Discrimination, financement et confiance publique : Casey évoque les changements nécessaires pour la police de la Métropole.

Louise Casey révèle les graves préoccupations concernant la culture et les normes de la police métropolitaine

Un rapport de plus de 300 pages commandé à la suite du meurtre de Sarah Everard a mis en lumière une série de graves préoccupations concernant la culture et les normes de la police métropolitaine. L’examen réalisé par Louise Casey décrit ses conclusions comme « rigoureuses, austères et impitoyables » en espérant qu’elles conduiront à un changement fondamental dans la force. Le rapport a identifié l’homophobie institutionnelle, la misogynie et le racisme dans le Met. Il met en évidence les mauvais traitements et les abus infligés aux officiers et au personnel LGBT+, féminins, noirs, asiatiques et issus de minorités ethniques. Le rapport dénonce également les résultats injustes pour ces groupes au sein de l’organisation en raison de préjugés dans les processus et les systèmes et dans les attitudes et les comportements. Il y a des résultats injustes dans les communautés qui résultent d’une sous-protection ou d’une surveillance excessive, ou des deux, et d’une culture de minimisation et de déni de la discrimination et d’une réticence répétée à accepter et à gérer les échecs institutionnels qui ont laissé tomber les Londoniens, mentionne le rapport.

Discrimination dans le Met

Le rapport de Louise Casey a révélé une discrimination dans la police métropolitaine de Londres envers les officiers et le personnel LGBT+, féminins, noirs, asiatiques et issus de minorités ethniques. Les résultats de cette discrimination se reflètent dans les mauvais traitements et les abus contre ces groupes au sein de l’organisation. De plus, il y a une sous-protection ou une surveillance excessive qui affecte ces groupes ainsi qu’une culture de minimisation et de déni de la discrimination. Les échecs institutionnels de la police sont également relevés comme cause de la discrimination dans les communautés londoniennes.

Sexisme et misogynie

Le rapport énonce le traitement choquant et les attitudes envers les femmes dans la police métropolitaine de Londres. Le meurtre de Sarah Everard et d’autres crimes horribles perpétrés par des officiers ont mis en lumière la misogynie dans l’organisation. Malgré l’amélioration de la représentation des sexes et des pratiques de travail de plus en plus flexibles, les femmes ne sont pas traitées de la même manière que la population active. Les nouvelles recrues féminines démissionnent quatre fois plus que tous les stagiaires, révèle le rapport.

Homophobie

Bien que la relation entre la communauté LGBTQ + de Londres et la police métropolitaine ait beaucoup évolué, elle a décliné ces dernières années, note le rapport. La confiance dans le Met parmi les Londoniens LGBTQ + a chuté et la gestion défensive par le Met des meurtres d’Anthony Walgate, Gabriel Kovari, Daniel Whitworth et Jack Taylor par Stephen Port est critiquée.

Racisme

Le Met n’a pas réussi à refléter la diversité des communautés de Londres parmi ses officiers noirs, asiatiques et d’autres minorités ethniques. Les représentations sont bien en deçà des communautés de Londres et encore moins représentative aux grades supérieurs ou parmi les femmes. Le rapport souligne que pour se rapprocher ne serait-ce que de l’équilibre ethnique actuel, il faudra encore au moins 30 ans aux taux de recrutement actuels. Il faut s’attaquer aux mythes corrosifs et racistes sur les besoins de «baisser la barre» pour recruter plus de diversité et lutter contre le racisme vécu par les officiers et le personnel du Met.

Deux unités spécialisées

Le rapport révèle des attitudes élitistes et des cultures toxiques d’intimidation, de racisme, de sexisme et de capacitisme pour les deux unités spécialisées (spécialisée armes à feu MO19 et protection parlementaire et diplomatique PADP). Les officiers subalternes et les formateurs détiennent un pouvoir disproportionné dans leurs relations avec les officiers supérieurs dans le MO19. Les officiers du PADP ont un moral bas, une dépendance aux heures supplémentaires et une culture d’intimidation qui n’est pas remise en question.

Le Met et les Londoniens

Dans une ville en croissance et de plus en plus diversifiée, le Met a essayé en vain de s’assurer que sa main-d’œuvre reflète pleinement toutes les communautés qu’elle dessert, selon l’examen de Louise Casey. Plus de crimes sont signalés, mais moins élucidés, dit le rapport. La confiance du public dans le Met a chuté, atteignant son point le plus bas jamais atteint, particulièrement dans les communautés où elle a traditionnellement obtenu des scores élevés. Le principe de Peelian du maintien de l’ordre par consentement est en danger, avertit le rapport.

Ressources et austérité

Selon le rapport, le Met a été mis au défi de manière significative pendant une période d’austérité financière. Le nombre d’officiers est tombé en dessous de 30 000 au cours de la dernière décennie. Les niveaux de dépenses ont chuté de 18 % en termes réels au cours des dix dernières années. Les dépenses en services contractuels ont plus que doublé, et les dépenses en consultants externes ont plus que triplé.

Gestion du Met

Le rapport a conclu que les systèmes de gestion du Met ont abouti à une organisation incohérente et non stratégique. Des systèmes de recrutement, de vérification, de gestion, de formation et de promotion mal mis en œuvre, avec des unités spécialisées et de première ligne en concurrence pour les ressources, permettent une culture dans laquelle les performances, les comportements et les attitudes médiocres peuvent rester incontestés.

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