Des responsables israéliens expriment leur mécontentement après la fuite d’une conversation confidentielle entre membres de l’administration Trump, discutant de frappes militaires contre des cibles houthis au Yémen. La discussion, accidentellement divulguée par Michael Waltz, a révélé des informations sensibles. Bien que la Maison Blanche affirme qu’aucune donnée classifiée n’a été partagée, les implications de cette fuite soulèvent des questions sur la sécurité des communications et la gestion des informations délicates par l’administration.
Des responsables israéliens expriment leur mécontentement suite à la fuite publique d’une conversation confidentielle entre des membres de l’administration Trump, qui portait sur de potentielles frappes militaires visant des cibles houthis au Yémen.
Importance de la situation
Cette conversation, échangée sur la plateforme Signal, a été révélée lorsque Jeffrey Goldberg, rédacteur en chef de The Atlantic, a accidentellement été ajouté à la discussion par Michael Waltz, un conseiller en sécurité nationale de l’ancien président Donald Trump.
Détails et conséquences
D’après un rapport de The Wall Street Journal, Israël se montre particulièrement frustré par cette fuite, car des informations sensibles concernant un objectif houthi ont été partagées. Ces renseignements provenaient d’une source basée au Yémen, là où les frappes étaient envisagées.
Brian Hughes, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, a confirmé que les messages mentionnés par Goldberg et partagés par The Atlantic « semblent authentiques ».
En réponse aux déclarations de The Wall Street Journal, Hughes a précisé que, selon la Maison Blanche et le secrétaire à la Défense Pete Hegseth, « aucune information classifiée n’a été incluse dans la discussion ».
Il a également ajouté que les messages ne contenaient ni lieux, ni sources, ni méthodes, ni stratégies militaires, et que les partenaires étrangers avaient déjà été informés de l’imminence des frappes.
Les captures d’écran publiées par The Atlantic montrent que Waltz a évoqué un « spécialiste des missiles » houthi ciblé lors de l’opération, déclarant qu’ils avaient confirmé sa présence dans l’immeuble de sa compagne avant qu’il ne soit touché.
Hegseth, pour sa part, a fourni des détails opérationnels précis avant les frappes, y compris les types d’armement utilisés, des informations sur la cible humaine, ainsi qu’un calendrier des attaques. « Nous assurons actuellement la sécurité opérationnelle, » a-t-il noté sur Signal.
Outre Waltz et Hegseth, le groupe comprenait des figures de proue telles que le vice-président JD Vance, le secrétaire d’État Marco Rubio, le directeur de la CIA John Ratcliffe, et d’autres hauts responsables de sécurité nationale.
Donald Trump a apporté son soutien à son administration face à cette controverse, accusant les médias de mener une « chasse aux sorcières ». Lui, Hegseth, Waltz et d’autres responsables ont également mis en question la crédibilité de Goldberg.
Interrogé sur la présence d’informations classifiées dans le chat, Trump a répondu qu’il n’était pas au courant des détails. « Je ne sais pas, » a-t-il déclaré. « Vous devez poser la question aux personnes concernées. Je ne sais vraiment pas. »
Rubio a reconnu qu’une erreur avait été commise lors de l’ajout de Goldberg au groupe, déclarant : « Manifestement, quelqu’un a fait une grosse erreur. Les journalistes ne devraient pas faire partie de cette discussion. »
Réactions et implications futures
La procureure générale Pam Bondi a abordé la fuite, soulignant : « Ces informations étaient sensibles, mais pas classifiées, et ont été publiées par accident. Ce qui mérite d’être souligné, c’est que cette mission a été un franc succès, rendant notre monde plus sûr. »
Bondi a également exprimé son point de vue sur l’utilisation de Signal par l’administration pour des discussions délicates, affirmant à Laura Ingraham de Fox News : « Je pense que Signal est une plateforme de communication très sécurisée. À ma connaissance, les adversaires étrangers ne peuvent pas le pirater. »
La porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a réagi sur X : « The Atlantic a admis qu’il ne s’agissait pas de ‘plans de guerre.’ Cette histoire est simplement une autre farce orchestrée par un critique de Trump connu pour sa rhétorique sensationnaliste. »
Goldberg a réfuté les commentaires de Leavitt, s’interrogeant sur leur signification sur MSNBC : « Je ne comprends même pas ce que cela veut dire. Le texte est clair : qu’est-ce qu’ils essaient de dire ? Qu’une attaque n’est pas équivalente à une guerre ? »
Waltz a mentionné que l’administration, avec l’implication d’Elon Musk, souhaite comprendre comment Goldberg a été intégré au chat en premier lieu. Trump a également suggéré qu’il ne serait pas opposé à une enquête de l’inspecteur général sur cette violation.