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Londres (AFP) – L’éditeur du tabloïd britannique The Mirror, accusé par le prince Harry et d’autres célébrités de collecte illégale d’informations, a présenté mercredi ses excuses à l’ouverture d’un procès à Londres.
Le fils cadet du roi Charles III a été impliqué dans plusieurs affaires judiciaires contre des éditeurs de journaux britanniques depuis son déménagement en Californie et sa démission de ses fonctions royales au début de 2020.
Harry est l’un des nombreux demandeurs de premier plan à intenter des dommages et intérêts contre Mirror Group Newspapers (MGN) pour des allégations de collecte illégale d’informations, y compris de piratage téléphonique.
Le groupe publie des titres dont The Mirror, le Sunday Mirror et Sunday People.
Le procès devant la Haute Cour de Londres devrait durer jusqu’à sept semaines et Harry devrait comparaître en juin.
A l’ouverture du procès mercredi, l’éditeur a admis « quelques preuves » de collecte d’informations illégales et assuré qu' »un tel comportement ne se reproduira jamais ».
Le groupe a admis qu’un enquêteur privé avait été chargé par un journaliste de The People de recueillir illégalement des informations sur les activités de Harry dans une boîte de nuit de Londres une nuit de 2004.
Il s’est excusé auprès de Harry « sans réserve » et a déclaré qu’il avait droit à une « indemnisation appropriée » sans fournir plus de détails.
Mais l’avocat de MGN, Andrew Green, a déclaré que l’interception de la messagerie vocale avait été refusée. Il a également fait valoir que certaines des réclamations avaient été déposées trop tard, certaines des histoires en question remontant à plus de vingt ans.
« Déluge d’illégalités »
L’avocat David Sherborne, représentant Harry et d’autres demandeurs, a fait valoir que l’utilisation de la collecte illégale d’informations par des journalistes à partir des titres de MGN se produisait « à une échelle industrielle ».
« C’était un déluge d’illégalité », a déclaré Sherborne à l’audience, ajoutant que « ce déluge était autorisé et approuvé par les cadres supérieurs ».
Harry, 38 ans, a eu une relation difficile avec les médias, notamment depuis que lui et son épouse américaine Meghan ont quitté la famille royale début 2020.
Il poursuit également des poursuites contre deux autres sociétés de médias, l’éditeur de The Sun et, séparément, l’éditeur du Daily Mail. Ces cas seront décidés plus tard cette année.
Harry tient les médias pour responsables de la mort de sa mère, la princesse Diana, qui a été tuée dans un accident de voiture à Paris en 1997 après avoir été poursuivie par des photographes paparazzi.
Son mémoire best-seller « Spare » a battu des records d’édition lors de sa sortie plus tôt cette année.
Harry a assisté au couronnement du week-end dernier sans Meghan, qui est restée en Californie avec les deux enfants du couple, et n’a pas eu de rôle officiel dans la cérémonie.
Il était absent du cortège royal dans le centre de Londres après la cérémonie et n’a pas rejoint les autres membres de la famille royale sur le balcon du palais de Buckingham.
© 2023 AFP