Make this article seo compatible,Let there be subheadings for the article, be in french, create at least 700 words
Le Caire (AFP) – Des milliers d’Égyptiens se sont rassemblés lundi au Caire pour appeler le président Abdel Fattah al-Sissi à se déclarer candidat aux prochaines élections, alors que des convois de bus portant son effigie bloquaient les rues principales.
Les électeurs se rendront aux urnes du 10 au 12 décembre pour ce qui devrait être l’élection la plus controversée de la décennie au pouvoir de Sissi.
« Il n’y a pas de meilleur avenir pour l’avenir », a déclaré Hassan Afifi, un enseignant qui a escorté un bus rempli de ses élèves à un rassemblement dans l’ouest du Caire.
Un an après avoir destitué le président islamiste Mohamed Morsi, Sissi a remporté 96 % des voix en 2014.
Quatre ans plus tard, il a remporté une victoire de 97 pour cent contre l’un de ses propres partisans, après que des candidats plus importants aient été écartés ou arrêtés.
Cette fois, alors que les Égyptiens sont de plus en plus frustrés par une crise économique persistante, des candidats à la présidentielle sont sortis des bois d’une opposition décimée par la répression de la dissidence menée par Sissi pendant une décennie.
Une poignée de dirigeants de partis ont déclaré avoir déjà rassemblé les 20 nominations nécessaires auprès du Parlement.
Un autre challenger, l’ancien parlementaire Ahmed al-Tantawi, a tenté de rallier le soutien populaire au cours de la campagne électorale.
Sans le soutien du Parlement, l’homme de 44 ans devra recueillir 25 000 candidatures d’Égyptiens dans au moins 15 gouvernorats d’ici le 14 octobre pour être éligible.
‘La stabilité’
Sissi, 68 ans, n’a pas encore annoncé son intention de briguer ce qui serait son troisième mandat.
Ce serait également le dernier de Sissi, selon un amendement constitutionnel qu’il a fait adopter en 2019, qui prolonge également le mandat présidentiel de quatre à six ans.
Les foules se sont rassemblées lundi pour montrer leur soutien, dans l’attente d’une annonce imminente de la campagne.
De la musique patriotique retentissait sur les haut-parleurs et des banderoles à l’effigie du leader sont apparues lundi dans la capitale, ont constaté des correspondants de l’AFP.
Les voiles des bateaux sur le Nil étaient ornées de la photo de Sissi et de slogans dont « oui à la stabilité », ont ajouté les correspondants.
Le candidat à la présidentielle Tantawi a accusé à plusieurs reprises le régime de harceler ses partisans, les empêchant de déposer des candidatures et de mettre son téléphone sur écoute.
Des dizaines de ses partisans ont été arrêtés, selon des groupes de défense des droits.
Tantawi s’est présenté comme le candidat de « l’État de droit », alors que sa campagne publie des vidéos de lui accompagnant ses partisans dans les bureaux d’état civil à travers le pays.
« En fin de compte, ils ne pourront pas dire ‘désolé, vous n’avez pas assez de nominations' », a-t-il déclaré dimanche à ses partisans.
Dans une vidéo partagée par la campagne de Tantawi, des dizaines de personnes ont scandé « du pain, de la liberté, de la justice sociale », le cri de ralliement populaire de la révolution de 2011 qui a renversé le dictateur de longue date Hosni Moubarak.
Sous Sissi, ancien chef de l’armée qui a supervisé la répression et emprisonné des dizaines de milliers de dissidents, les manifestations ont été interdites.
« Le progrès au détriment de la faim »
Beaucoup s’attendaient à ce que Sissi annonce sa candidature lors d’une conférence de trois jours qui s’achèvera lundi soir et intitulée « Histoire d’une nation ».
Les remarques faites par le président lors de la conférence ont ébranlé les plumes des Égyptiens, pliés sous le poids d’une inflation record de 39,7 pour cent.
« Si la construction, le développement et le progrès se font au prix de la faim et du dénuement, ne dites jamais ‘nous préférons manger' », a déclaré Sissi.
Dans une référence apparente à la Chine, il a cité un pays anonyme devenu une « grande puissance » après que « 25 millions de personnes soient mortes de faim ».
Certains ont réagi sur les réseaux sociaux, où des Égyptiens autrefois francs-parler ont appris à s’autocensurer après des années d’arrestations liées aux réseaux sociaux.
« Je suis sous le choc, d’habitude nous recevons des promesses électorales, même si elles sont fausses, mais maintenant il nous propose la famine », a écrit un internaute.
Dimanche, Sissi a cherché à discréditer les demandes des critiques et a déclaré qu’elles nuiraient à l’Egypte.
Il a affirmé qu’il pourrait « détruire le pays… en distribuant du cannabis, 1 000 livres égyptiennes (32 dollars) et du Tramadol à 100 000 pauvres ».
Même avant la crise actuelle – la pire de l’histoire de l’Égypte – un tiers de sa population de 105 millions d’habitants vivait en dessous du seuil de pauvreté, et un autre tiers risquait de sombrer dans la pauvreté, selon la Banque mondiale.
Selon les experts, Sissi est déterminé à obtenir un troisième mandat avant de procéder à une nouvelle dévaluation de la monnaie qui anéantira encore davantage le pouvoir d’achat des Égyptiens.
Les prochaines élections étaient initialement prévues au printemps 2024.
La livre sterling a perdu la moitié de sa valeur depuis mars 2022, faisant grimper les prix dans une économie dépendante des importations.
Pourtant, Sissi – repris par l’importante machine médiatique de l’État – a applaudi la défaite du « terrorisme » et la priorité donnée par l’administration au « développement » à tout prix.
La dette extérieure a atteint un niveau record de 165,4 milliards de dollars cette année, qui, selon les experts, a été utilisée pour financer des mégaprojets « vaniteux », notamment des routes, des ponts et un nouveau capital de 58 milliards de dollars.
Le gouvernement égyptien est désormais le deuxième gouvernement le plus exposé au risque de défaut de paiement sur sa dette, après l’Ukraine déchirée par la guerre, selon Bloomberg.
© 2023 AFP