué les ministres du gouvernement pour une réunion de crise lundi 27 mars, alors que les tensions étaient vives à la veille d’une autre grande journée de grèves et de manifestations contre ses réformes des retraites.
Près de deux semaines après que Macron a fait adopter la nouvelle loi par le Parlement en utilisant une disposition spéciale évitant tout vote, les syndicats ont juré de ne pas relâcher les manifestations de masse pour faire reculer le gouvernement.
Ils ont appelé à une autre grande journée d’action mardi, la 10e mobilisation de ce type depuis le début des manifestations à la mi-janvier contre la loi controversée, qui prévoit notamment de relever l’âge de la retraite de 62 à 64 ans.
Macron, dont les cotes d’approbation dans les sondages d’opinion sont au plus bas, a déclaré la semaine dernière qu’il acceptait « l’impopularité » qui accompagnait la réforme.
Sa première ministre, Elisabeth Borne, a quant à elle déclaré que s’il n’était pas prévu d’abandonner la législation, elle était prête à un nouveau dialogue avec les syndicats.
« Nous devons trouver le bon chemin… Nous devons nous calmer », a-t-elle déclaré dimanche à l’AFP dans une interview.
À partir de lundi, Borne a prévu des pourparlers sur trois semaines, notamment avec des députés, des partis politiques, des autorités locales et des syndicats.
Une visite d’État en France du roi de Grande-Bretagne Charles III, qui devait commencer dimanche, a été reportée en raison des troubles actuels.
« Très gros déménagement »
Au lieu d’accueillir le monarque britannique pour une journée de faste et de cérémonie, Macron devait plutôt rencontrer Borne, d’autres ministres du cabinet et de hauts législateurs pour les pourparlers de crise à l’Elysée à partir de 13h15 (11h15 GMT), a indiqué la présidence.
Borne devait présenter le plan de consultations au président lors de la réunion de lundi, puis le présenter aux alliés de Macron et aux membres du cabinet, ont indiqué des sources présidentielles.
Si les syndicats acceptent son offre de pourparlers, Borne devrait mettre sur la table de nouvelles mesures destinées à atténuer l’impact de la loi sur les retraites ciblant les emplois physiquement exigeants, les conditions des travailleurs âgés et la reconversion.
Mais les premières réactions n’étaient pas prometteuses pour le Premier ministre.
Laurent Berger, le chef du syndicat modéré CFDT, qui a adopté une ligne dure inattendue contre la réforme des retraites, a déclaré qu’il accepterait l’offre de pourparlers, mais seulement si la réforme était d’abord « mise de côté ».
Berger a appelé le gouvernement à proposer un « très grand mouvement sur les retraites ».
L’instigateur de gauche Jean-Luc Mélenchon a déclaré dimanche qu’il y avait « un moyen très simple » de revenir à des relations apaisées, et c’était « de retirer la loi ».
Le mouvement de protestation contre la réforme des retraites s’est transformé en la plus grande crise intérieure du second mandat de Macron, avec des affrontements réguliers entre policiers et manifestants à Paris et dans d’autres villes depuis que la réforme a été imposée.
« Très perturbé »
Jeudi dernier, le précédent jour de grande manifestation, la police a fait état de 457 arrestations dans toute la France et de 441 policiers blessés.
Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a qualifié Mélenchon et son parti de « profiteurs de la colère », tandis que la députée des Verts Sandrine Rousseau a accusé Macron et le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin d’avoir attisé les troubles.
Selon la RATP, les métros et trains de banlieue seront « fortement perturbés » mardi.
Les éboueurs de la capitale poursuivent leur grève, avec près de 8 000 tonnes d’ordures entassées dans les rues dès dimanche.
L’autorité française de l’aviation civile a demandé aux compagnies aériennes de l’aéroport d’Orly à Paris, ainsi que des aéroports de Marseille, Bordeaux et Toulouse, d’annuler 20% des vols pour mardi et mercredi.
La police française a quant à elle été sévèrement critiquée pour ses tactiques brutales lors des récentes manifestations.
Le Conseil de l’Europe a déclaré vendredi que les manifestants pacifiques et les journalistes devaient être protégés des violences policières et des arrestations arbitraires.
Dimanche, l’IGPN, l’unité des affaires intérieures de la police française, a déclaré avoir ouvert 17 enquêtes sur des incidents depuis le début des manifestations.