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Oubliant, ne serait-ce qu’un instant, la difficile condition d’être prisonnier. C’est le but de cet atelier de danse organisé par Catarina Câmara.
Deux fois par semaine, la chapelle de la prison de Linhó près de Lisbonne devient un espace où les détenus sont encouragés à exprimer leurs émotions à travers la danse.
À l’intérieur de cette prison de haute sécurité, six détenus se déplacent gracieusement dans une série de mouvements de danse improvisés, agrippant des accessoires et suivant le rythme de la musique.
A l’extérieur, les hauts murs sont tapissés de barbelés et un haut-parleur aboie des consignes aux prisonniers.
Changer de mentalité
« Danser en prison est un acte subversif. C’est un geste de rébellion, mais de rébellion constructive. Ça ne fait pas beaucoup de bruit », explique Catarina Câmara, danseuse et chorégraphe de l’atelier.
Elle espère que les cours – qui font partie d’un projet de danse sociale qui a débuté en avril 2019 – pourront aider à changer l’état d’esprit de certains des jeunes prisonniers.
Selon Câmara, les retours sont très positifs : « Les détenus, en dansant, ressentent quelque chose de spécial en eux. Et c’est cela qui nous permet de comprendre ce qui est enraciné en eux. C’est ce que j’appelle la désorganisation créative », dit-elle. .
Une sorte d’évasion
L’atelier prépare non seulement les détenus à la réinsertion sociale, mais il leur permet aussi de se changer les idées, une sorte d’évasion.
« Quand tu viens ici, c’est comme si tu n’étais plus en prison. Tu as l’impression d’être avec des gens dans la rue, tu te sens libre, et quand tu commences à danser, tu oublies que tu es prisonnier », raconte Manuel Antunes, un Détenu de la prison de Linhó.
Fábio Tavares, un autre détenu et participant a également salué l’initiative : « Avec la danse, on donne plus de valeur à la vie, on donne plus de valeur à l’autre. On apprend à respecter les autres, à se protéger des émotions négatives et à s’en débarrasser car ce sont ces émotions négatives qui me font du mal ainsi qu’à ceux qui m’entourent. Tu apprends beaucoup, crois-moi ! »
Le projet implique une douzaine des 500 détenus de la prison de Linhó, où sont principalement incarcérés des jeunes hommes condamnés à de lourdes peines.
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