Des manifestations de masse frappent les villes iraniennes pour la première fois depuis des semaines


Vendredi, des manifestations anti-gouvernementales de masse ont de nouveau éclaté dans au moins huit villes iraniennes.

Les protestations s’étaient largement calmées après des mois de manifestations déclenchées par la mort de Mahsa Amini, 22 ans, en garde à vue, le 16 septembre. Elle a été détenue par la soi-disant police des mœurs pour avoir enfreint le code vestimentaire du pays.

L’éminent militant anti-régime Masih Alinejad, qui a été la cible d’une tentative d’assassinat, a partagé une vidéo d’une femme iranienne qui a enlevé son foulard sur scène lors d’un événement d’ingénierie. Elle a été accueillie par des applaudissements. « Voilà à quoi ressemble la bravoure[s] comme », a déclaré Mme Alinejad.

Le journal de l’opposition Iran International a également partagé des images d’une sécurité accrue dans la région sud-est de Zahadan à la suite de manifestations. « La ville est régulièrement témoin de manifestations après les prières du vendredi », lit-on dans une légende à côté de la vidéo.

D’autres vidéos montraient des manifestations dans la capitale iranienne, Téhéran, ainsi que dans les villes d’Arak, d’Ispahan, d’Izeh dans la province du Khouzistan et de Karaj, a déclaré le groupe Human Rights Activists in Iran.

Dans la province iranienne du Sistan-Balouchistan, les manifestations se sont poursuivies dans leur 20e semaine consécutive « malgré le renforcement de la sécurité dans la ville et le déploiement de plusieurs points de contrôle et la fermeture de routes », a rapporté Iran International.

Dans les régions de l’ouest kurde, des vidéos en ligne partagées par l’Organisation Hengaw pour les droits de l’homme montraient des barrages routiers en feu à Sanandaj, où des manifestations ont éclaté depuis la mort de Mme Amini.

Hengaw a partagé une vidéo qui comprenait des voix modifiées numériquement criant : « Mort au dictateur ! »

Cet appel a été entendu à plusieurs reprises lors des manifestations visant le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, âgé de 83 ans. D’autres vidéos prétendument tournées à Téhéran comportaient des chants similaires, ainsi que des scènes de policiers anti-émeute fortement protégés dans la rue.

Le gouvernement iranien a déclaré que des « acteurs étrangers » étaient responsables des manifestations.

Mis à jour : 17 février 2023, 17 h 49





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