Une importante « ville de tentes » de migrants à Manchester a été évacuée par le conseil municipal, mais un nouveau camp s’est rapidement formé à proximité. Initialement né d’une protestation, le camp est devenu un abri pour des sans-abri, malgré les tentatives d’expulsion. Le Greater Manchester Law Centre a échoué à bloquer l’évacuation, et le juge a statué que les réfugiés devaient quitter les lieux. Le conseil municipal s’engage à offrir un soutien aux personnes en situation de précarité.
Le démantèlement de la ville de tentes à Manchester
Une vaste « ville de tentes » de migrants a été démantelée après plusieurs mois de désordre, mais a rapidement refait surface à proximité quelques heures plus tard. Ce matin, le conseil municipal de Manchester a pris des mesures pour évacuer les dizaines de personnes vivant dans le campement situé devant l’hôtel de ville, sur la place Saint-Pierre. Les agents ont commencé l’évacuation vers 6h45, après avoir obtenu un ordre de possession d’un juge, leur permettant de déplacer ceux qui occupaient illégalement le site.
Les personnes présentes ont reçu des sacs en plastique pour y mettre leurs affaires alors que les huissiers frappaient aux tentes et demandaient aux résidents de quitter les lieux. Dans les heures qui ont suivi, de nombreuses personnes ont été aperçues en train de monter un nouveau camp juste devant l’hôtel Midland, à quelques pas de là.
Contexte et résurgence du camp de migrants
Le camp de tentes rouges a émergé au printemps dernier, initialement comme un acte de protestation, mais s’est rapidement transformé en un abri pour de nombreux sans-abri. Malgré les évacuations précédentes pour le dimanche du Souvenir et les célébrations du Nouvel An, ce camp est devenu une présence régulière sur la place Saint-Pierre. Plus tôt ce mois-ci, le Greater Manchester Law Centre a tenté de contrecarrer l’initiative du conseil, mais a échoué, laissant le conseil libre d’expulser les occupants.
Le Law Centre a représenté un demandeur d’asile dont la plainte contre le conseil a été retirée. Cette affaire impliquait de nombreux réfugiés non représentés, avec environ 40 personnes se présentant devant le tribunal civil. Au cours des audiences, un réfugié a exprimé que personne dans le camp ne semblait « heureux ou à l’aise ». Cependant, le juge Nigel Bird a statué que les réfugiés, considérés comme des intrus selon la loi, devaient quitter leur tente.
Un porte-parole de la mairie a déclaré que la décision de recevoir un ordre de possession était bienvenue pour mettre un terme au campement. Il a souligné que depuis plusieurs mois, la place Saint-Pierre était occupée par des personnes qui, bien que réfugiées, avaient besoin d’aide. Le conseil a fait savoir qu’il était déterminé à fournir un soutien aux résidents de Manchester confrontés à la précarité. Le service d’itinérance travaille avec un réseau d’organisations pour fournir assistance et conseils.
Le porte-parole a également noté que le camping sur la place n’était ni sûr ni approprié pour accéder à ce soutien, et que cela n’accélérait pas les demandes d’itinérance. Bien qu’ils aient tenté plusieurs approches pour résoudre la situation, le refus de certains de quitter les lieux a conduit à la nécessité de cette mesure. L’engagement du conseil reste de garantir que le soutien soit disponible par le biais de procédures établies pour ceux qui ont campé sur la place.