Customize this title in frenchUne commission du Parlement européen appelle à davantage de soutien à l’abattage des animaux à la ferme

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Les législateurs de la commission de l’agriculture du Parlement européen ont soutenu la proposition de la Commission visant à donner aux agriculteurs une plus grande flexibilité pour abattre les animaux à la ferme et ainsi réduire le besoin de transport des animaux, mais ont appelé à davantage d’aide.

Dans un règlement délégué adopté en décembre dernier, la Commission européenne a proposé de faciliter l’abattage des animaux à la ferme, lorsqu’il existe un danger pour l’animal ou l’opérateur lors du transport.

Les abattoirs locaux en Europe rétrécissent au profit de grandes structures industrielles, allongeant les délais de transport des animaux vivants, provoquant du stress, voire des souffrances physiques.

Pour les ONG et un nombre croissant de pays de l’UE, la solution réside dans l’abattage à la ferme, en utilisant des « abattoirs mobiles » – des camions qui se déplacent de ferme en ferme avec l’équipement approprié.

« Nous accordons plus de flexibilité à l’abattage à la ferme », a déclaré Koen Van Dyck, représentant de la DG Santé de la Commission, aux députés de la commission de l’agriculture.

La seule condition, a-t-il rappelé, est de respecter les règles d’hygiène pour garantir la sécurité alimentaire, car la viande est vendue sur le marché européen et peut même être exportée, sans aucune différence avec les produits issus des abattoirs industriels.

Par exemple, un vétérinaire doit être présent à la ferme avant l’abattage.

Les députés ont largement soutenu la proposition, mais Martin Häusling (Allemagne, Verts/ALE) a estimé qu’« il y a encore beaucoup de bureaucratie », se plaignant notamment de l’obligation d’avoir un vétérinaire sur place.

« Il y a des millions de chasseurs en Europe et lorsqu’ils abattent un cerf, il n’y a pas de vétérinaire présent », a ajouté l’agriculteur biologique allemand, tandis que l’eurodéputé roumain Daniel Buda (PPE) a souligné qu' »il n’y a pas assez de vétérinaires pour les envoyer n’importe où ». les animaux sont abattus ».

La Commission a rejeté ces critiques car elle considère « l’inspection avant décès » par un vétérinaire comme une procédure « nécessaire » pour garantir que la viande est aussi sûre que n’importe quelle autre viande sur le marché.

Viabilité économique

« En Roumanie, il n’y a pas beaucoup d’abattoirs sur le territoire, la Commission doit donc maintenant veiller à ce que les États membres appliquent cette législation », a ajouté Buda, appelant à une aide financière aux exploitations agricoles pour l’achat d’équipements de traitement et de transformation.

Cette demande faisait partie de celles déposées par le Parlement européen dans un rapport de 2021 de la commission d’enquête sur la protection des animaux pendant le transport.

Gilles Lebreton (France, ID) a souligné que le premier abattoir mobile français entré en activité en 2021 – Bœuf Ethique – a fait faillite après seulement deux ans d’activité en raison d’une baisse des commandes due au confinement lié au COVID, de la hausse des coûts et de l’accumulation de retards de paiement.

« La Commission est-elle consciente de cet échec en France ? » a demandé le député européen, reconnaissant que le système fonctionne dans d’autres pays, comme la Suède.

Le pays scandinave, très sensible aux questions de bien-être animal, fait désormais figure de référence en la matière. Elle a investi massivement ces dernières années pour produire à petite échelle des produits animaux de haute qualité.

Selon la Cour des comptes européenne, les agriculteurs utilisant des abattoirs mobiles sont également « confrontés à des défis en termes de logistique et de rentabilité ». Les coûts de fonctionnement nécessitent de « créer de la valeur ajoutée » et d’augmenter les prix pour les consommateurs.

Irène Tolleret (France, Renew) a déclaré qu’un étiquetage clair du mode d’abattage permettrait aux éleveurs de « valoriser leur viande et de fidéliser leur clientèle ».

Libéralisation progressive

Les règles de l’UE interdisent l’abattage dans les fermes depuis 2004. Depuis 2021, cependant, les agriculteurs sont autorisés à saigner et à assommer les animaux dans la ferme s’il existe un danger pour l’animal ou l’opérateur pendant le transport.

Le 14 décembre 2023, la Commission a adopté un acte délégué étendant l’abattage à la ferme aux ovins et caprins – alors que les expérimentations étaient limitées aux chevaux, bovins et porcs – lorsqu’il existe un risque lors du transport. Chaque agriculteur peut désormais tuer jusqu’à trois bœufs, six porcs ou neuf moutons ou chèvres par an.

Selon les données de la Commission européenne, plus d’un tiers des voyages d’animaux vivants dans l’UE durent entre 8 et 24 heures. Pour les chevaux, bovins, ovins et caprins, cela représente plus de 40 % des déplacements.

La Commission présente une fraction du paquet promis sur le bien-être animal

La Commission européenne a fait des propositions pour des règles plus strictes sur le transport des animaux et des animaux de compagnie, mais les militants ont fustigé un certain nombre de lacunes, tandis qu’une grande partie de la refonte initialement envisagée du bien-être animal a été laissée au prochain mandat.

[Edited by Angelo Di Mambro and Zoran Radosavljevic]

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