Deux attaques meurtrières en Espagne et en Allemagne : au moins trois morts et des blessés

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Au moins deux personnes ont été tuées et sept blessées lors d’une attaque au couteau en Allemagne. En Espagne, c’est un sacristain qui a été tué dans une église à l’arme blanche.

Scène d’horreur ce mercredi dans un train régional dans le Land de Schleswig-Holstein. Dans l’après-midi, un homme s’est attaqué à des passagers à l’aide d’un couteau, dans un train dépendant de Kiel à Hambourg.

Deux personnes ont été tuées. Parmi les sept blessés, trois l’ont été grièvement, a ajouté un porte-parole de la police de Itzehoe, ville voisine.

Le suspect est un homme de 33 ans d’origine palestinienne et apatride, selon la police. Il a été interpellé peu après en gare de Brokstedt, commune située à une soixantaine de kilomètres de Hambourg où le train régional a été immobilisé.

Le meurtrier présumé a été blessé, selon la police.

« Des témoins sont parvenus à immobiliser le suspect après les faits, jusqu’à l’arrivée de la police à Brokstedt »at-elle précisé dans un communiqué.

« L’attaque au couteau dans un train régional est une nouvelle qui nous bouleverse »a réagi la ministre allemande de l’Intérieur, Nancy Faeser, dans un tweet. « Toutes nos pensées vont aux victimes de cet acte horrible et à leurs familles »at-elle ajouté.

Le motif de l’attaque n’a pas encore été établiselon la police, précisant que toutes les pistes sont étudiées, de l’acte d’un extrémiste au geste d’un déséquilibré.

Des témoins de l’attaque ont décrit une « scène de panique » dans le train, écrit le média Bild sur son site internet.

Un important dispositif de véhicules de police et ambulances a été déployé autour de la gare. L’entreprise ferroviaire Deutsche Bahn a annoncé que des trains seraient supprimés sur les grandes lignes.

Les autorités allemandes restent sur le qui-vive face à la menace djihadiste, particulièrement depuis un attentat au camion-bélier revendiqué par le groupe Etat islamique qui avait fait 12 morts en décembre 2016 à Berlin. Cette attaque djihadiste est la plus meurtrière jamais commise sur le sol allemand.

L’Allemagne reste une cible pour des groupes djihadistes, en particulier en raison de son engagement au sein de la coalition combattante le groupe EI en Irak et en Syrie et dans celle qui avait été déployée en Afghanistan après 2001.

615 djihadistes sont signalés dangereux

Depuis 2013 et jusqu’à fin 2021, le nombre d’islamistes signalés comme dangereux se trouvant en Allemagne a été multiplié par cinq pour s’établir actuellement à 615, selon le ministère de l’Intérieur. Celui des salafistes est lui évalué à environ 11 000, soit deux fois plus qu’en 2013.

Après une mise en garde du FBI, les autorités allemandes avaient notamment annoncé le 8 janvier l’arrestation de deux Iraniens soupçonnés d’avoir voulu commettre un attentat « islamiste » chimique à la ricine et au cyanure.

Une autre menace pèse sur l’Allemagne, incarnée par l’extrême droite, après plusieurs attaques meurtrières ces dernières années visant des lieux communautaires ou religieux.

Si ce dernier phénomène inquiète aujourd’hui beaucoup les autorités, il n’est pas totalement nouveau. Entre 2000 et 2007, un groupuscule néonazi baptisé NSU avait déjà assassiné neuf migrants et une policière. Deux de ses membres se sont suicidés avant leur arrestation et le troisième, une femme, a été condamnée à une peine de prison à perpétuité.

Attaque à l’arme blanche en Espagne

La journée de mercredi aura également été marquée par une seconde attaque meurtrière survenue cette fois à Algésiras, dans le sud de l’Espagne.

Un sacristain a été tué par un homme portant une djellaba, l’agresseur a également blessé plusieurs personnes, dont un prêtre, au sein même de l’église de San Isidro, a indiqué le ministère de l’Intérieur.

Une enquête pour des faits présumés de terrorisme a été ouverte.

Les derniers attentats perpétrés en Espagne remontent à août 2017, lorsque deux attaques commises par une cellule jihadiste avaient fait 16 morts et 140 blessés sur l’avenue des Ramblas de Barcelone et dans la station balnéaire de Cambrils. Elles avaient été revendiquées par l’organisation Etat islamique.

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