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Dans un effort pour sauver nos écosystèmes marins, pouvons-nous remplacer nos technologies offshore bruyantes par des alternatives plus silencieuses ?
De plus en plus de preuves suggèrent que le bruit sous-marin généré par l’homme, provenant du transport maritime, des industries offshore, des technologies militaires et d’autres sources, constitue une menace importante pour la biodiversité marine.
Dans une interview accordée à Euronews, Michel André, directeur du Laboratoire de bioacoustique appliquée (LAB) de l’Universitat Politècnica de Catalunya — BarcelonaTech, propose de remplacer les pratiques bruyantes actuelles par des alternatives plus silencieuses et plus respectueuses de l’environnement pour protéger la vie marine de ce danger et assurer la santé et la résilience à long terme de nos océans.
Michel André –
Le son dans l’océan, c’est la vie. Sans son, il n’y aurait pas de vie dans l’océan. C’est le seul support d’information que tous les habitants de la mer sont en mesure de partager.
Ensuite, si l’on comprend que ce son peut être contaminé, ou que ce canal de communication peut être altéré par différentes opérations en mer, on comprend que cela met en péril l’équilibre de l’océan.
Toute activité humaine dans l’océan produit du son. Le transport, c’est-à-dire la navigation, avec le bruit des machines, et les hélices font beaucoup de bruit. La construction de fermes éoliennes fait beaucoup de bruit. Manoeuvres de la marine, prospection pétrolière et gazière, toutes ces activités produisent beaucoup de bruit qui s’introduit dans l’océan.
Et l’une des solutions consiste à fournir des approches technologiques qui réduiront l’introduction de bruit.
On ne peut pas demander à cette industrie de cesser ses activités. On peut aussi demander à la Navy d’arrêter de protéger le pays. Nous ne pouvons pas demander aux opérateurs pétroliers et gaziers d’arrêter d’extraire du pétrole et du gaz – c’est, pour le moment, ce sur quoi nous comptons. Alors, en tant que scientifiques, nous devons fournir une solution qui fournira à ces opérateurs une voie technologique alternative pour extraire les mêmes informations, en limitant les effets sur le milieu marin.