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Ce n’était pas mon idée.
Quand mon atlantique les rédacteurs en chef, de retour au doux et paisible été 2019, m’ont emmené déjeuner et m’ont suggéré de commencer à faire quelque chose régulièrement à l’intérieur de la dernière page du magazine, j’ai dit: «Bien sûr. Pourquoi ne pas l’appeler ‘The Riff’ ? Ou « Le zoom avant » ? »
J’imaginais une sorte d’explosion de prose Pollocky, un vrai moment de vitrine/show-off pour moi, l’écrivain. Je riff, go cat go. Ou je zoomais avec mon objectif critique loufoque, poursuivant puis développant un incident politique ou une ligne de poésie ou une note d’un solo de guitare ou…
Mais j’ai écrit quelques Riffs, et j’ai écrit quelques Zoom-Ins, et ils n’étaient pas tout à fait corrects. Ils manquaient de la tension superficielle nécessaire. Il leur manquait, dans certains cas, un point. « Et si on les appelait ‘Odes’? » dit mon éditeur. C’est agréable de travailler avec des gens qui sont plus intelligents que vous.
Ainsi sont nées les Odes. Petits exercices de gratitude. Ou dans l’attention, ce qui peut finalement être la même chose. Rencontres avec l’ineffable, rencontres avec l’effable effroyable. La grâce de Dieu, le morceau de pain grillé. Cherchant toujours ce que mon ami Carlo appelle l’odeness : l’essence, la chose de la chose, la qualité à explorer et si possible à exalter. Des chants de louange, mais avec (je l’espérais) une quantité décente de plaintes là-dedans : un ratio humain de gémissements.
Je suis aussi revenu à la tradition. J’ai lu les odes d’Horace, ce bon vieil Horace qui s’entend : Ne te plains pas, ne pique pas, ne cueille pas la gale du Temps. / Combien de temps nous avons, les dieux aimants ne le diront pas (Ode 11, tome 1, traduction prise de liberté mienne). J’ai lu Pablo Neruda, extrudeur d’images : Il a écrit des centaines d’odes, aux pianos, aux politiciens, à la soupe de poisson, allant vraiment à travers l’aléatoire. Il publia ses odes dans le journal, insistant – merveilleusement – pour qu’elles paraissent dans la section des nouvelles.
Le point, j’ai découvert, est que l’écriture d’odes est une rue à double sens. L’univers se dévoilera à vous, il vous donnera des occasions d’odes, il flamboiera d’intérêt et d’appréciabilité, mais il faut être prêt pour les odes. Vous devez apporter du twang, de l’innocence perceptuelle, des mots non usés. Répondez à l’essence avec votre essence, avec la conscience immaculée qui est votre droit de naissance. Et les jours où la conscience immaculée est incrustée de merde, écrivez une ode à ce sujet.
En tant que pratique, je peux vous dire, cela donne des résultats. Les écureuils me traitent différemment depuis que j’ai écrit une ode aux écureuils : Ils me font signe, ces petits démons. Et je vois des odes partout maintenant. Je les vois bouillir du sol où mon chien s’accroupit pour faire ses besoins. Je les vois percer à travers les nuages dans des doigts de lumière divine.
Vos odes aussi, pouvez-vous les voir ? Ils nagent dans votre ambiance. Ils veulent être écrits, mais seulement par vous. Il y a un valentin éternel au noyau de la création, et il y a votre nom dessus.
Cet article paraît dans le juin 2023 édition imprimée avec le titre « Ode à l’écriture d’odes ».