Les dirigeants militaires ukrainiens affirment leur volonté de lutter jusqu’au bout, malgré les négociations de paix entre les États-Unis et la Russie, qui n’incluent pas l’Ukraine. Le président Zelensky refuse tout accord négligeant les intérêts ukrainiens. Les discussions portent sur la réouverture des missions diplomatiques et la création d’une équipe de négociation, tandis que Moscou rejette la présence de l’OTAN en Ukraine. Les militaires ukrainiens insistent sur l’importance de l’adhésion à l’OTAN et remercient le Royaume-Uni pour son soutien.
Les dirigeants militaires ukrainiens ont affirmé hier leur détermination à « se battre jusqu’à la dernière goutte de sang », en dépit des appels à un cessez-le-feu provenant des États-Unis et de la Russie.
Une réponse résolue face aux pourparlers de paix
Cette déclaration audacieuse a été faite alors que des responsables américains et russes discutaient d’un plan en quatre étapes destiné à ramener la paix dans un pays dévasté par la guerre depuis trois ans.
Il est à noter que l’Ukraine n’a pas été incluse dans ces pourparlers en Arabie Saoudite, et le président Volodymyr Zelensky a clairement indiqué qu’il ne serait pas d’accord avec un accord qui ne prendrait pas en compte les intérêts ukrainiens.
À Riyad, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a eu des discussions avec une délégation russe, aboutissant à quatre grands points :
- La réouverture des missions diplomatiques dans les pays respectifs ;
- La formation d’une équipe de négociation de haut niveau pour établir les termes d’un accord de paix ;
- Des discussions sur une coopération pouvant contribuer à la résolution du conflit ;
- Un engagement continu envers le processus de paix.
Une position ferme contre l’ingérence étrangère
Malgré ces avancées, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergei Lavrov, a rapidement précisé que Moscou n’accepterait pas la présence de forces de maintien de la paix de l’OTAN en Ukraine, ni l’adhésion de Kyiv à l’alliance de défense.
La décision de tenir des négociations sans la participation de l’Ukraine a provoqué la colère parmi les hauts responsables militaires ukrainiens. Une source militaire a déclaré : « Nous nous battrons jusqu’à la dernière goutte de sang. Nous n’avons rien à perdre. Nous restons déterminés. » Elle a également souligné que les forces ukrainiennes poursuivront leur lutte contre le « président idiot » russe, Vladimir Poutine, jusqu’à ce qu’un accord garantissant l’adhésion à l’OTAN pour l’Ukraine soit atteint.
Dans la ville de Lviv, les dirigeants militaires se sont engagés à ne pas céder à la pression pour établir un accord de paix avec la Russie. Bien qu’ils reconnaissent que l’adhésion à l’OTAN pourrait prendre « deux à cinq ans », ils ont réitéré l’importance de cet objectif, conformément à la position de M. Zelensky.
Ils ont également exprimé leur gratitude envers le Premier ministre Sir Keir Starmer pour son engagement potentiel à envoyer des troupes britanniques en Ukraine, considérant que même une simple mention de « bottes britanniques » représente un soutien moral considérable.
Les dirigeants militaires ont loué le Royaume-Uni pour son rôle de leader mondial dans l’assistance militaire accordée à l’Ukraine, tout en soulignant que la clé pour remporter la guerre réside dans le développement de technologies avancées pour les attaques et la défense aérienne.
Lavrov a exprimé que le fait que la Russie et les États-Unis aient décidé de nommer des ambassadeurs respectifs à Moscou et à Washington est « très utile ». Cependant, il a fermement rejeté les propositions concernant le déploiement de troupes de l’OTAN en Ukraine.
Sir Keir a déclaré qu’il était disposé à envoyer des troupes pour assurer une paix durable, mais a également souligné la nécessité d’un soutien américain. Le secrétaire à la Défense, John Healey, a ajouté que seule la puissance militaire américaine pourrait freiner les ambitions de Poutine.
Il a insisté sur la nécessité d’une garantie de sécurité pour l’Ukraine, capable de répondre aux souhaits exprimés par le président Trump pour une paix durable.
Les conversations visant à normaliser les relations ont suscité des inquiétudes quant à une éventuelle levée des sanctions contre la Russie, tandis que les dirigeants européens ont affirmé leur intention de maintenir leurs propres sanctions.
Le président américain Donald Trump a récemment surpris ses alliés en annonçant l’ouverture de pourparlers de paix suite à un entretien avec Poutine, mais la décision d’exclure l’Ukraine de ces discussions a provoqué des frustrations, M. Zelensky exprimant des craintes quant à un éventuel ultimatum.
Il a déclaré : « Il semble que la Russie et les États-Unis préparent un ultimatum pour l’Ukraine, en discutant de nous sans nous. » Il a réaffirmé la position de l’Ukraine en précisant qu’aucun ultimatum n’avait été accepté en 2022 et qu’il n’était pas question d’accepter une telle pression aujourd’hui.
Les États-Unis ont fait savoir qu’ils avaient convenu de former des équipes de négociation « de haut niveau », avec le département d’État déclarant : « Le président Trump souhaite mettre fin aux conflits ; les États-Unis aspirent à la paix et cherchent à rassembler les nations. »
Il a également été souligné que « le président Trump est le seul dirigeant capable d’amener l’Ukraine et la Russie à s’accorder sur un plan. » Toutefois, il a averti que « un simple appel téléphonique suivi d’une réunion ne suffira pas à établir une paix durable. Des actions concrètes sont nécessaires, et aujourd’hui marque un pas significatif en avant. »