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Le président français Emmanuel Macron a fait pression lors d’un forum franco-tchèque de l’énergie à Prague, mardi 5 mars, en faveur de l’offre du géant public de l’énergie EDF de construire de nouveaux réacteurs nucléaires en République tchèque.
La République tchèque prévoit de construire quatre nouveaux réacteurs nucléaires en plus des six dont elle dispose déjà. Pour le premier des quatre, deux constructeurs sont encore en lice : le français EDF, premier énergéticien européen, et le sud-coréen KHNP.
Les deux sociétés attendent la décision des autorités tchèques, qui, selon nos informations, est attendue pour juin. La construction devrait démarrer en 2029, les premiers tests étant prévus au plus tôt en 2036.
Pour tenter d’influencer la décision des autorités tchèques, Macron a exercé des pressions mardi lors du Forum franco-tchèque de l’énergie, auquel il a assisté en compagnie du ministre délégué à l’énergie Roland Lescure et de dirigeants d’entreprises du secteur nucléaire, dont le PDG d’EDF.
Dynamique européenne
« Nous devons renforcer les acteurs européens », a déclaré Macron, s’appuyant sur la dynamique croissante de développement de secteurs intégrés au sein des États membres de l’UE.
En témoigne l’accord politique conclu début février sur un Net Zero Industry Act (NZIA) visant à intégrer au niveau européen les industries nécessaires à la transition énergétique, dont celle du nucléaire.
« Si nous sommes favorables à une chaîne de valeur européenne, cela pourrait être une première étape pour d’autres industries », a insisté Macron.
Concrètement, le PDG d’EDF, Luc Rémont, a répondu à une question d’Euractiv France qu’« EDF est la seule entreprise qui développe, construit et exploite des réacteurs de troisième génération ». [EPR2] en Europe ».
EDF construit actuellement trois EPR en Europe : deux en Angleterre (à Hinkley Point C, dans le sud-ouest du pays) et un en France (à Flamanville en Normandie). Tous connaissent des retards importants.
« Nous apprenons des défis que nous avons rencontrés et en tirons les conséquences », a expliqué Rémont. Pour lui, cette situation confirme qu’EDF doit se charger de la construction du réacteur en question, ainsi que des trois autres sur lesquels travaillent actuellement les autorités tchèques.
« L’effet série est important dans notre industrie. Notre conseil est donc d’opter pour quatre réacteurs. Cela augmentera la productivité », a déclaré Rémont.
Orano, la recherche et la main d’œuvre
En janvier dernier, l’ancienne ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, s’est rendue à Prague avec les patrons de l’industrie nucléaire pour défendre la position de la France sur les réacteurs nucléaires tchèques.
Pannier-Runacher, aujourd’hui ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture, a également signé à Prague des partenariats de coopération en matière de recherche. Mardi, Macron a approfondi cette coopération en signant une déclaration commune avec le Premier ministre tchèque Petr Fiala sur la reconnaissance académique mutuelle et la formation de la main-d’œuvre.
L’un des objectifs de Macron est de « faire plus » dans le domaine des petits réacteurs modulaires (SMR), technologies de réacteurs défendues par la Commission européenne.
L’« alliance nucléaire », un groupe de pays européens pro-nucléaires dont la France et la République tchèque, a annoncé lundi 4 mars la création prochaine d’un « groupe de travail » sur le financement du nucléaire au niveau européen.
Cet événement a également été l’occasion pour la multinationale française du cycle du combustible nucléaire Orano de signer un accord avec la société nucléaire tchèque ČEZ pour la fourniture d’uranium enrichi pour les réacteurs de la centrale nucléaire de Dukovany. Avec ce deuxième accord dans quelques mois seulement, la République tchèque pourra s’affranchir du carburant enrichi russe.
*Théo Bourgery-Gonse a contribué au reportage
[Edited by Zoran Radosavljevic]