Donald Trump met en œuvre une promesse républicaine : la suppression du ministère de l’Éducation.

Donald Trump met en œuvre une promesse républicaine : la suppression du ministère de l'Éducation.

Donald Trump a annoncé son intention d’abolir le ministère de l’Éducation lors d’une cérémonie à la Maison Blanche, bien qu’il ne puisse procéder sans l’approbation du Congrès. La nouvelle secrétaire à l’Éducation, Linda McMahon, continuera à gérer les programmes éducatifs en attendant. Les républicains soutiennent que la dissolution réduirait la bureaucratie et l’influence des syndicats, tandis que les démocrates dénoncent une attaque contre l’école publique, craignant des conséquences néfastes pour les élèves défavorisés.

La Suppression du Ministère de l’Éducation : Une Promesse de Trump

Le président américain a récemment déclaré qu’il comptait abolir le ministère de l’Éducation nationale « une bonne fois pour toutes ». Lors d’une cérémonie à la Maison Blanche, Donald Trump a officialisé cette démarche en signant un décret, marquant ainsi le début de l’exécution d’une promesse que les républicains poursuivent depuis des décennies pour séduire les électeurs.

Les Défis de la Dissolution du Ministère

Cependant, il est important de noter que Trump ne peut pas dissoudre ce ministère, établi sous l’administration de Jimmy Carter en 1979, sans l’accord du Congrès. Le président semble conscient de cette réalité, affirmant que « tout le monde » serait ravi de la fermeture de ce ministère, y compris les membres de l’opposition. « J’espère qu’ils voteront pour », a-t-il déclaré, anticipant que le Congrès finira par aborder cette question. Des républicains influents ont déjà prévu de soumettre des propositions de loi à la Chambre des représentants et au Sénat.

Pour l’heure, la nouvelle secrétaire à l’Éducation, Linda McMahon, doit continuer à exercer les fonctions de son ministère. Cela inclut la gestion d’un portefeuille de prêts étudiants d’environ 1 600 milliards de dollars, ainsi que l’attribution de subventions aux districts scolaires où de nombreuses familles vivent sous le seuil de pauvreté. McMahon a également assuré que le ministère veillerait à ce que les établissements scolaires respectent les lois sur les droits civiques, avec la possibilité de transférer des dossiers au ministère de la Justice si nécessaire.

Parallèlement, McMahon, qui a fait fortune dans le domaine du catch, s’engage à prendre toutes les « mesures nécessaires » pour avancer vers la fermeture du ministère, comme le stipule le décret présidentiel. Cela pourrait avoir des répercussions sur les financements, car la gestion des programmes scolaires est déjà largement déléguée aux États. Le personnel du ministère est relativement réduit ; au début de l’année, il comptait environ 4 100 employés, mais après plusieurs vagues de licenciements, il ne reste plus qu’environ la moitié de cette effectif.

Les premières réactions des républicains à l’annonce de Trump ont été très positives. Par exemple, le gouverneur de Virginie, Glenn Youngkin, a déclaré que l’État était prêt à prendre en charge l’intégralité de l’éducation scolaire de la maternelle à la 12e année.

Pour les politiciens de droite, le ministère représente un obstacle, car ils estiment que les questions éducatives devraient être traitées au niveau local, idéalement avec l’implication des parents. De plus, les partisans de Trump soutiennent que le ministère est sous l’influence des grands syndicats d’enseignants de gauche. La dissolution du ministère pourrait ainsi réduire la bureaucratie et affaiblir l’influence des syndicats, comme l’a souligné la Maison Blanche.

McMahon a également affirmé que les États recevraient davantage de fonds de Washington pour investir dans l’éducation, une affirmation qui semble contredire les déclarations de nombreux républicains souhaitant assainir le budget fédéral. Trump, pour sa part, a réaffirmé son soutien aux enseignants, les qualifiant de « personnes les plus importantes de ce pays » afin de garantir que les enfants bénéficient d’une éducation de qualité.

En revanche, les démocrates voient dans cette initiative une attaque contre l’école publique. Ils accusent les républicains de vouloir avant tout favoriser les écoles privées, au détriment des élèves défavorisés. Le député Bobby Scott de Virginie a souligné que cette démarche nuirait aux plus vulnérables. Le plus grand syndicat d’enseignants, l’American Federation of Teachers (AFT), a déjà annoncé son intention de porter l’affaire devant les tribunaux, comme l’a déclaré la présidente de l’AFT, Randi Weingarten, une démocrate engagée.