Des demandeurs d’asile britanniques qui dénoncent des conditions « menacées par le Rwanda » | Réfugiés fuyant la persécution

Les conditions de vie des demandeurs d’asile dans les hôtels du Home Office font l’objet de nombreuses plaintes ces dernières années. Un nouveau rapport de l’association caritative Refugee Action, intitulé « Hébergement hostile : comment le système d’asile est cruellement conçu », révèle que les demandeurs d’asile qui se plaignent de ces mauvaises conditions ont été menacés d’être renvoyés au Rwanda. Le rapport est basé sur 100 entretiens approfondis avec des demandeurs d’asile dans des hôtels à Londres, Manchester, West Midlands et Bradford. Les demandeurs d’asile doivent également faire face à d’autres problèmes tels que la faim, la malnutrition, des problèmes de santé mentale et des difficultés d’accès à l’éducation.

La situation s’aggrave pour les demandeurs d’asile

Les chiffres montrent que plus de 50 000 demandeurs d’asile ont été hébergés dans des hôtels pour des durées de plus en plus longues. Les adultes célibataires et plus d’une famille sur quatre avec des enfants séjournent à l’hôtel depuis plus d’un an. Cette situation pourrait empirer si le nouveau projet de loi sur l’immigration actuellement en cours d’examen au Parlement est mis en œuvre, selon le rapport.

Le système d’hébergement des demandeurs d’asile est qualifié de « ségrégation racialisée et de détention de facto » dans le rapport. Les demandeurs d’asile sont confrontés à des conditions de vie difficiles, avec des problèmes tels que la surpopulation, le manque d’intimité, la mauvaise qualité de la nourriture et des problèmes de santé mentale. Certains adultes célibataires ont passé plus de deux ans et demi dans des hôtels.

En outre, les femmes doivent faire face à des difficultés pour allaiter leur enfant en raison de la mauvaise qualité de la nourriture fournie dans les hôtels. Certains enfants ont perdu du poids, tandis qu’un tiers des familles ont déclaré que leurs enfants n’ont pas pu accéder à l’éducation.

Le rapport souligne en outre des cas individuels, tels qu’un utilisateur de fauteuil roulant coincé au 11ème étage d’un hôtel avec un ascenseur dysfonctionnel et un entrepreneur en hébergement qui a exhorté un médecin généraliste à ne pas écrire de lettre de soutien médical pour un demandeur d’asile plaidant pour un transfert car cela pourrait faire pression sur le système d’hébergement de l’entrepreneur.

Les autorités menacent les demandeurs d’asile qui se plaignent

Les demandeurs d’asile qui se plaignent des conditions d’hébergement dans les hôtels du Home Office sont menacés d’être renvoyés de force au Rwanda, selon le rapport. Les demandeurs d’asile ont également été informés que la police serait appelée s’ils se plaignaient de la qualité de la nourriture qui leur était servie. Ils ont également été interdits de prendre des photos de la nourriture pour prouver sa qualité.

Les demandeurs d’asile peuvent dénoncer les mauvaises conditions

Les demandes d’accès à l’information ont été adressées aux services municipaux de santé environnementale, et vingt-sept conseils ont répondu aux demandes FoI concernant les appels des agents de santé environnementale vers les logements d’asile. Ces appels ont révélé des centaines d’appels concernant les conditions dans les logements d’asile dans des régions telles que Swansea, Bradford, Derby et Liverpool.

Refugee Action appelle le gouvernement à financer des ONG pour fournir un logement et un soutien à la place du groupe actuel d’entrepreneurs privés réalisant des millions de livres de profit grâce aux contrats du ministère de l’Intérieur.

Le directeur général de Refugee Action, Tim Naor Hilton, a déclaré que le gouvernement gère un système de détention de facto qui coûte des millions par jour au contribuable mais crée d’énormes profits pour les entrepreneurs qui échouent souvent à rendre leur logement habitable.

Le ministère de l’Intérieur nie les allégations

Le ministère de l’Intérieur a déclaré dans un communiqué qu’il ne reconnaissait pas les allégations du rapport suggérant des hospitalisations, des menaces d’expulsion ou des restrictions de mouvement. Toutefois, le ministère travaille avec les fournisseurs pour s’assurer que les inquiétudes sont traitées en temps opportun.

En conclusion, les demandeurs d’asile sont confrontés à des conditions de vie difficiles et à des menaces s’ils se plaignent de leur hébergement dans les hôtels du Home Office. Le rapport de Refugee Action soulève des préoccupations quant à la qualité de la nourriture, la surpopulation, le manque d’intimité et les problèmes de santé mentale. Refugee Action appelle le gouvernement à financer des ONG pour fournir un logement et un soutien à la place du groupe actuel d’entrepreneurs privés.

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