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commentaire
Statut : 16/12/2022 05h51
Le sommet de l’UE a une fois de plus révélé les défauts de conception de l’alliance. Parce qu’au lieu de faire pression de manière constructive pour des solutions communes majeures, l’UE reste un échafaudage branlant d’États individuels trop souvent égoïstes.
Cette Union européenne traverse la crise mondiale provoquée par la guerre de la Russie contre l’Ukraine. Et il ne s’agit pas seulement de lutter contre l’agresseur, contre les prix élevés de l’énergie ou contre les conséquences du programme américain de subventions aux entreprises américaines de plusieurs milliards sur l’économie européenne. Mais : elle continue de se battre et plus les défis posés par la situation mondiale instable sont grands, plus cette lutte interne devient évidemment difficile.
Holger Beckmann
Studio ARD Bruxelles
Chaque étape politique que les États-Unis d’Amérique peuvent décider eux-mêmes et souverainement pour leurs 330 millions de citoyens, l’UE doit laborieusement initier pour ses 450 millions. Toujours coordonnée entre les 27 pays membres, toujours dans l’espoir qu’à la fin tout le monde s’y mêlera pour ne pas passer pour incapable d’agir. Cela rend l’Europe lente, vulnérable, peu fiable. Parce que même à cette époque, les 27 ont leurs propres intérêts très particuliers, souvent imprévisibles.
L’essentiel est de faire valoir ses propres intérêts
Ce sommet a une fois de plus démontré de manière impressionnante que : On croyait que la Hongrie avait enfin appliqué les vis financières et que le Premier ministre Victor Orban forçait le pays à revenir sur une trajectoire plus ou moins européenne en matière d’État de droit, mais soudain la Pologne sort à nouveau de la ligne et tire à travers. Avec l’argument qu’on ne peut pas sérieusement vouloir faire décoller l’aide convenue à l’Ukraine et l’impôt minimum mondial prévu pour les grandes entreprises dans un seul paquet. Apparemment, Varsovie craint également la pression financière de Bruxelles, car il y a aussi des problèmes avec l’État de droit. Alors, par précaution, les autres ont montré les dents selon la devise : Rien ne marche sans nous de toute façon.
À ce stade, le chef du gouvernement polonais, Morawiecki, n’était manifestement pas intéressé par le fait que Bruxelles mettait beaucoup d’argent en jeu pour l’Ukraine, dont le peuple est coincé dans un terrible hiver de guerre et dépend fortement de l’aide de la UE. Peu importe. L’essentiel est de faire valoir ses propres intérêts. Après tout, vous voulez vous-même de l’argent de Bruxelles.
L’Europe reste politiquement faible
C’est précisément cette faille structurelle inévitable de l’Union européenne qui permet à plusieurs reprises aux individus de se comporter de la sorte. Il n’y a pas d’Etats-Unis d’Europe, il n’y a qu’une communauté d’Etats souverains. Une communauté dans laquelle chacun cuisine sa propre soupe, cherche son propre avantage. Toujours.
L’Europe est peut-être économiquement forte, mais politiquement elle reste faible. C’est dangereux dans une telle situation mondiale, ce qui est particulièrement évident en ce moment quand on regarde comment la crise énergétique est gérée. L’UE veut en quelque sorte limiter les prix du gaz. C’est pourquoi elle bricole depuis des mois avec un plafonnement des prix du gaz, et personne ne sait si cela fera vraiment chuter les prix ou si cela stabilisera réellement l’approvisionnement en gaz de l’Europe. Certains le voient ainsi, d’autres le voient différemment. Vous ne pouvez pas aller plus loin.
Vous ne pouvez faire des choses qu’ensemble
Et parce que même la bonne relation franco-allemande en avait pâti ces dernières semaines, Olaf Scholz a d’abord félicité l’équipe de France de football pour son passage au sommet de Bruxelles – en signe de bonne volonté et un peu maladroitement, mais tout de même Coupe du monde. final. C’est ça aussi l’Europe.
Pas de doute : on peut se plaindre de tout cela. Mais ça ne marchera pas sans disputes, tiraillements et gestes plus ou moins grandioses. L’UE doit endurer cela et continuer, toujours consciente qu’en fin de compte, les choses ne peuvent se faire qu’ensemble. Encore plus en temps de crise. Tant que cette prise de conscience subsiste, cette Europe est sur la bonne voie. Même si parfois ça n’en a pas l’air du tout.
Commentaire après le sommet de l’UE: l’Europe se bat aussi avec elle-même et est toujours en route
Holger Beckmann, ARD Bruxelles, le 16 décembre 2022 05h49
Note éditoriale
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