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Paris Le groupe énergétique français EDF a annoncé vendredi une perte record de 17,94 milliards d’euros pour 2022, après un bénéfice d’environ cinq milliards d’euros l’année précédente. La faible production d’énergie nucléaire l’année dernière a eu un impact majeur sur le bilan.
Au total, la montagne de dettes d’EDF s’élève désormais à 64,5 milliards d’euros – et devient un problème pour le gouvernement français, qui veut achever la nationalisation du groupe au plus tard en mai.
La hausse des prix de l’énergie a tiré les ventes d’EDF, qui ont augmenté de 70 % à 143,5 milliards d’euros. Néanmoins, le groupe s’est retrouvé dans le rouge car ses réacteurs nucléaires ont produit moins d’électricité l’an dernier qu’ils n’en avaient depuis 1988.
Le PDG Luc Rémont a également blâmé « les mesures réglementaires extraordinaires en 2022 » pour la perte de milliards. EDF doit vendre de l’électricité nucléaire à la concurrence à des prix nettement inférieurs afin de financer le plafonnement des prix de l’électricité mis en place par le gouvernement pour lutter contre les coûts élevés de l’énergie.
Au cours de l’année écoulée, plus de la moitié des 56 réacteurs nucléaires français ont été arrêtés par moments. La raison principale était une accumulation d’entretiens de routine qui avaient été reportés pendant la pandémie.
Le patron d’EDF Rémont : la réorganisation est prioritaire
En outre, un certain nombre de réacteurs ont dû être contrôlés pour les plus petites fissures dans les tuyaux du système de refroidissement après que des problèmes aient été identifiés dans certains réacteurs.
>> Lire ici : Le nucléaire en France : de nouvelles centrales nucléaires au détriment de la sûreté ?
Le marasme nucléaire a fait de la France un importateur net d’électricité pour la première fois depuis des décennies. La situation s’est à nouveau améliorée et 43 des 56 réacteurs sont en ligne. Pour 2023, EDF vise une production d’électricité nucléaire de 300 à 330 térawattheures (TWh), contre 279 TWh l’an dernier.
« Notre priorité est la restructuration d’EDF », a déclaré Rémont, qui a pris la direction du groupe à l’automne dernier à la demande du gouvernement du président Emmanuel Macron. « Je suis convaincu que toutes les actions en cours porteront leurs fruits à partir de 2023. »
Dans les milieux gouvernementaux français, on a dit qu’ils prenaient acte de « la dégradation de la situation financière d’EDF ». Le ministre des Finances et de l’Economie Bruno Le Maire et la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher font entièrement confiance à Rémont et aux effectifs d’EDF pour rétablir intégralement les capacités nucléaires « dans les meilleurs délais ». « La restructuration des finances d’EDF passera avant tout par une augmentation du volume de production. »
le pouvoir de l’État
96
pour cent
est la participation de l’État français dans le groupe énergétique EDF, selon l’AMF.
La France est en train d’inverser la privatisation partielle de la compagnie d’électricité de 2005. À l’automne, le gouvernement Macron a soumis une offre aux actionnaires privés pour augmenter la participation de l’État de 84 % à 100 %. Le gouvernement français paie près de dix milliards d’euros pour le rachat.
Le délai accordé aux actionnaires pour accepter l’offre de douze euros par action a expiré début février. Selon l’AMF, l’autorité française de régulation des marchés financiers, la participation de l’État dans EDF est désormais d’environ 96 %.
Le gouvernement de Macron veut également racheter les quatre pour cent restants, puis privatiser le groupe. Mais Paris doit encore attendre la décision d’une cour d’appel sur un procès intenté par des actionnaires d’EDF mécontents. Le verdict est attendu début mai.
Sous contrôle gouvernemental, EDF va investir massivement dans le nucléaire. Macron a annoncé la construction d’au moins six nouveaux réacteurs nucléaires. D’autres dépenses résultent de la rénovation des centrales nucléaires existantes, dont beaucoup ont déjà une durée de vie de plus de 40 ans. Le président espère prolonger la durée de vie des réacteurs à plus de 50 ans.
Plus: Bras de fer nucléaire dans l’UE : Berlin et Paris se disputent le rôle du nucléaire dans la transition énergétique
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