Date limite turque pour le retrait des FDS du nord de la Syrie : Source


Une source turque a déclaré à Al Jazeera qu’Ankara a dit aux États-Unis et à la Russie que les FDS devaient se retirer dans les deux semaines, sous peine de faire face à une nouvelle opération militaire turque au sol.

Une source turque a déclaré à Al Jazeera qu’Ankara a fixé un dernier délai à la Russie et aux États-Unis pour empêcher une opération militaire terrestre dans le nord de la Syrie.

Le responsable a déclaré mardi que la Turquie avait exigé que Moscou et Washington fassent pression sur les Forces démocratiques syriennes (SDF) pour qu’elles se retirent dans les deux semaines de Manbij, Tal Rifaat et Kobane (Ayn al-Arab).

La Turquie ne prolongera pas ce délai, selon le responsable, et a averti que l’alternative serait une opération militaire contre les FDS soutenues par les États-Unis, qui sont en grande partie composées des Unités de protection du peuple (YPG) dominées par les Kurdes.

Ankara considère les YPG comme la branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan, un groupe désigné « terroriste » en Turquie, aux États-Unis et dans l’Union européenne. Il a menacé d’une nouvelle opération terrestre contre les groupes dans le nord de la Syrie depuis juin, et a intensifié ses préparatifs depuis qu’un attentat à Istanbul imputé au PKK a tué six personnes le 13 novembre.

Le PKK et les YPG ont nié toute implication.

En réponse aux demandes de la Turquie, le responsable turc a déclaré que les États-Unis avaient proposé l’idée de restructurer les FDS et de donner un rôle plus important aux forces arabes en leur sein dans l’administration des trois villes dont la Turquie avait demandé le retrait des FDS.

Cependant, la Turquie a déclaré que le contrôle des installations pétrolières par les FDS devait prendre fin avant d’examiner les propositions américaines.

La partie russe a également placé ses propres exigences concernant l’Ukraine et a lié ces exigences à son recul vis-à-vis de la Syrie.

Stratégie du FDS

Les FDS ont tenté de contrecarrer l’opération prévue par la Turquie en s’appuyant à la fois sur les Russes et les Américains.

Le groupe, qui est la principale force locale sur laquelle les États-Unis s’appuient dans la lutte contre l’EIIL (ISIS), avait déclaré vendredi qu’il ne participerait plus aux patrouilles conjointes anti-EIIL avec les États-Unis à la suite des bombardements et bombardements turcs de à travers la frontière.

Cependant, dans une interview au journal saoudien Asharq Al-Awsat publiée mercredi, le chef des FDS, Mazloum Abdi, a confirmé que ces patrouilles conjointes avec les Américains avaient repris.

Mais Abdi a contré la demande turque de retrait des FDS d’une zone de 30 kilomètres (18,6 miles) le long de la frontière en faveur des forces gouvernementales en affirmant que ces dernières étaient déjà présentes dans la région.

Abdi a également déclaré qu’il souhaitait que les FDS, qui ont émergé au cours des premières années du soulèvement syrien contre le gouvernement, mais se sont rapprochées du gouvernement syrien, soient pleinement intégrées à l’armée syrienne.

« Les FDS font généralement partie de la structure défensive de l’armée syrienne », a déclaré Abdi, avant d’ajouter que les combattants du groupe devaient se voir attribuer des rôles formels au sein de l’armée et que les négociations avec Damas se poursuivaient à ce sujet.

Les FDS ont depuis longtemps averti que lutter contre une nouvelle incursion turque détournerait les ressources de la protection d’une prison détenant des combattants de l’EIIL ou de la lutte contre les cellules dormantes de l’EIIL qui mènent toujours des attaques éclair en Syrie.

Les États-Unis ont déclaré comprendre les préoccupations de l’allié de l’OTAN, la Turquie, en Syrie, mais se sont opposés à une invasion terrestre et ont déclaré que les raids turcs avaient directement menacé la sécurité du personnel américain.

La coalition dirigée par les États-Unis a soutenu les FDS avec des attaques aériennes, du matériel militaire et des conseillers depuis 2017, l’aidant d’abord à reprendre du territoire à l’EIIL, puis à soutenir les opérations de déminage contre les cellules dormantes.



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