La Formule 1 connaît un essor sans précédent aux États-Unis, avec trois courses majeures et une popularité croissante, en partie grâce à Liberty Media et à la série Netflix *Drive to Survive*. Les candidats à la présidence, Donald Trump et Kamala Harris, ont chacun utilisé le sport pour se rapprocher des électeurs. Trump a assisté au Grand Prix de Miami, tandis que Harris a exprimé son intérêt pour la F1, soulignant l’attrait de cette discipline dans le paysage électoral américain.
La Formule 1, après une longue quête de reconnaissance aux États-Unis, a pris un nouvel élan cette année. Avec trois courses sur le sol américain à Miami, Austin et Las Vegas, ce sport automobile jouit d’une popularité croissante, en grande partie grâce à l’acquisition par Liberty Media en 2017 et au succès de la série Drive to Survive sur Netflix.
À l’approche des élections présidentielles américaines du 5 novembre, la Formule 1 est devenue une plateforme inattendue où les candidats ont pu se promouvoir d’une manière originale et engageante. Cela a commencé en mai, lorsqu’un événement marquant s’est produit lors du Grand Prix de Miami. Donald Trump, entouré de son équipe de sécurité, a assisté à la course et a eu l’occasion de rencontrer le pilote McLaren, Lando Norris, qui a remporté sa première victoire en F1. Norris a exprimé son respect pour Trump, qualifiant leur rencontre de moment mémorable.
Cependant, la situation a été délicate pour l’équipe McLaren, qui a dû clarifier sa position en tant qu’organisation apolitique, précisant qu’elle respectait le rôle de président des États-Unis. Trump, quant à lui, avait sollicité la visite, ce qui a ouvert la porte à un premier contact avec le monde moderne de la F1.
Plus récemment, la candidate démocrate Kamala Harris a partagé son enthousiasme pour la F1 lors d’une interview avec Howard Stern. Elle a mentionné son intérêt pour le sport et son pilote favori, Lewis Hamilton, soulignant qu’il pourrait captiver l’attention d’un large public. Cette révélation a rapidement gagné en popularité sur les réseaux sociaux, atteignant des millions de vues.
Mais pourquoi ces interactions entre Trump et Harris sont-elles significatives ? Elles illustrent clairement la montée en puissance de la F1 aux États-Unis et son lien avec la culture populaire. La politique américaine a souvent utilisé des figures du divertissement et du sport pour gagner en visibilité et légitimité, comme l’a montré le soutien de Taylor Swift à Harris dans le passé.
Les élections sont souvent perçues comme un concours de popularité où les candidats recherchent des associations avec des célébrités pour renforcer leur image. Trump, en particulier, n’hésite pas à se mettre en avant, même dans des moments de controverse, comme cela a été le cas lors de sa présence à Miami. Il a bénéficié d’un accueil chaleureux de la part des fans, renforçant ainsi sa base dans un État qu’il a gagné lors des deux précédentes élections.
De son côté, Harris semble exploiter ses liens avec la F1 pour toucher un public plus engagé, surtout dans un contexte où les questions de genre prennent de l’importance. Avec 40 % des fans de F1 étant des femmes, selon les déclarations du patron de la F1 en 2022, il est compréhensible qu’elle cherche à solidifier son soutien parmi les électeurs.
À l’approche du Grand Prix des États-Unis à Austin, il sera intéressant de voir si les pilotes commentent les élections ou préfèrent se concentrer sur la course. Aujourd’hui, de nombreux pilotes se sentent libres de s’exprimer sur des questions qui dépassent les simples performances sur la piste. La politique américaine a un impact croissant sur la F1, comme en témoigne la réaction de Lewis Hamilton face à des décisions judiciaires importantes.
En somme, pour Trump et Harris, la F1 offre une scène unique pour faire campagne, tandis que les responsables de la F1 et ses propriétaires peuvent renforcer leur conviction quant à la popularité croissante de ce sport en Amérique. Cela démontre que la Formule 1 est plus que jamais en phase avec les préoccupations du public dans ce « pays de la liberté ».