Dax continue son ascension sans relâche – « Le rallye est impressionnant et effrayant à la fois »

C’est une surprise que le Dax ait pu le vaincre si rapidement et sans contretemps préalable. Toujours ce vendredi après-midi, le Dax est à 15 122 points, soit une hausse de 0,4 %. Le nouveau plus haut de ce mouvement haussier depuis fin septembre est désormais de 15 132 points, le cours le plus haut de vendredi.

Le faible début de la saison des rapports aux États-Unis n’a pu retenir le Dax que pendant une courte période. Car les chiffres des banques américaines n’ont pas été bien accueillis. Les premiers résultats montrent que même si Bank of America et JP Morgan avaient dépassé les attentes des analystes, les papiers cèdent.

Jeudi, l’indice avancé était au-dessus de la barre ronde pour la première fois depuis fin février 2022. À la fin de la négociation, il y avait 15 058 points en bourse, soit une augmentation de 0,7 %.

En même temps, la série fait peur car, d’un point de vue technique, le Dax est désormais suracheté, c’est-à-dire qu’il est monté trop haut trop vite. Ce qui signifie : un net recul est plus probable que des cours en augmentation aussi rapide.

La journée de négociation d’hier a montré à quelle vitesse quelque chose comme cela peut arriver. Après les données sur l’inflation aux États-Unis, le Dax a glissé de plus de 150 points en quelques minutes jusqu’à ce qu’il y ait eu un intérêt clair à acheter à nouveau.

Des professionnels ont vendu des haies

Le fait que les marchés boursiers aient grimpé aussi haut si rapidement est également lié à l’évolution du marché à terme. Parce que le rallye s’est vraiment accéléré à partir de la mi-décembre, et depuis lors, selon Altmann, le nombre de contrats à terme ouverts a chuté à un rythme rapide.

Ces contrats sont souvent utilisés pour se prémunir contre la baisse des prix, donc avoir beaucoup de contrats en cours signifie beaucoup de couverture et de scepticisme. Mais avec la vente de ces options de vente, les vendeurs à découvert ont stimulé le marché.

Les vendeurs à découvert parient sur la chute des prix en empruntant des actions à d’autres investisseurs pour une somme modique et en les revendant directement. Ils parient que le prix va baisser et qu’ils peuvent racheter l’action à un prix inférieur avant la date de rachat.

Pour mettre fin à leurs paris courts, les investisseurs professionnels doivent acheter des actions. Ce faisant, ils ont tendance à soutenir le prix. « Cette fermeture des positions de couverture a une grande part dans le mouvement haussier actuel », explique Altmann.

Le fait que de nombreux professionnels aient fermé leurs positions de couverture sur le marché à terme est négatif pour la poursuite du développement à moyen terme. « Dans le passé, une faible activité de couverture sous la forme d’une baisse du nombre de contrats en cours a souvent annoncé un renversement de tendance », explique Altmann.

Parce que sans couverture, de nombreux investisseurs professionnels seront contraints de vendre des positions au premier revers ou de se couvrir à nouveau. Dans les deux cas, il est vendu. Cela peut alors accélérer une chute des prix naissante.

Sentiment constructif des investisseurs

Selon l’enquête de la Bourse de Francfort auprès d’investisseurs privés et d’investisseurs institutionnels orientés à moyen terme, les deux groupes d’investisseurs ont réagi aux fortes hausses de prix par des ventes. Selon Joachim Goldberg, qui analyse l’enquête, la reprise en a pris beaucoup à contre-pied et est désormais considérée comme exagérée.

Selon l’économiste comportemental, cela se traduit par un point de départ lié à la bonne humeur. Pour ceux qui misent sur des paris baissiers, un retracement aussi bas que 14350/14400 pourrait être suffisant pour fermer leurs positions courtes et soutenir le marché. Selon Goldberg, les pessimistes restants ne devraient pas pouvoir attendre plus longtemps pour de nouvelles hausses de prix.

Début de la saison des rapports aux États-Unis – les actions bancaires chutent

Mais quel événement pourrait déclencher un renversement de tendance ? En plus de la réunion du conseil d’administration de la Réserve fédérale américaine le 1er février, c’est principalement la saison des rapports américains, qui commence aujourd’hui, vendredi, avec les premières grandes banques américaines. « La saison des rapports jouera un rôle clé dans la décision de la direction des marchés boursiers dans les semaines à venir », convient Altmann.

Le cours des affaires de Noël en 2022 est important pour les actions de consommation. Cela montre à quel point les acheteurs privés qui sont si importants pour l’économie américaine sont actuellement désireux de dépenser ou frugaux. Mais il est également clair qu’un événement surprenant est susceptible d’affecter davantage le marché que des dates connues à l’avance.

Regardez les valeurs individuelles

United Internet : Un reportage médiatique sur une éventuelle introduction en bourse de la filiale d’hébergement Ionos fait grimper les actions de United Internet. Les titres du fournisseur de services informatiques augmentent de 2,4 %. United Internet a eu des discussions préliminaires avec les gestionnaires de fonds pour avoir une idée de la demande, a rapporté jeudi soir l’agence de presse Bloomberg, citant des personnes proches du dossier.

Hella : Le fabricant de pièces automobiles a bénéficié d’une forte demande pour ses produits, augmentant ses ventes et ses bénéfices. « Cela est principalement dû aux volumes plus élevés, à la répercussion des augmentations de prix et à notre gestion efficace des coûts », a expliqué Michel Favre, PDG de Hella, à propos de la rentabilité plus élevée. L’équipementier automobile a confirmé les prévisions annuelles. Le titre a augmenté de 0,2 %.

Hugo Boss: Après un déclassement, le titre de l’entreprise de mode allemande a chuté de plus de deux pour cent à 59,58 euros. Les analystes de Bank of America ont déclassé les actions de « sous-performance » à « neutre » et ont abaissé l’objectif de cours à 50 contre 52 euros. Il sera difficile pour le groupe de faire encore mieux que lors de la fructueuse année 2022 – d’autant plus qu’il ne peut bénéficier que de manière limitée d’une reprise économique en Chine, a-t-il précisé.

Valeurs automobiles : Les baisses de prix chez le constructeur américain de voitures électriques Tesla pour les clients en Europe et aux États-Unis ont fait chuter l’ensemble du secteur. Les actions de Renault, Stellantis et Volkswagen ont chuté jusqu’à 3,8 %. L’indice sectoriel européen s’effondre jusqu’à 2,4 %, la plus forte perte quotidienne depuis décembre 2022. Les actions du constructeur américain de voitures électriques chutent de 4 % dans les échanges américains avant la commercialisation.

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