Une enquête de CNET révèle que 50 % des adultes américains envisageraient d’acheter une maison si les taux hypothécaires descendaient à 4 % ou moins, mais cette perspective reste incertaine à court terme. Malgré des prévisions de baisse des taux grâce à une réduction de l’inflation, l’accessibilité au logement est compromise par des prix élevés et des coûts de la vie croissants, avec 40 % des adultes pessimistes quant à un retour à l’abordabilité.
Principaux Résultats
Une enquête récente a révélé que 50 % des adultes américains seraient enclins à considérer l’achat d’une maison si les taux hypothécaires devenaient plus bas. Des taux tombant à 4 % ou moins pourraient potentiellement dynamiser le marché immobilier.
Toutefois, les taux hypothécaires favorables ne semblent pas envisageables à court terme. Les experts estiment qu’une récession économique majeure serait nécessaire pour ramener les taux hypothécaires à leurs niveaux les plus bas observés durant la pandémie.
Après avoir atteint des sommets de plus de 8 % fin 2023, les taux hypothécaires se stabilisent dans une fourchette de 6 %. Bien qu’ils puissent descendre sous les 6 % d’ici la fin de l’année, cela reste insuffisant pour séduire les acheteurs. Avec la Réserve fédérale entamant une baisse de son taux d’intérêt de référence, les taux hypothécaires pourraient diminuer d’environ un point de pourcentage l’année prochaine. Cependant, l’enquête a montré que seulement 9 % des adultes américains envisageraient d’acheter ou de refinancer à un taux de 5 %.
La crise de l’accessibilité au logement ne se limite pas aux taux hypothécaires élevés. Les acheteurs potentiels et les propriétaires cherchant à refinancer ont également besoin de faire face à la montée des prix de l’immobilier et au coût de la vie.
Des Signes Positifs, Malgré un Pessimisme Persistant
Le sondage a indiqué que 40 % des adultes américains demeurent assez ou très pessimistes quant à la possibilité de voir les taux hypothécaires devenir abordables d’ici la fin de l’année. En 2023, l’accessibilité au logement a atteint son niveau le plus bas depuis presque quatre décennies.
Cependant, des raisons d’espoir existent à long terme. Avec l’inflation qui ralentit, la Fed a récemment procédé à sa première réduction des taux d’intérêt depuis 2020 lors de la réunion de septembre. D’autres baisses de taux sont prévues au cours des 18 prochains mois.
Ce changement de cap de la Fed vers des ajustements de taux gradualistes après des augmentations agressives en 2022 et 2023 pourrait représenter un tournant pour le marché immobilier, particulièrement sensible aux variations des taux d’intérêt. Bien que les taux hypothécaires devraient baisser, cette diminution ne sera pas rapide ni linéaire.
Facteurs Affectant l’Accessibilité au Logement
Un marché hypothécaire coûteux représentait l’un des nombreux défis pour les acheteurs de logements. La flambée des prix de l’immobilier et l’offre limitée exacerbent l’écart de propriété, rendant l’accès à la propriété difficile.
Près de 45 % des adultes déclarent qu’une baisse des prix de l’immobilier influencerait leur décision d’acheter. Depuis 2020, les prix de l’immobilier ont grimpé de plus de 40 %, rendant la constitution d’un acompte substantiel encore plus difficile.
En outre, 31 % des répondants ont estimé qu’une augmentation salariale jouerait un rôle clé dans leur décision d’achat. Lorsque les coûts de la vie augmentent sans que les salaires n’augmentent en conséquence, l’épargne pour les frais associés à l’accession à la propriété devient encore plus complexe.
Les Grands Obstacles à l’Accession à la Propriété
Plus d’un tiers des Américains (36 %) identifient l’inflation et le coût élevé des biens de consommation comme les principaux freins à l’achat d’un logement. L’inflation a rendu les produits essentiels plus chers, diminuant la valeur du dollar et réduisant ainsi le pouvoir d’achat.
Conclusion
La baisse de l’inflation, accompagnée des coupes de taux de la banque centrale, devrait conduire à une réduction des coûts d’emprunt pour les prêts immobiliers. Bien que cela ne compense pas les prix élevés actuels de l’immobilier et l’offre limitée de maisons à vendre, c’est un avancée pour de nombreux Américains exclus du marché immobilier.
Cette diminution des taux d’intérêt pourrait inciter davantage de propriétaires à vendre, permettre aux bâtisseurs de financer de nouveaux projets, et faciliter l’accès de premiers acheteurs à leur nouvelle maison.