Des militants talibans utilisent un lance-roquettes pour faire exploser un drapeau suédois après que le pays scandinave a exaspéré le monde islamique en autorisant l’incendie du Coran


Une vidéo montrant un groupe d’hommes, prétendument des militants talibans à Kandahar, dans le sud de l’Afghanistan, tirant sur un drapeau suédois puis le faisant exploser a circulé sur les réseaux sociaux.

Fin janvier, le pays scandinave a exaspéré le monde islamique lorsque l’activiste d’extrême droite Rasmus Paludan a brûlé une copie du Coran devant l’ambassade de Turquie à Stockholm après avoir obtenu l’autorisation des autorités.

La vidéo montre un groupe en Afghanistan debout avec un drapeau alors que l’un d’eux tire au loin avec un fusil.

Une file d’hommes est alors vue, l’un des membres tirant un lance-roquettes, ce qui fait exploser le drapeau suédois épinglé sur le côté d’un bâtiment.

Les hommes visent un drapeau suédois épinglé sur un bâtiment

Une vidéo montrant un groupe d’hommes, prétendument des militants talibans à Kandahar, dans le sud de l’Afghanistan, tirant sur un drapeau suédois puis le faisant exploser a circulé sur les réseaux sociaux

Les membres du groupe s’approchent alors, l’un d’eux tenant le drapeau endommagé et pointant une arme vers lui.

Ils repartent en portant le drapeau et en saluant avec leurs fusils.

Le 27 janvier, des milliers d’Afghans ont organisé des manifestations pour exprimer leur colère face à l’incendie du Coran en Suède.

Les habitants de Kaboul dans différentes parties de la ville ont pris part à des manifestations, selon le porte-parole de la police Khalid Zadran.

Dans la province septentrionale de Badakshan, un porte-parole du gouvernement provincial a déclaré que des milliers de personnes s’étaient rassemblées après la prière du vendredi pour protester.

Plus tôt dans la semaine, le ministère afghan des Affaires étrangères dirigé par les talibans avait appelé le gouvernement suédois à punir l’individu et à empêcher que des incidents similaires ne se produisent.

Une ligne d'hommes est vue dans la vidéo, l'un des membres tirant un lance-roquettes

L'arme fait exploser le drapeau suédois épinglé sur le côté d'un bâtiment

Une ligne d’hommes est vue dans la vidéo, l’un des membres tirant un lance-roquettes, ce qui fait exploser le drapeau suédois épinglé sur le côté d’un bâtiment

Paludan, un extrémiste reconnu coupable, qui détient à la fois la nationalité danoise et suédoise, a répété la manifestation dans une mosquée de Copenhague, devant une ambassade de Turquie.

Il a juré de le faire tous les jours jusqu’à ce que la Suède soit admise à l’OTAN.

La décision d’autoriser l’incinération du Coran à Stockholm est intervenue dans un contexte de relations tendues entre la Suède et la Turquie, suite à la décision de cette dernière de repousser l’adhésion de la Suède à l’OTAN.

La manifestation provocatrice a mis en péril la candidature de la Suède à rejoindre l’organisation de sécurité.

La Suède et la Finlande ont demandé l’adhésion à l’OTAN depuis l’invasion russe de l’Ukraine, mais leurs candidatures doivent être approuvées par les 30 États membres de l’OTAN.

Les deux pays nordiques comptent toujours sur les votes de la Turquie et de la Hongrie, que le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a promis de livrer en 2023.

Dans la séquence, les membres du groupe marchent ensuite, l'un d'eux brandissant le drapeau endommagé et pointant une arme vers lui.

Ils repartent en portant le drapeau et en saluant avec leurs fusils.

Dans la séquence, les membres du groupe se dirigent vers le drapeau, l’un d’eux tenant l’objet endommagé et pointant une arme vers lui. Ils s’en vont portant le drapeau et saluant avec leurs fusils

Avant la manifestation de Stockholm, Paludan a déclaré qu’il voulait « marquer une certaine liberté d’expression » après que la pendaison d’une effigie du président turc Tayyip Erdogan près de l’hôtel de ville ait provoqué une forte réaction en Turquie.

Des émeutes ont éclaté à Malmö en avril de l’année dernière après que Paludan se soit rendu en Suède avant une élection, dans l’intention de brûler le Coran pour susciter un soutien à son mouvement, et auparavant en août 2020 lorsque des militants ont brûlé le Coran après l’arrestation de Paludan.

Des responsables turcs ont déclaré que l’effigie accrochée par des militants pro-kurdes avant l’incident de Stockholm était contraire à un accord conclu précédemment en vertu duquel la Suède et la Finlande réprimeraient les militants kurdes alors que les deux demandent l’approbation de la Turquie pour l’adhésion à l’OTAN.

La Suède abrite un grand nombre de Kurdes, dont beaucoup ont fui la persécution turque à la fin des années 1980 et les crises qui ont suivi au Moyen-Orient.

Rasmus Paludan est photographié en train de brûler le Coran devant l'ambassade de Turquie à Stockholm

Rasmus Paludan est photographié en train de brûler le Coran devant l’ambassade de Turquie à Stockholm

Le ministre turc des Affaires étrangères, Melvut Cavusoglu, a déclaré que l’inaction suédoise concernant l’effigie était « absurde » et que la Suède ne devrait pas essayer de tromper la Turquie en qualifiant l’acte de « liberté d’expression ».

Le pays a accru la pression sur la Suède, exigeant que 130 soi-disant «terroristes» soient extradés vers la Turquie avant que le parlement turc n’approuve les offres de l’OTAN.

L’incendie du Coran à Stockholm pour contrarier la Turquie, qui est un pays à majorité musulmane, a également suscité une vive réaction.

Les musulmans considèrent le Coran comme la parole sacrée de Dieu et jugent tout dommage intentionnel ou marque de manque de respect à son égard extrêmement offensant.

Le ministère turc des Affaires étrangères a publié une déclaration critiquant l’acte, qui, selon lui, s’est produit malgré des « avertissements répétés ».

« Autoriser cet acte anti-islam, qui cible les musulmans et insulte nos valeurs sacrées, sous le couvert de la » liberté d’expression « est totalement inacceptable », a-t-il déclaré.



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