Une plainte pour une coupe de cheveux jugée « rugueuse » a été classée comme un incident de « haine » par la police, illustrant l’absurdité de certaines réclamations. Un client a critiqué son coiffeur pour son attitude, liée à des tensions concernant l’Ukraine. Alors que la police britannique fait face à des réductions d’effectifs, des ressources sont mal utilisées sur des cas dérisoires, tandis que 13 000 incidents de haine non criminels ont été signalés l’an passé.
Une plainte insolite sur une coupe de cheveux
Une plainte concernant une coupe de cheveux jugée « rugueuse » a été enregistrée par la police comme un incident de « haine ». Dans ce cas pour le moins absurde, un client mécontent a attribué la responsabilité d’une dispute liée à l’Ukraine à la mauvaise prestation de son coiffeur. Des incidents similaires, qualifiés de haine mais non criminels, incluent une femme allemande mécontente d’avoir été comparée à un rottweiler. Ce développement intervient alors que la Metropolitan Police, confrontée à des restrictions budgétaires, envisage de réduire son effectif de 2 000 agents, ce qui limite leur capacité à s’attaquer à de véritables délits, avec des heures d’ouverture restreintes pour les nouveaux postes.
Des ressources policières mal utilisées
La nuit dernière, les forces de police d’Essex ont mis fin à une enquête sur la haine impliquant la journaliste Allison Pearson, après avoir soumis cette affaire à 12 jours de stress. Par ailleurs, un client s’est tourné vers la police pour signaler que son coiffeur était « agressif et rugueux » simplement parce qu’il parlait russe. D’autres cas étranges ont conduit les policiers à intervenir dans des disputes de voisinage, où des termes jugés offensants ont été utilisés. Alors que la plus grande force de police britannique envisage de réduire ses effectifs, Chris Philp, secrétaire d’État à l’intérieur de l’opposition, a souligné que la police ne devrait pas perdre de temps sur des incidents aussi dérisoires. Selon lui, il existe de véritables crimes qui nécessitent leur attention.
Un nombre alarmant de 13 000 incidents de haine non criminels ont été signalés au cours de l’année écoulée, où aucune infraction n’a été commise, mais où la personne qui signale l’incident estime qu’il est motivé par l’hostilité ou le préjugé. Les rapports révèlent que la « victime » de la coupe de cheveux a déclaré avoir été ciblée en raison de son utilisation de la langue russe. Un ancien détective de la Metropolitan Police a exprimé son indignation face à cette situation, affirmant que cela démontre à quel point la police est déconnectée des préoccupations réelles du public.