Démission dans le but de former un gouvernement


Statut : 02.11.2022 13h25

Elle a remporté les élections législatives au Danemark. Néanmoins, la Première ministre Mette Frederiksen a présenté sa démission. Car elle veut désormais asseoir la coalition gouvernementale sur des bases plus larges.

Malgré sa courte victoire aux élections législatives d’hier au Danemark, la Première ministre Mette Frederiksen a présenté la démission de son gouvernement. Des images des médias danois ont montré le social-démocrate arrivant avec la reine Margrethe II au palais de Christiansborg à Copenhague et repartant peu de temps après. Le chef du gouvernement n’a pas donné d’interviews.

Lors d’une série d’entretiens avec les chefs des autres partis parlementaires, elle a ensuite confirmé qu’elle avait soumis sa demande de démission. Il est clair que le gouvernement ne peut pas poursuivre le travail sous sa forme actuelle, a-t-elle déclaré. Frederiksen dirige le Danemark avec un gouvernement minoritaire social-démocrate depuis 2019, qui jusqu’à présent s’est principalement appuyé sur le soutien du camp de gauche au parlement.

Frederiksen vise une large alliance

Avec cette démission, Frederiksen ouvre maintenant la voie à un nouveau tour dit de la reine. Il sera examiné qui devrait mener les sondages sur la formation d’un nouveau gouvernement. On s’attend à ce que Frederiksen reçoive à nouveau cette commande.

Elle pourrait alors se mettre à explorer les possibilités d’un large gouvernement à travers le centre politique, ce qui est rare pour le Danemark. « Si les sociaux-démocrates disent quelque chose, alors nous nous en tiendrons », a déclaré la femme de 44 ans, faisant référence à sa proposition faite pendant la campagne électorale de diriger une alliance gouvernementale intercamps. Les sociaux-démocrates sont un « parti pour tout le Danemark ». La deuxième option de Frederiksen est de parier sur la majorité extrêmement mince.

Étroite victoire électorale au Danemark : le Premier ministre Frederiksen démissionne néanmoins pour l’instant

Martin Polansky, ARD Stockholm, journal quotidien à 12h00, 2 novembre 2022

Majorité minimale à la dernière minute

Lors d’une soirée électorale dramatique, la coalition de centre-gauche autour des sociaux-démocrates de Frederiksen a obtenu une majorité minimale. Ce n’est qu’après avoir compté tous les suffrages exprimés dans le pays qu’il est devenu clair que le camp obtiendrait toujours la majorité la plus étroite possible de 90 des 179 sièges. Au Danemark continental, le « bloc rouge » de Frederiksen a obtenu 87 sièges, plus deux sièges remportés au Groenland et un aux îles Féroé.

L’alliance des libéraux, des conservateurs et des populistes de droite connue sous le nom de « bloc bleu » a remporté un total de 73 sièges aux élections. Le Parti modéré de l’ancien Premier ministre Lars Lökke Rasmussen entre pour la première fois au Parlement avec 16 députés.

Les sociaux-démocrates de Frederiksen sont les grands vainqueurs de l’élection : 27,5 % des électeurs ont voté pour le parti, qui à lui seul leur a donné 50 sièges au parlement de Copenhague. Par rapport aux élections de 2019, le parti a gagné 1,6 point de pourcentage. Frederiksen a parlé du « meilleur résultat de la social-démocratie depuis plus de 20 ans ».

De nouvelles élections au lieu d’un vote de défiance

Frederiksen avait avancé l’élection pour éviter un vote de défiance envers son gouvernement minoritaire par un parti allié. Le contexte était que Frederiksen avait fait abattre tous les visons reproducteurs au Danemark fin 2020 par crainte d’une mutation du coronavirus.

L’ordre s’est avéré illégal, entraînant la démission d’un ministre et une enquête parlementaire. Rasmussen demande à Frederiksen d’enquêter sur son rôle dans le scandale.

Election au Danemark : le camp de gauche l’emporte de justesse

Arne Bartram, ARD Stockholm, actuellement Copenhague, 2.11.2022 07h42



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