Ding Liren et Ian Nepomniachtchi ont fait match nul le 13e et avant-dernier tour de leur match de championnat du monde à Astana, au Kazakhstan, jeudi alors que la perspective d’un autre match nul samedi et d’une fusillade rapide pour la couronne dimanche se rapprochait. Nepomniachtchi, 32 ans, a de nouveau ouvert avec Ruy Lopez mais s’est détérioré au milieu du match jusqu’à ce que Ding, 30 ans, gâche son avantage et choisisse de diviser par trois la position, en disant plus tard: « C’était encore une sorte de position océanique sombre, donc Je ne suis pas allé plus loin. »
Le résultat final dépend maintenant du 14e et dernier match classique de samedi. Si le score est alors de 7-7, ils iront à des jeux de bris d’égalité rapides et blitz, l’équivalent aux échecs d’une séance de tirs au but, dimanche. Le jeu commence à 10h BST, et le site officiel avec les commentaires des grands maîtres est worldchampionship.fide.com. Les parties peuvent également être visionnées sur chess.com, chess24.com et chessgames.com.
Le bris d’égalité de vitesse, si nécessaire, consistera en quatre matchs de 25 minutes, avec un incrément de 10 secondes à partir du premier coup. S’ils sont toujours à égalité, jusqu’à deux paires de jeux 5+3 seront jouées. En cas d’égalité à nouveau, ils passent à des jeux simples 3 + 2, avec des couleurs inversées à chaque jeu, jusqu’à ce qu’il y ait un gagnant.
Décider de la couronne par des matchs rapides et blitz s’est produit quatre fois auparavant, à la suite d’un changement dans les règles du titre qui permettaient au champion de conserver son titre après un match nul. Vlad Kramnik contre Veselin Topalov en 2006, Vishy Anand contre Boris Gelfand en 2012, Magnus Carlsen contre Sergey Karjakin en 2016 et Carlsen contre Fabiano Caruana en 2018 ont tous été décidés par des bris d’égalité de vitesse.
Anand et Carlsen étaient réputés pour leurs compétences aux échecs rapides. Cette fois, Ding, qui se classe n ° 2 derrière Carlsen en rapide, a un léger avantage dans les cotes, mais le résultat peut être davantage déterminé par qui a les meilleurs nerfs sous une pression extrême.
Ding a considérablement égalisé les scores à 6-6 lorsqu’il s’est remis d’une position perdue lors du match 12 semé d’erreurs de mercredi, où une analyse informatique a montré 21 inexactitudes, erreurs, occasions manquées ou gaffes et qui a abouti à l’erreur massive de Nepomniachtchi au coup 34.
Le hurleur, qui a provoqué des hoquets d’incrédulité de la part des commentateurs en ligne, a donné un pion gratuit et a ouvert ses défenses à une invasion de l’armée de Ding. Nepomniachtchi passa toutes les deux minutes de son temps restant à chercher une issue, et s’affaissa sur sa chaise en réalisant que sa position était sans espoir.
Peux-tu faire mieux ?
La plus grande force du Russe, sa vitesse de réflexion dans des positions tactiques pointues, est devenue une faiblesse alors qu’il éliminait les erreurs et la bévue finale. Fabiano Caruana, le challenger du titre 2018, a été cinglant dans son commentaire sur chess.com. « Je ne comprends pas cette décision de précipiter chaque mouvement. C’est un championnat du monde », a-t-il déclaré. « Vous avez une ou deux chances dans votre vie – comment pouvez-vous jouer chaque coup comme si c’était un match titré du mardi ? Ce sont des décisions responsables à prendre.
Le drame du match 12 était un contraste total non seulement avec le match 13, mais aussi avec les 10e et 11e matchs, qui ont été tirés au sort dimanche et lundi après un jeu relativement calme.
Carlsen, le numéro 1 mondial norvégien, qui a renoncé à sa couronne de champion du monde après un règne de 10 ans, n’a jamais connu un tel drame et des revers de fortune lors de ses cinq matchs pour le titre. Il y a eu de longues périodes de matchs nuls en 2016 et 2018, et même en 2021, il y a eu cinq matchs nuls avant le sixième match marathon de 136 coups et l’effondrement ultérieur de Nepomniachtchi.
L’écart entre Carlsen et ses rivaux ne s’est pas entièrement traduit par des résultats de match écrasants. Au lieu de cela, sa nette supériorité sur les bris d’égalité à des taux de temps plus rapides est devenue une sorte de différence de buts, une menace potentielle qui a tenté les adversaires de surpresser dans la section classique.
après la promotion de la newsletter
L’approche combative des deux joueurs à Astana, un contraste évident avec les matchs de Carlsen, a divisé les fans d’échecs, certains ravis par l’esprit combatif accru mais d’autres mécontents par le pourcentage plus élevé d’erreurs.
Carlsen sera-t-il tenté de revenir contre celui qui gagnera à Astana ? Cela semble hautement improbable. Le joueur de 32 ans n’a disputé que 40 matchs classiques en 2022, le plus petit nombre de sa carrière en dehors de 2020 touché par la pandémie. Son calendrier actuel pour 2023 ne prévoit également qu’environ 40, à partir du mois prochain avec son tournoi à domicile de Stavanger. Il est possible qu’il ajoute la Sinquefield Cup à St Louis, dont il s’est retiré dans des circonstances controversées l’année dernière suite à sa défaite contre Hans Niemann, où les retombées comprenaient un procès toujours non résolu.
Au lieu de cela, Carlsen donne la priorité au Champions Tour en ligne de parties rapides et blitz, bien qu’il soit absent du prochain événement du Tour, la ChessKid Cup, un KO de cinq jours à partir du 22 mai. Le n°1 s’intéresse de plus en plus au poker. Il a toujours dit qu’il prévoyait de se retirer des échecs d’ici la quarantaine, donc 2023 pourrait être considérée comme les premières étapes d’une liquidation.
3865: 1 Rd6 ! Qxd6 2 f3+ Rh5 3 Kh3 (menace 4 g4 mat) g5 4 Rg7 ! avec 5 g4 mat ou 4…g4 5 fxg4 mat ou 4…Cf6 5 g4+ Cxg4 6 fxg4 mat. Les noirs peuvent éviter le mat par 1…Cc5 2 Txd3 Cxd3 ou par 1…De4 2 f3+ Dxf3, mais ont alors une fin sans espoir.