Customize this title in frenchRetrait difficile : Henkel est sur le point de vendre son activité russe

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Produits Henkel dans un supermarché russe

Le groupe de biens de consommation tente depuis avril dernier de se séparer de ses activités russes.

(Photo : Getty Images ; Per-Anders Pettersson)

Riga, Düsseldorf Le fabricant Persil and Pril Henkel serait sur le point de se séparer de ses activités russes. Un consortium d’investisseurs devrait prendre le relais, a rapporté mardi le journal économique russe « Vedomosti ».

Interrogé, Henkel n’a pas souhaité commenter « des rumeurs sur d’éventuels acheteurs ou sur les détails de la transaction ». Mais: « Il est exact que nous sommes en pourparlers avancés sur la vente de nos activités en Russie », a déclaré un porte-parole. A ce jour aucun contrat n’a été signé.

Avec la vente, Henkel mettrait fin à un chapitre fastidieux. Le groupe a annoncé en avril dernier qu’il se retirerait du pays en raison de la forte pression publique. Avant l’invasion russe de l’Ukraine, le géant des biens de consommation était plus investi que toute autre entreprise de Dax.

L’entreprise basée à Düsseldorf a réalisé 5 % du chiffre d’affaires de son groupe en Russie, soit environ un milliard d’euros, et employait 2 500 personnes dans onze usines. Henkel y était actif avec ses activités de biens de consommation et d’adhésifs.

Avec cette taille d’entreprise, il était probable qu’il y aurait plusieurs acheteurs. Récemment, il y a eu de plus en plus d’indications qu’il s’agira d’investisseurs russes. Selon Vedomosti, les acheteurs seraient les principaux actionnaires du fabricant de médicaments Pharmstandard et de la société d’investissement Kismet Capital, ainsi que les fondateurs de la société de capital-investissement Elbrus.

La commission gouvernementale doit approuver les ventes

Le directeur général de Pharmstandard est le milliardaire Wiktor Charitonin, qui est, entre autres, le principal propriétaire du Nürburgring et qui aurait récemment envisagé l’achat de l’aéroport de Hahn. Le milliardaire russe Roman Abramovich, qui détenait 17 % des actions jusqu’en 2008, a également participé à la fondation de Pharmstandard.

Kismet Capital, une société de capital-investissement basée à Moscou, investit dans les secteurs de la technologie, des médias et des télécommunications. Le fondateur et patron est l’éminent investisseur Ivan Tawrin. Et Elbrus gère plus de 1,5 milliard de dollars avec ses fonds concentrés sur la Russie et les pays de l’ex-Union soviétique.

Selon deux sources de Vedomosti, les actionnaires de Pharmstandard vont devenir majoritaires dans les activités russes de Henkel. En conséquence, les parties ont déjà reçu l’approbation de la commission gouvernementale pour conclure l’accord.

526

millions d’euros

des actifs que Henkel rapporte dans son rapport annuel pour la Russie.

Celle-ci a été spécialement mise en place en septembre dernier et doit approuver les transferts d’actions de certaines sociétés impliquant des acheteurs ou des vendeurs de pays dits « inamicaux ». L’Allemagne fait également partie des « États hostiles » du point de vue russe. Volkswagen a également du mal à se retirer définitivement de Russie.

Les autorités rendent de plus en plus difficile pour les entreprises occidentales de vendre leurs actifs localement et de se retirer du pays. Une décision n’a été publiée que lundi, selon laquelle les entreprises doivent désormais effectuer un paiement direct à l’État lors de leur sortie de Russie.

Henkel doit apparemment accepter des pertes importantes lors de la vente

Henkel souhaitait en effet arrêter ses activités en Russie d’ici fin 2022. Parce que cela n’a pas fonctionné, une sortie a ensuite été ciblée au cours du trimestre en cours – c’est-à-dire d’ici la fin de cette semaine.

Apparemment, Henkel ne se débarrasserait de l’entreprise qu’avec des pertes financières importantes. Le groupe y avait déjà amorti environ 200 millions d’euros en 2022. Henkel a cessé certaines activités, notamment dans le domaine des adhésifs industriels, car le groupe craint que les connaissances industrielles ne soient perdues au profit des concurrents ou que ces produits ne soient utilisés pour des activités militaires.

Dans son rapport annuel, Henkel fait état d’actifs en Russie de 526 millions d’euros. Le directeur financier Marco Swoboda a récemment déclaré qu’il était douteux que des produits de vente de cette ampleur puissent être réalisés.

L’usine principale de Henkel à Düsseldorf

Le groupe a déjà amorti environ 200 millions d’euros sur ses activités russes.

(Photo : AFP/Getty Images)

Selon « Vedomosti », le prix d’achat ne devrait pas dépasser 150 millions d’euros. Henkel n’a pas commenté cette information. Si des entreprises de «pays hostiles» veulent quitter la Russie, un évaluateur russe évalue la valeur de l’entreprise. Pour le prix d’achat, 50, parfois même 70 % sont déduits.

La faible somme peut également s’expliquer par le fait que Henkel aurait obtenu une option de rachat, rapporte le journal. Il est également dit dans les cercles d’entreprise que Henkel voulait enregistrer contractuellement une telle possibilité.

La société est le seul grand fabricant de biens de consommation qui cherche à se retirer de Russie. Le fabricant Nivea Beiersdorf, par exemple, y poursuit ses activités.

Plus: Les fabricants de Persil sont aux prises avec des coûts élevés : les bénéfices de Henkel chutent de 23 %

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