Customize this title in frenchPisani-Ferry : « J’attends de voir si le plan de financement du gouvernement est crédible »

Make this article seo compatible,Let there be subheadings for the article, be in french, create at least 700 words PARIS — Un pied dedans, un pied dehors, Jean Pisani-Ferry sait jouer de son aura d’économiste respecté pour faire bouger les lignes. Architecte du programme d’Emmanuel Macron en 2017, l’économiste, dont la relation avec le chef de l’Etat a connu des hauts et des bas, est récemment revenu dans la lumière avec sa proposition de contribution exceptionnelle sur le patrimoine des plus aisés pour financer la transition écologique. Écartée d’emblée par l’exécutif — à l’exception d’une réaction d’abord hésitante du ministre de la Transition écologique Christophe Béchu —, la proposition a malgré tout produit son petit effet, y compris du côté de l’aile gauche de la majorité. La proposition de Jean Pisani-Ferry et de sa coautrice, l’inspectrice générale des finances Selma Mahfouz, repose sur une conviction largement partagée dans la classe politique : l’idée que l’enjeu de l’équité sera crucial dans l’effort massif qui s’annonce pour adapter l’économie du pays comme les modes de vie des Français. Selon le rapport remis par l’économiste à la Première ministre en mai, il faut 66 milliards d’euros d’investissements supplémentaires par an à l’horizon 2030 pour financer la baisse des émissions de gaz à effet de serre, dont 34 milliards d ‘euros de financement public. Interrogé sur ses attentes, Jean Pisani-Ferry, assis sur les chaises tapissées de velours d’un café du quartier des ministères, commence par se féliciter : « Personne ne conteste les chiffres, personne ne conteste l’analyse. » Une manière de mettre doucement la pression sur l’exécutif, dont il salue la méthode, mais attend de voir les engagements. « Les contestations portent sur le plan de financement, ajoute-t-il. J’attends de voir le plan de financement du gouvernement et si ce plan est effectivement crédible. Les premières annonces et arbitrages présidentiels en la matière sont prévus mi-juillet. Côté gouvernement, le conseil de planification écologique, initialement prévu le 5 juillet et qui devait officialiser les objectifs de réduction d’émissions par secteur, a été repoussé au 17, pour cause d’émeutes. L’eurodéputé Pascal Canfin et le ministre de l’Economie Bruno Le Maire ont également repoussé la présentation de leurs propositions de financement, sur pourquoi ils ont été chargés de plancher au nom du parti présidentiel. Le suspense est limité : une nouvelle taxe n’y figurera pas. Le duo penche préfère une approche mêlant recalibrage de l’existant, rabotage des niches fiscales dites « brunes » qui supprime les énergies carbonées, et ingénierie financière — par exemple via le fléchage de produits d’épargne. « Je n’ai pas d’hostilité de principe à ça, précise Jean Pisani-Ferry. Si on peut trouver des moyens de fléchir l’épargne, créer des mécanismes qui permettent de se passer de l’argent budgétaire… mais je pense que le raisonnement doit être rigoureux. L’économiste, qui signait encore cette semaine un papier sur la nécessité de financer en partie la transition écologique par la dette, semble douter que ces pistes suffisent à régler l’addition. « Je ne me satisfais pas d’interdits successifs sur ‘pas de dette supplémentaire, pas de prélèvement supplémentaire' », glisse-t-il. Comprenez : les lignes rouges du président — pas d’augmentation d’impôt — ne l’engagent en rien, lui, l’économiste et qu’il jugera sur pièce. Déçu que Macron « ferme tout de suite la porte » Le professeur à Sciences Po, membre des think tanks Bruegel et Peterson Institute, parle volontiers de ses activités qui le dirigent tantôt à Washington, tantôt à Bruxelles. Lorsque nous rencontrons, il sort d’une réunion à France Stratégie, l’organisme de prospective rattaché à Matignon qu’il a un temps dirigé et sur lequel il s’est appuyé pour l’élaboration du rapport. Il était le matin à l’Assemblée nationale, auditionné pour la deuxième fois en deux semaines par les députés. Mais sur sa relation avec le président, il reste sibyllin. « On échange épisodiquement », répond-il dans un sourire lorsqu’on le presse. En habitué des cercles de pouvoir, le vieux sage maîtrise l’art de la discrétion. Il a « bien sûr » présenté ses propositions à Emmanuel Macron avant de les rendre publiques. « Sa réaction immédiate a été de dire qu’il a permis le point sur l’équité, mais qu’il n’était pas d’accord avec la proposition », raconte-t-il. Avant de s’appesantir : « Je savais qu’elle allait gratter et susciter des réactions. Je ne l’ai pas fait pour lui créer des problèmes, mais parce que c’est très important cette dimension de l’équité. « C’est une proposition qui a du sens, je pense toujours ça, je ne regrette pas de l’avoir mise dans le débat. S’il y a une chose qui m’a déçu, c’est que tout de suite il ferme la porte…” Les fantômes de l’ISF Jean Pisani-Ferry concède tout de même une « rédaction maladroite ». En proposant un prélèvement exceptionnel sur le patrimoine, il a pressé un bouton rouge pour l’exécutif : le fantôme de l’ISF, dont la transformation en impôt sur la fortune immobilière est un marqueur phare du premier quinquennat d’Emmanuel Macron. L’économiste a pourtant rejeté en bloc la dénomination d' »ISF vert » qui s’est soumise à la presse. Un contresens selon lui. Notamment à cause du calibrage de la mesure, qui vise les 10 % les plus riches, une assiette nettement plus large que le défunt impôt sur la fortune. « Je ne regrette pas du tout l’ISF, je pense que c’était un très mauvais impôt, qui avait valeur de symbole, dont tous les travaux ont montré qu’il était en fait régressif », explique-t-il. Lui imagine encore, avec un brin d’amertume, un prélèvement qui aurait été de l’ordre de la « contribution volontaire », ou presque, avec par exemple des conditions souples pour s’en acquitter : « Il y avait la possibilité de faire quelque chose en disant aux gens du décile supérieur ‘vous, vous êtes du bon côté de cette transformation, vous allez vous acheter votre voiture électrique de toute façon… Vous allez avoir l’impression de faire du bien à la planète, mais en même temps ça ne pèse pas beaucoup sur votre porte-monnaie », explique-t-il. L’économiste a conscience du contexte politique explosif dans lequel le débat sur le financement de la transition écologique a lieu. «On va demander aux Français des efforts considérables au nom de la décarbonation, du climat. Ça ne sera accepté que si c’est perçu, enfin si les Français sont convaincus que c’est une transformation équitable », souligne-t-il. Sur le précédent des Gilets jaunes, son jugement, prononcé comme le reste, d’une voix calme et posée, n’en est pas moins implacable. « Dans le projet de loi de finances 2019, [c’était] un quart du produit de la taxe carbone qui était redistribué. Les trois quarts, c’était de la recette. Ça n’était pas acceptable à l’époque et ça ne l’est pas du tout aujourd’hui. pl_facebook_pixel_args = []; pl_facebook_pixel_args.userAgent = navigator.userAgent; pl_facebook_pixel_args.language = navigator.language; if ( document.referrer.indexOf( document.domain ) < 0 ) pl_facebook_pixel_args.referrer = document.referrer; !function(f,b,e,v,n,t,s) if(f.fbq)return;n=f.fbq=function()n.callMethod? n.callMethod.apply(n,arguments):n.queue.push(arguments); if(!f._fbq)f._fbq=n;n.push=n;n.loaded=!0;n.version='2.0'; n.queue=[];t=b.createElement(e);t.async=!0; t.src=v;s=b.getElementsByTagName(e)[0]; s.parentNode.insertBefore(t,s)(window, document,'script', 'https://connect.facebook.net/en_US/fbevents.js'); fbq( 'consent', 'revoke' ); fbq( 'init', "394368290733607" ); fbq( 'track', 'PageView', pl_facebook_pixel_args ); if ( typeof window.__tcfapi !== 'undefined' ) { window.__tcfapi( 'addEventListener', 2, function( tcData, listenerSuccess ) { if ( listenerSuccess ) tcData.eventStatus === 'tcloaded' ) __tcfapi( 'getCustomVendorConsents', 2, function( vendorConsents, success ) if ( ! vendorConsents.hasOwnProperty( 'consentedPurposes' ) ) return; const consents = vendorConsents.consentedPurposes.filter( function( vendorConsents ) return 'Create a personalised ads profile' === vendorConsents.name; ); if ( consents.length === 1 ) fbq( 'consent', 'grant' ); ); }); }
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