Des milliers d’experts font leurs premiers pas vers la création d’un traité mondial sur la pollution plastique


Plus de 2 000 experts ont conclu une semaine de négociations sur la pollution plastique lors de l’un des plus grands rassemblements mondiaux pour aborder ce que même les leaders de l’industrie du plastique qualifient de crise.

Il s’agissait de la première réunion d’un comité des Nations Unies chargé de rédiger un traité historique pour mettre fin à la pollution plastique dans le monde.

« Le monde a besoin de ce traité car nous produisons des milliards de plastiques », a déclaré Jyoti Mathur-Filipp, secrétaire exécutif du Comité intergouvernemental de négociation pour les plastiques.

« Des milliards de tonnes de plastiques sont produits chaque année, et il n’y a absolument aucun moyen de garantir que ce plastique ne se retrouve pas dans l’environnement. »

Des plages entières sur ce qui était autrefois des îles vierges sont maintenant couvertes de déchets. L’examen d’une poignée de sable au hasard dans de nombreux endroits révèle des morceaux de plastique.

Le Programme des Nations Unies pour l’environnement a tenu la réunion dans une ville connue pour ses plages, Punta del Este, en Uruguay, du lundi au vendredi.

Des délégués de plus de 150 pays, des représentants de l’industrie du plastique, des écologistes, des scientifiques, des récupérateurs de déchets, des chefs tribaux et d’autres personnes touchées par la pollution ont assisté en personne ou virtuellement.

Même lors de cette première réunion sur cinq prévues au cours des deux prochaines années, les factions ont été mises au point. Certains pays ont fait pression pour des mandats mondiaux descendants, certains pour des solutions nationales et d’autres pour les deux. Si un accord est finalement adopté, ce serait le premier traité mondial juridiquement contraignant pour lutter contre la pollution plastique.

La Commission européenne tente également de réduire la production de plastique dans le bloc. Mercredi, il a proposé de réviser la législation de l’UE pour réduire les déchets d’emballages, notamment en stimulant le recyclage.

La proposition, qui sera négociée entre les États membres de l’UE et les députés européens, vise à réduire le volume de déchets d’emballages dans chaque pays de 10 % par pays et par habitant d’ici 2035.

Pour y parvenir, Bruxelles entend imposer des « objectifs contraignants » aux entreprises, notamment dans la restauration.

D’ici 2030, 20% des boissons chaudes et froides à emporter devraient « être vendues dans un contenant faisant partie d’un système de consigne, ou les consommateurs devraient pouvoir remplir leurs propres contenants ». L’UE portera ce taux à 80 % d’ici 2040.



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