Après un début tranquille, le DAX a montré une légère hausse, atteignant 19 935 points. L’année 2023 a été marquée par une performance exceptionnelle, mais des inquiétudes subsistent pour 2025, avec un pessimisme croissant parmi les associations économiques. Sur le marché des devises, l’euro s’est renforcé, tandis que les obligations d’État allemandes ont vu leurs prix chuter. Les prix du pétrole augmentent malgré une faible activité, et Wall Street reste en dynamique faible, affectée par des inquiétudes liées aux rendements obligataires.
Après un début calme, le DAX a retrouvé son élan, enregistrant une légère hausse. Toutefois, l’instabilité du marché boursier national persiste à l’approche de la fin d’année.
Au cours d’une séance de trading peu animée, une légère tendance à l’achat s’est manifestée vers midi sur le marché boursier allemand. Le DAX a ainsi progressé de plus de 0,3 %, franchissant la barre des 19 900 points. Le pic de la journée a été atteint à 19 935 points, tandis que le point le plus bas a été de 19 801 unités. La barre des 20 000 points est donc de nouveau en ligne de mire.
Lors de la dernière séance de négociation avant la pause de Noël, le lundi précédent, l’indice avait clôturé légèrement en baisse à 19 848 points. Le lundi suivant, marquant le dernier jour de négociation de l’année, la bourse fermera à 14h00, et aucune transaction ne sera effectuée le jour de la Saint-Sylvestre.
Le calendrier économique ne prévoit pas d’annonces significatives, ni de nouvelles données économiques. Aux États-Unis, où les échanges se sont déroulés hier, peu de nouvelles informations sont également attendues cet après-midi.
Une année exceptionnelle pour le DAX
Après avoir atteint un sommet de plus de 20 500 points à la mi-décembre, le DAX a récemment connu une correction, marquée par des prises de bénéfices à la fin d’une année forte. Les espoirs d’un rallye de fin d’année n’ont pas été réalisés, en grande partie à cause de la perspective prudente concernant les taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine (Fed) suite à sa dernière réunion sur les taux.
Cependant, l’année 2024 sera mémorable pour ses performances exceptionnelles. Le changement de politique monétaire des grandes banques centrales cette année a propulsé l’indice vers des sommets inattendus. Depuis janvier, il a gagné plus de 3 700 points, soit une augmentation de plus de 22 %. Début décembre, le DAX a même franchi la barre des 20 000 points.
Le MDAX en retrait
L’image du marché boursier n’est pas uniforme. Contrairement au DAX, qui est orienté vers l’international, le MDAX, représentant les valeurs moyennes, ne parvient pas à suivre la même dynamique. Actuellement, il enregistre une baisse de plus de 5,2 %. Les entreprises de cet indice, axées sur l’industrie et l’exportation, ont été plus durement touchées par la faiblesse de l’économie nationale que les grandes sociétés du DAX, qui génèrent principalement leurs revenus à l’étranger.
Inquiétudes pour l’économie allemande en 2025
Cette situation devrait peu évoluer en 2025. Face à une conjoncture économique faible, l’économie allemande aborde la nouvelle année avec de grandes préoccupations.
Une enquête annuelle réalisée par l’Institut der deutschen Wirtschaft (IW), proche des employeurs, révèle que 31 des 49 associations économiques estiment que la situation actuelle est pire que l’année précédente. La majorité des associations reste pessimiste pour l’année à venir.
Il est peu probable que la crise se termine l’année prochaine, et des licenciements supplémentaires pourraient survenir.
Calme sur les marchés des devises
L’euro a rebondi, atteignant actuellement 1,0434 dollar, enregistrant une légère hausse par rapport à la veille. Sur le marché des devises asiatiques, le dollar a diminué de 0,2 %, se chiffrant à environ 157 yens, la monnaie japonaise restant proche de son plus bas niveau en cinq mois. Les investisseurs craignent que la banque centrale de Tokyo n’intervienne à nouveau si le taux de change atteint 160 points.
Un yen faible bénéficie principalement à l’économie exportatrice du Japon. Les actions de Toyota et de Sony ont ainsi grimpé dans un environnement de marché favorable à la Bourse de Tokyo.
Des pertes sur le marché obligataire
Les obligations d’État allemandes continuent de voir leurs prix chuter. Le contrat à terme Euro-Bund-Future a baissé de près de 0,6 % à 132,90 points à midi, tandis que le rendement des obligations à dix ans a grimpé à 2,39 %.
Cette tendance est influencée par des nouvelles en provenance des États-Unis. Les demandes hebdomadaires d’allocations chômage ont chuté de manière inattendue, tempérant ainsi les attentes d’une baisse des taux d’intérêt par la Fed. Pour le reste de la séance, aucune donnée économique majeure n’est prévue ni dans la zone euro ni aux États-Unis.
Les prix du pétrole en hausse
Les prix du pétrole connaissent une augmentation à midi, bien que les échanges soient relativement faibles à l’approche de la fin de l’année. Un baril de Brent a récemment augmenté d’un peu plus de 1 % par rapport à la veille. Le prix pour un baril de WTI aux États-Unis a également augmenté d’environ un pour cent.
La situation géopolitique au Moyen-Orient reste un facteur clé pour le marché pétrolier. Une attaque militaire d’Israël contre des cibles au Yémen n’a pas eu l’impact escompté sur les prix du pétrole, malgré l’intensification des contre-attaques suite à des roquettes tirées par les Houthistes.
Wall Street dans une dynamique faible
Contrairement à la situation ici, des échanges ont eu lieu hier à Wall Street. Cependant, avec des volumes d’échanges faibles, peu de mouvements significatifs ont été observés. La montée des rendements obligataires a suscité des inquiétudes parmi les quelques acteurs du marché.
Pression sur le marché obligataire
Cette situation est liée à l’élection de Donald Trump à la présidence. Le rallye boursier qui a suivi a récemment montré des signes de ralentissement, car la Fed ne devrait pas réduire les taux autant que prévu l’année prochaine. Les participants du marché craignent que l’agenda économique annoncé par Trump, notamment l’imposition de droits de douane élevés, n’impacte négativement les marchés.