L’administration Trump a récemment licencié plusieurs agents du National Park Service au lac Mead, dont un responsable de la qualité de l’eau, soulevant des inquiétudes sur la sécurité publique. Le Département de l’Efficacité Gouvernementale, dirigé par Elon Musk, vise à réduire les dépenses en ciblant diverses agences fédérales. Ces licenciements, sur fond de problèmes d’algues toxiques, ont suscité des réactions négatives, notamment de la part de la représentante Susie Lee et de la sénatrice Catherine Cortez Masto, qui soulignent les dangers pour la santé publique.
L’administration Trump a récemment mis fin aux contrats de plus d’une douzaine d’agents du National Park Service au sein de la zone de loisirs nationale du lac Mead, au Nevada, juste avant le week-end du jour des présidents. Parmi ceux-là, se trouvait un employé clé chargé de tester la qualité de l’eau pour détecter d’éventuelles substances nocives.
L’impact de ces licenciements
Le nouvel organisme, le Département de l’Efficacité Gouvernementale (DOGE), sous la direction du milliardaire Elon Musk, a pour mission de réduire les dépenses publiques. Ce département a déjà pris pour cible plusieurs agences fédérales, y compris le Département de l’Éducation, le Département de la Défense, ainsi que l’Agence de Protection de l’Environnement.
Récemment, Musk et le DOGE ont fait l’objet de critiques après l’envoi d’un e-mail menaçant aux employés fédéraux, leur demandant de documenter leurs réalisations hebdomadaires sous peine de licenciement. Plusieurs agences ont dû rassurer leurs employés qu’ils n’étaient pas obligés de répondre à cette demande intrusive.
Détails des licenciements
Parmi les employés remerciés se trouvait Riley Rackliffe, un écologiste aquatique qui surveillait les bactéries, les algues toxiques, ainsi que diverses maladies liées à l’eau et les espèces envahissantes. Son licenciement, survenu le 14 février, a soulevé des inquiétudes concernant la sécurité publique.
Le lac Mead, qui se classe au neuvième rang des sites les plus fréquentés par le National Park Service en 2023, attire chaque année 5,8 millions de visiteurs et génère un impact économique de 358 millions de dollars, selon la représentante démocrate Susie Lee, du 3ème district du Nevada.
Ce plan de licenciement intervient alors que le lac éprouve des problèmes récurrents d’algues toxiques qui, si elles ne sont pas surveillées, peuvent représenter des dangers pour la santé humaine et animale.
Rackliffe, qui faisait partie d’une petite équipe dédiée à la surveillance de l’eau, a exprimé ses préoccupations quant aux conséquences de ces licenciements brusques. ‘J’étais la personne responsable de l’échantillonnage et de la mesure des niveaux de toxines. Je surveillais la situation chaque semaine alors qu’elle se dirigeait vers le lac Mohave. Nous venions de lever un avis de santé une semaine avant mon licenciement,’ a-t-il confié à Nevada Current.
Réactions des parties prenantes
Riley Rackliffe a déclaré : ‘Aucune personne qui me connaissait n’a été impliquée dans la décision de me licencier. Tout a été décidé à un niveau supérieur, et ils ont mis à la porte tous ceux qui étaient là depuis moins d’un an.’
La représentante Susie Lee a ajouté : ‘C’est dangereux pour nos employés et nos visiteurs. Plus important encore, cela n’économisera pas un centime pour les consommateurs. C’est imprudent, et nous allons lutter contre cette décision.’
En réponse, la sénatrice Catherine Cortez Masto a déclaré : ‘Les employés fédéraux du Nevada sont essentiels pour assurer la sécurité de nos communautés. Leur licenciement ne saura rendre le Nevada plus sûr ni réduire les coûts de la vie.’
Elon Musk, lors du Sommet des Gouvernements Mondiaux à Dubaï, a affirmé : ‘Je pense qu’il est nécessaire de supprimer des agences entières plutôt que de laisser perdurer certaines d’entre elles. Si nous ne nous attaquons pas à la racine du problème, cela ne fera qu’encourager la prolifération des mauvaises pratiques.’
Les prochaines étapes
Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche le mois dernier, plus de 200 000 employés fédéraux ont été licenciés, y compris environ 1 000 nouveaux agents du National Park Service. Ces changements soulèvent des questions sérieuses sur l’avenir des services publics et la sécurité environnementale au sein des parcs nationaux.